TEA @ LES EUROCKS 09 : PREMIER JOUR
15 h : Armées de nos pass, nous découvrons les lieux bien avant l'ouverture des barrières. Légèrement intimidées, nous nous rendons à l'espace presse dans lequel nous trouvons les horaires des conférences de presse (qui changeront tout au long du festival) ainsi qu'une entrée pour le mini-concert acoustique et privé de Hockey à la Maison de l'Environnement.
17 h : Nous entrons dans la fameuse Maison de l'Environnement qui se révèle être un vrai havre de tranquillité. Meublée de transats, climatisée (appréciez le luxe) et faiblement éclairée, elle offre un cadre idéal aux quelques séquences filmées pour les Concerts à Emporter et Couleur 3, qui rediffusent ces instants privilégiés. Bon, Hockey, on n'est pas fan, mais les bouclettes du chanteur valent le détour. Concernant les 3 morceaux égrainés, on remarque avec étonnement qu'il (le chanteur) semble s'ennuyer autant que nous. Heureusement qu'il y a "Too Fake" dans le lot, et ses "look out" qui relèveraient presque le niveau.
Tout simplement parce que c'est le meilleur des sports, you see. Ok. Et vous en faites du hockey ? "Ben non." Ah ouais...
20h30 : Notre premier concert sous le chapiteau : Yeah Yeah Yeahs. Après écoute de leur dernier album It's Blitz! que nous avions trouvé plutôt calme, nous sommes curieuses de voir ce que cela donne en concert... et bien c'est tout simplement énorme: au fond de la scène, un oeil géant toise le public, puis le groupe entre en scène et c'est l'explosion. Karen O est la Beth Ditto version maigre. Admirablement vêtue d'une combinaison imprimée accessoirisée de gants à fils et de grosses baskets, elle saute, cours, tourne, s'amuse avec son micro - réel ou imaginaire - et enthousiasme le public. Il faut dire que peu de morceaux du dernier album sont joués (d'ailleurs mention spéciale à "Heads Will Roll", vraiment réussi). Karen O descend dans le public histoire de lui faire chanter les "Ooh Ooh Ooh" de "Cheated Hearts", donc on repense encore à Beth Ditto. Nick Zinner, le guitariste, toujours discret, prend la scène en photo. Sa coiffure ailes-de-corbeau lui va cent fois mieux qu'au chanteur d'Indochine, prends-en de la graine Nicola. "Gold Lion" est assez incroyable à entendre en live, tandis que le doux "Runaway" prend ici une nouvelle dimension et on ressort du concert CON-QUIS (et pleins de sueur).

00h10 : Encore sous le charme puissant des Kills et cassées par cette première longue journée, nous n'avons pas le courage de nous enfoncer dans la foule pour apprécier au mieux The Prodigy. Du coup, on aime, mais sans plus. Mais les (nombreux) fans présents ont l'air en transe. On entend au moins cinquante fois le mot "Fuck", déplore la tenue de scène (non au pantalon rouge et au marcel blanc, arrêtez, les années 90 sont finies), admire la force de persuasion du groupe qui arrive à obliger tout le public de la grande scène (beaucoup de monde, donc), à s'asseoir par terre, et les regardons partir comme des voleurs après plus d'une heure de show aggressif.
02 h : Fin de cette première soirée de folie à la Plage, avec aux platines Diplo mais aussi et surtout Crookers. Le premier se débrouille, mais on attend de pied ferme les transalpins. La transition entre les deux DJ sets se fait en douceur, sur un morceau de Animal Collective. Et puis les italiens envoient la sauce (bolognaise). Ça se déhanche sérieusement sur le sable, et, au moment où plus personne n'y croit, ils passent le tube "Day'N'Night", qui clôt en beauté cette première nuit.