L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

17.5.09

Un violon et un string

PATRICK WOLF
THE BACHELOR

TEA s'apprête à chroniquer l'album à la pochette la plus immonde de l'année. L'image est au summum du mauvais goût, avec un côté fantasy qui ferait passer l'artwork d'Empire Of The Sun pour magnifique, c'est dire.

Seulement voilà : certes, la pochette est laide, mais ce n'est pas l'album de n'importe qui. The Bachelor est le quatrième LP du génie anglais Patrick Wolf, qu'on aime beaucoup. Ses deux derniers disques, Wind In The Wires (2005) et The Magic Position (2007), nous avaient cloués. Oui, c'est ce petit gus qui compose, chante, joue à peu près tous les instruments, et enregistre... Respect.

Le Patrick est de retour, donc, version blond décoloré, alors qu'on l'avait quitté roux flamboyant (et avec une belle pochette à l'époque). En mars déjà, on avait eu un avant goût du disque avec le clip de "Vulture", et il faut avouer que même si la chanson était bonne, le string en cuir nous avait fait très peur quant à la suite.

Rassurons nous, Patrick Wolf est toujours le même. Les violons sont d'ailleurs présents dans presque tous les morceaux (et ça donne droit à de très jolies chansons comme "The Bachelor", "Hard Times" ou encore "Thickets"). Mais attention, on n'est pas non plus au festival interceltique de Lorient. Même si l'ensemble pourrait faire une chouette BO pour un documentaire sur les mouettes en Bretagne (ou dans le cas présent en Cornouailles).

Au milieu des violons, on trouve des chansons plus électroniques à la voix traficotée, et qui contrastent énormément avec le reste : le bon "Vulture", qui a le mérite d'arriver au moment où l'on allait presque s'ennuyer, et l'ignoble "Battle", avec ses choeurs ridicules et son refrain bateau.

The Bachelor est donc un joli disque, avec quand même ses petits ratés et ses moments trop calmes. Sans rancune Patrick, on t'aime toujours autant.