NAIVE NEW BEATERS @ LE CHABADA
22/01/10
La TEAm a osé s'acoquiner avec un groupe presque mainstream, ayant un chanteur qui rappe en plus, et pour couronner le tout, français. Faut-il lyncher les responsables du fanzine ?
Non, parfois il faut prendre sur soi, et reconnaître que ce qui n'est pourtant pas au premier abord notre tasse de thé peut être en fait très bon. C'est comme quand vous étiez petits et que votre Maman vous obligeait à goûter des brocolis alors que vous n'aimiez pas. Certains en en mangeant ont finalement bien aimé. Mais arrêtons la comparaison ici : les Naive New Beaters, c'est mieux que les brocolis.
Ouais non en fait, on va continuer la comparaison encore un peu. Parce que vous voyez, les brocolis, c'est meilleur avec une certaine sauce : ça passe mieux. Comme les Naive New Beaters : la meilleure façon de les savourer est en live. Les Angevins avisés ont pu le vérifier par eux-mêmes le vendredi 22 janvier.
Ne serait-ce que pour le show, le concert peut valoir le coup d'oeil. Trois gus aux pulls plus beaux les uns que les autres, qui sautillent beaucoup, et qui font des chorégraphies étranges, réussies parfois (EuroBelix aux claviers a un joli jeu de jambes), ou ridicules et donc reprises avec joie par le public (comme celle de "Live Good", la même que dans le clip).
Pour les oreilles aussi c'est la fête. Si on pouvait trouver certains morceaux de leur album (Wallace, sorti au printemps 2009) un peu lourdingues, ici, sur scène, ils deviennent autant de tubes en puissance. Ainsi, "Boring David" ou "Can't Choose" ont agréablement surpris. Et il y a aussi les hits qui les ont fait connaître : l'irrésistible "Live Good", l'hymne "Get Love" (vous aussi, faites des coeurs avec vos deux mains, allez), et le dernier single "Just Another Day". Ça danse dans la fosse : leur mélange de rock, de rap et d'electro (de la pop en somme ?) fonctionne, même si toutes les chansons se ressemblent plus ou moins (surtout plus).
Et puis ce qu'il y a, avec les NNBS, c'est qu'ils sont franchement sympathiques pour toute personne dotée d'un second degré. Le chanteur David Boring, quand il ne parle pas anglais ("Ben, il est pas français le groupe ?"), fait un Big Up au Roi René (LE roi d'Angers) et explique que Eurobelix a visité le château quand il était petit. Il n'en faut pas beaucoup plus pour faire plaisir aux angevins dans la salle. Oh, et aussi, le même Eurobelix s'est fait voler sa bière, preuve encore que le groupe est proche du public (oui, cette anecdote est cruciale pour une meilleure écoute de la musique des NNBS).