L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

1.2.11

La déception du sushi

C'est pas très bath de comparer un groupe à de la nourriture, et en plus j'ai déjà dû faire cette bêtise ici, mais tant pis, on recommence. Parce que Fujiya et Miyagi ça sonne fichtrement comme un nom de boustifaille japonaise quand même. Et, comme la bouffe du pays du soleil levant, le groupe m'a déçue. Tel le plateau Super Mix de chez Sushi Shop, j'en attendais énormément de Ventriloquizzing, sorti le 17 janvier dernier chez Full Time Hobby. 


FUJIYA & MIYAGI 
VENTRILOQUIZZING 

En fait, tout est de la faute d'une chanson : "Sixteen Shades Of Black & Blue". Elle est géniale, voilà son problème. Une batterie et une basse monotones à souhait au service d'une voix susurrée aussi sensuelle qu'inquiétante,  et hop, le tour est joué, bonjour le bijou. Le quatuor de Brighton (vous ne pensiez quand même pas que c'étaient deux musiciens nippons ?) en a même fait son premier single, et voilà comment je me suis retrouvée à attendre la sortie du quatrième album de Fujiya et Miyagi comme mon futur disque de chevet de ce début 2011.
"Sixteen Shades Of Black & Blue"


Sauf que voilà, ils se la sont jouée sushis : ça a l'air d'être génial, mais une fois qu'on peut enfin y goûter, on se rend compte que ce n'est pas aussi excellent qu'on l'espérait. D'accord, le titre "Ventriloquizzing" est très bien en guise d'entrée, oui "Pills" serait parfaite pour accompagner une troupe de cirque, et bien sûr que "Sixteen Shades Of Black & Blue" reste géniale, même après cinquante écoutes. Mais le reste du temps, qu'est ce qu'on s'ennuie. La voix murmurée qu'on aimait tant au premier abord devient lassante, idem pour l'instrumentalisation assez minimaliste, on finit par trouver ce Ventriloquizzing bien froid et on peine à distinguer les chansons entre elles. La musique de Fujiya et Miyagi a toujours été répétitive et dans la même veine, cela constitue aussi bien la force que la faiblesse du groupe.

Au final, on réécoutera à l'envi "Sixteen Shades Of Black And Blue" et "Pills", qui sont un peu les makis aux concombres de l'album : les meilleures pièces, de loin, mais aussi celles qu'il y a le moins dans le menu. Et puis on se repassera également leurs anciens titres, plus dansants, comme le super catchy "Collarbone" ou encore "Uh"
Pour le reste de l'album, je suis chagrine. C'est aussi dégueulasse que de nous avoir fait croire pendant des années que les sushis c'était la vie alors qu'en fait c'est même pas très bon, et qu'en plus ce sont des makis les trucs avec l'algue autour, pas des sushis.