L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

3.10.11

O Geoffrey!

Geoffrey O'Connor
Vanity Is Forever

On aurait pu mettre un super mauvais jeu de mots digne d'un correspondant Ouest France en Maine et Loire en guise de titre à cet article, quelque chose comme "L'album le plus classe de la rentrée", mais ça n'aurait pas du tout collé avec l'ambiance du premier disque de Geoffrey O'Connor, beaucoup trop distingué pour cela.

Peut être connaissiez vous déjà  Crayon Fields (moi non), c'est un groupe Australien de pop toute mignonne et pas mauvaise dont Geoffrey O'Connor est le discret frontman. Le jeune homme s'était déjà échappé de la formation le temps du projet Sly Hats il y a quelques années. Mais son chef d'oeuvre, Vanity Is Forever, c'est bien sous son vrai nom qu'il le signe.

Le coup de foudre est immédiat, il suffit d'écouter une fois le single "Whatever Leads Me To You" (et on ne parle même pas du clip)  pour tomber amoureuse de la  douce voix de Geoffrey, habillée par des synthétiseurs 80's et une ligne de basse qui donne des frissons et crie au mode repeat. Sans parler des arrangements complexes et parfaitement réglés. Parce qu'il est comme ça le garçon, c'est un perfectionniste. Il a même pris deux ans pour réaliser Vanity Is Forever. Encore plus fort, quand l'album de Sly Hats, Liquorice Nights, est sorti, il proposait régulièrement en téléchargement de nouvelles versions des chansons, pour être sûr d'offrir au public exactement ce qu'il voulait faire de ses morceaux. Cette rigueur, cette perpétuelle volonté de tout vouloir contrôler, n'enlève rien à l'apparente légèreté de Vanity Is Forever, qui s'écoute sans fin.
 

Certes "Whatever Leads Me To You" reste le meilleur morceau du disque, mais le reste, d'une grande cohérence, vaut tout aussi bien l'écoute.  Vanity Is Forever est une collection de douze titres de synth-pop aussi froide qu'élégante qui parlent d'amour et de plein d'autres choses plus ou moins en rapport. On pourrait citer pêle-mêle la belle ouverture "So Sorry", "Things I Shouldn't Do" ou le slow ultime de toutes les boums où je n'ai jamais été invitée, à moins que la meilleure ballade ne soit "Now And Then", qui pourrait remuer n'importe quel coeur de pierre, ou encore "Soon" dont les synthétiseurs et les choeurs féminins résonnent encore dans la tête.

"Now And Then"


"Soon"

Le plus dingue dans tout ça, c'est que Geoffrey O'Connor nous charme en un tour de main alors qu'il serait timide à l'extrême et plutôt mal dans sa peau. Ça nous rend le personnage encore plus sympathique et on espère bien qu'avec toutes ces chansons pour pécho, la chance va lui sourire.


Vanity Is Forever est en intégralité sur soundcloud