L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

3.4.10

Chantier naval

Après une première soirée en Romandie, la suite du festival se déroulait dans la seule véritable métropole suisse (ahaha) : Zurich. Au Schiffbau sur la Schiffbaustrasse pour être précis. Un lieu qui, comme son nom l’indique, abritait jadis un chantier naval. Aujourd’hui joliment réaménagé, il comprend 3 salles de concerts qui ont l’immense avantage d’être très proches les ues des autres, ce qui facilite les déplacements de concert en concert.


M4MUSIC - VENDREDI
26/03/10
@SCHIFFBAU, ZURICH

Anna Aaron
José Gonzalès
Miss Platnum 

First Aid Kit
These New Puritans

La soirée débutait avec une artiste locale : la Zurichoise Anna Aaron. Une version jazzy de Sophie Hunger maquillée avec des moustaches de chat. Elle commença sur une note intimiste seule au piano, mêlant sa voix langoureuse à l’instrument avant d’être rejointe par un batteur et un bassiste. On a bien aimé mais on s'est vite lassées - vivement la suite!

Autrement dit : vive José Gonzalès, un Suédois originaire d’Argentine qui occupa la scène avec sa guitare pour seule compagne. Sa présence englobait pourtant toute la salle (bien joué) et le public s’est ému de ses chansons de lover hispanique. Même si ça (les garçons trop romantiques donc) n’est pas franchement notre tasse de thé, on a apprécié sa reprise de Massive Attack ("Teadrop") et surtout le rappel avec de jolies chansons comme " Cycling Trivialities ".

Changement de salle et de registre (le pathos romantique ça va qu’un moment) avec Miss Platnum. Sincèrement, on croyait ne pas aimer le « r’n’b teinté de musiques balkaniques d’une grosse Roumaine à la coupe de cheveux post-Rihanna » mais il fallait quand même voir ce que ça donnait en live et on est restées scotchées (et on assume). Miss Platnum encadrée par deux choristes nous a livré un show bien orchestré. C’est le cas de le dire puisqu’elle était accompagnée d’un ensemble de cuivre, d’une basse et d’un très bon percussionniste. Avec le dansant "Mercedes Benz", la salle comble et enthousiaste fut transportée dans univers kitch peuplé de « Babooshka» aux costumes pailletés. Des accessoires "Bling Bling" agrémentaient les chorégraphies des filles et on n’a pu qu’applaudir la reprise de (vous savez, le clip des meufs en très courte tenue qui jouent du saxophone) en fin de concert.


Par la suite, First Aid Kit a consolé nos petits pieds meurtris. Le duo suédois (encore) et féminin (encore) composé de deux sœurs très gentilles aux jolies voix chanta des balades folk et repris les Fleet Foxes - s’attirant la sympathie de tout le public qui arrêta presque de respirer lorsqu’elles jouèrent un morceau sans micro. Très à l’aise malgré leur jeune âge, les deux jeunes filles en jolie robe ont parlé français, anglais, allemand sans accent et servi leur répertoire sans fausses notes.

Fin de la soirée avec These New Puritans, Londoniens que l’on attendait presque religieusement et qui ont attaqué avec " We Want War ". Le morceau, génial dans nos ipods, n'a pas plu dans sa fade interprétation live. Les deux batteries faisaient trembler le sol de la grande salle et Jack (déjà, il portait une casquette et des baskets hideuses) s’agitait dans la fumée tel un pantin désarticulé. Ca bougeait aussi sec dans la fosse à moitié en transe. On ne distinguait pas de structure et à la longue, la petite cuisine musicale a déçu par son incessant méli mélo de boum boum. Heureusement, le rappel " Elvis " a suffit à raviver la flamme entre le groupe et nos oreilles engourdies. Ouf!

Nouvellement motivées et pourtant rompues de fatigue, nous nous sommes courtement aventurées auprès de Katzenjammer. Seulement, le soundcheck interminable nous fit bien vite fuir. On notera juste au passage l'incroyable basse en forme de tête de chat, avant de rentrer pour se reposer en vue d'une nouvelle soirée.