L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

26.1.10

"Envie de bastonner"


ITW THE DODOZ
Nous avons profité de la venue des sympathiques Dodoz à Angers pour leur poser quelques questions. Au passage, sachez que c'est vachement dur de distinguer des voix de jumeaux, quand on veut retranscrire l'interview.

TEA : Vous commencez une grosse tournée, comment l’appréhendez-vous ?
Géraldine (chant, basse) : Là en fait ça fait deux ans qu’on tourne vraiment très régulièrement. On s’est pas vraiment arrêtés depuis deux ans. Donc là on est super heureux, on adore tourner, c’est ce qu’on préfère faire. On est très contents mais ça ne fait pas une nouveauté.


Votre album est sorti il y a quelques mois, vous êtes contents des réactions ?
Jules (guitare) : Ouais, on est super contents. On est content qu’il soit sorti et puis on a eu des super bonnes critiques dans les Inrocks tout ça...



En commençant le groupe, vous imaginiez signer pour une maison de disques aussi tôt ?
Géraldine : En fait on était juste amis au collège et on jouait chacun de la musique. On s'est pas vraiment dit qu'on allait faire un groupe. Les garçons après leur journée de skate se retrouvaient chez les jumeaux et ils jouaient ensemble du blues. Et moi comme j’étais copine avec eux et que je faisais de la musique, on allait chez eux jouer. On s’est pas dit : "On va créer un groupe pour faire un album" ou quoi. C’était vraiment naturel et au fur et à mesure on a fait des concerts, on nous a proposé de faire un album... On était contents.



Les Misty Socks, nous ont dit en interview que vous aviez eu pas mal de propositions très intéressantes de la part de maisons de disques mais à condition que vous chantiez en français, alors vous aviez décliné, c’est vrai ?
Géraldine : Ouais. En fait, au début on a envoyé des démos à plein de maisons de disques. Et il y en avait plein qui nous répondaient oui mais seulement si vous chantez en français... Et on a refusé jusqu’au moment où on a rencontré Peter Murray notre producteur, qui lui nous a accepté comme on était et donc au final on est vraiment contents parce qu’on fait ce qu’on voulait.

Jamais en français ?
Jules : Non !
Géraldine : C’est vraiment un choix de ne pas faire de concession.

Votre album est très énergique, on a l’impression que vous ne vous arrêtez jamais, c’était voulu ?
Adrien (batterie) : C’est vrai qu’on s’amuse bien sur scène.
Jules : Tu parlais de l’album là peut être ?
Adrien : Ah merde je croyais que c'était sur scène.
Jules : C’est vrai que pour le premier album, toutes les chansons sont dans une energie assez maximale, donc je comprends qu’on puisse ressentir ça. C’est le truc qu’on a depuis le début. On a commencé à aimer beaucoup de trucs punk, de la fin des années 7O. Je pense que ça reste une base punk, qu’on a vraiment construite en concert, et qui fait que du coup on a vraiment eu envie de bastonner en concert. Mais là pour le deuxième album qu'on va bientôt enregistrer, qui est à peu près fini, il y a beaucoup plus de nuances, plus de mélodie... C’est moins comme ça. Mais c’est vrai que souvent je me suis fait la reflexion que le premier était tout le temps à fond... Ce qu’on aime bien aussi d’ailleurs.

D’ailleurs c’est quoi vos références, à part le punk ?
Adrien : Il y a pas mal de trucs. Un peu tout ce qui s’est fait entre la fin des années cinquante jusqu’à maintenant. Dans le rock on a un peu tout écouté.
Jules : Dès qu’on compose c’est à chaque fois un peu éloigné de ce qu’on écoute en fait. Ce qu’on fait ensemble, ça donne un truc que chacun n’aurait peut être pas écouté dans notre coin mais ça fait une équation avec un résultat qu’on n’aurait pas pu imaginer. Parce que toutes mes influences je pense pas que tu puisses les retrouver dedans. Après il y a quelques trucs qu’on peut retrouver comme Bloc Party, comme euh... Chais pas moi... Comme Interpol...
Géraldine : Il y a des groupes où l’on s’est rejoints tous. Bloc Party, Interpol, Les Strokes...
Adrien : Mais ouais, après on n’est pas trop conscients des influences à ce niveau là.

Ce n’est pas embêtant d’avoir presque le même nom qu’un groupe californien ?
Adrien : On savait pas en fait. Vu que même on s’est créé avant eux je crois. On n’était pas au courant. Donc nous on a fait notre chemin de notre côté, eux ils ont fait pareil. Si on est embêtés eux ils sont embêtés aussi... Si on avait exactement le même nom, si au départ on s’était créés avec un ‘S’, comme on a failli faire d’ailleurs, là ça aurait été vraiment chiant parce que t’aurais eu aucun moyen de nous reconnaitre. Là tu vois tu dis avec un S ou avec un Z. Et puis ils font pas le même style donc ça va. On va rester comme ça. On s’est dit qu’on n’allait pas changer de nom.
Et ils vous connaissent ou pas ?
Adrien : Je pense.
Vincent (guitare) : Mais si on en avait parlé avec John & Jehn.
Adrien : Ouais si ils doivent savoir. Ils sont déjà venus en France donc il y a forcément des gens qui leur ont dit.
Vincent : Je pense qu'ils s'en foutent en fait.

Ca n’a jamais posé de problème ?
Jules : C’est pas le même public en fait. C’est un peu folk psyche, nous c’est plus rock. Je crois qu’ils doivent avoir 20 ou 30 ans facile...

Adrien : Non, ils ont 23 ans.
Jules : Ils sont plus vieux...
Adrien : Je te promets que non, le chanteur il a 23, 24 et l’autre il est un peu plus âgé.
Vincent : Je crois qu’Adrien il a raison hein...


C’était quoi votre groupe de 2009 ?
Vincent : Oula, j’en ai plein.

Jules : Moi le dernier Animal Collective, c’est l’album que j’ai le plus écouté.
Vincent : Pour moi c’est Danananaykroyd.
Géraldine : Jamie T.
Adrien : ...
Géraldine : Adam Green ! Allez hop !
C’est pas en 2009 qu’il a sorti son nouvel album, c’est cette année...
Adrien : Non mais Adam Green j’écoute depuis très très longtemps en fait, tous les albums. Donc j’ai continué, et voilà.

Et pour 2010, quel est l’album que vous attendez le plus ?
Jules : Le nouvel album d’Interpol.
Vincent : Les Strokes.
Jules : Les Strokes c’est pas sûr mais bon...
Vincent : Si c’est sûr, dans les Inrocks ils viennent de dire qu’ils sont en studio !
Jules : Ouais mais si ils sont en studio maintenant, ça va pas sortir dans trois mois !
Vincent : En même temps on est janvier donc...
Jules : Et le dernier Vampire Weekend j’ai écouté, j’aime bien. Plus que le premier. Je sais c’est bizarre mais le premier...

Vous allez faire la première partie des BB Brunes à l’Olympia...
Adrien : C’est eux qui nous ont invité donc c’est très sympa de leur part.
Jules : On est potes avec. Ils sont adorables, ils sont vraiment simples. En plus l’Olympia, c’est une belle salle. C’est cool.
Adrien : Ca va être marrant.

Vous avez l’air d’avoir pas mal d’amis dans la scène musicale actuelle, c’est parce que vous êtes gentils ?
(rires)
Jules : Pas tant que ça en fait.
Adrien : On est très potes avec Stuck In The Sound, I Am Un Chien ou Neïmo par exemple.
Jules : Et puis Coming Soon et John & Jehn par exemple, qu'on connait un peu moins mais avec qui on s'entend bien quand on se croise.
Adrien : Après à l'international tous les groupes qu'on a rencontré comme Franz Ferdinand et aussi les Virgins, on a fait une petite tournée avec eux et on garde le contact, et puis Operator Please, la chanteuse c'est une très bonne amie à moi...
Les Mystery Jets aussi non ?
Adrien : Ah oui, c'est surtout Jules en fait, avec le chanteur.
Jules : Je les ai vus à Paris à La Flèche D'Or, et puis je suis tombé amoureux de leur musique. Après j'ai rencontré le chanteur qui est un peu mon idole du coup, après on est devenu un peu copains et on gardait le contact un peu par internet. Après c'est pas un ami, juste quand il vient sur Paris on peut se voir et tout...
Ils font les premières parties des Arctic Monkeys.
Jules : Ouais, on va essayer d’aller les voir à Montpellier.

Quel est le pire concert que vous ayez joué ?
Jules : Le gala !
Géraldine : Oh oui !
Jules : Un gala étudiant.
Vincent : Montluçon c’était pas mal aussi.
Géraldine : Oh non c’était pire le gala ! En fait c'était une école d'ingénieur... (Elle s'arrête de parler et attend que les garçons aient fini de débattre entre Montluçon et le gala). Les enceintes de la sono, c’était même pas des vraies enceintes, c’était des étudiants qui les avaient construites, donc il y avait un son atroce. Genre les trucs que tu fais en troisième en technologie. Horrible. Et bon, on était un peu saouls il faut le dire.
Vincent : En même temps on s'est bien amusés.
Jules : Avec les jeunes étudiants bourrés dégueulasses en costard qui faisaient « Ouaiiis! »
Géraldine : Les soirées de gala, toutes les filles sur leur 31 et qui finissent à moitié à poil...
(rires)
Si vous étiez une femme célèbre (et un homme, pour Géraldine) ?
Géraldine : Moi je dirais Thom Yorke.
(longue hésitation des garçons)
Vincent : J’aimerais pas être une meuf...
Jules : Vincent Mc Doom !
Géraldine : Ah ils aiment pas hein !
Jules : Mais si ! Scarlett Johansson, je sais pas pourquoi j’ai hésité.
On nous dit toujours ça !
Adrien : Moi je sais pas...
Géraldine : Tu sais pas Adrien ? Et toi Vincent ? T'as qu'à dire Jenny Hendrix ! C'est une actrice de porno qu'ils aiment bien.
Adrien : Moi je la connais pas !
Jules : Elle a fait un très beau travail, remarquable.
Vincent : Impeccable !
Adrien : Non mais j'arrive pas à trouver...
Géraldine : Regina Spector, Patty Smith...
Adrien : Regina Spector !
Vincent : Je sais pas.
Jules : Jenny Hendrix !
Vincent : Non !
Géraldine : Ah si ! Karen O !
Vincent : Non, trop facile.
Géraldine : Il est chiant !
Vincent : Bon ben Jenny Hendrix ! On valide.

Notre webzine s’appelle TEA, vous aimez le thé ?
Géraldine : Moi j'adore le thé.
Jules : Moi aussi j'aime bien le thé.
Vincent : Je trouve ça dégueulasse.
Adrien : Moi ça dépend lesquels. Le thé aux fruits rouges, et le thé à la menthe.
Jules : Moi j’adore tous les thés. Vive le tea !

Et quand on leur demande de nous dire une blague, ils nous montrent celles de "Jean Michel pas de chute" et de "Alan Degueu" (Les Dodoz sont donc des amateurs de Kad et Olivier)