L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

4.12.09

"What's New Pussycat ?"

ITW THE HORRORS
SPIDER WEBB


On donnerait le bon Dieu sans confession à Rhys (Spider Webb), le bassiste (et ancien claviériste) des Horrors. Un jeune homme tout à fait charmant, bavard et intéressant. Il nous a parlé de leur merveilleux dernier album Primary Colours, mais aussi du premier, Strange House, de George Martin et de Tom Jones, de tempêtes et de Mexicains, de groupies et de Ozzy Osbourne, d'oiseaux en origami et d'annulations de concerts. Un Horrible entretien des plus plaisants.


TEA : Vous êtes en tournée depuis pas mal de temps maintenant, pas trop fatigués ? 
Rhys : Nous sommes un peu fatigués oui. Nous avons commencé à jouer en avril cette année, et nous sommes allés en Amérique où on a joué avec le groupe appelé The Kills pendant six semaines, et ensuite nous avons joué non stop. Nous sommes retournés en Amérique pour faire une autre tournée, et ensuite avons fait des concerts au Japon, au Mexique, et partout en Europe. Nous rentrons à Londres le 1er décembre, pour deux jours, et ensuite nous commençons la tournée anglaise. La dernière date prévue est le 20 décembre. Donc ça a été vraiment fou, cette année à faire tous ces concerts.

C’est la première fois que vous faites une si grosse tournée ? 
C’est la première fois que l’on tourne aussi intensivement. Je veux dire, quand nous avons fait le premier album nous avons beaucoup tourné et joué dans beaucoup de festivals, mais cette fois nous avons été deux fois en Amérique, et aussi au Japon, donc ça a été plus... (il hésite un moment) plus intensif.


Et tourner est ce que vous préférez faire ?
Oh oui. Faire des concerts est ce que je préfère. Tourner est un grand plaisir parce que tu vas dans beaucoup de villes différentes que tu peux explorer et rencontrer plein de gens, mais parfois, tu en as marre. Être dans le bus, rouler, arriver, rentrer, faire les balances, jouer le concert, peut être parler à des fans ou faire quelques interviews (sourire), manger, partir, et recommencer... Parfois c’est vraiment passionnant de se balader dehors et explorer, visiter les villes, mais des fois on pense : « Oh non, on va encore faire la même chose... » Mais bien sûr jouer live est le mieux. C’est un temps fort.

Une chose énormément entendue à propos de Primary Colours est « Les Horrors ont changé », tu es d’accord avec ce terme de changement ?
Je pense qu’en tant que groupe, nous avons définitivement changé. En tant que compositeurs et musiciens. Et nous sommes ensemble depuis environ trois ans ou plus. Donc je pense qu’en cet intervalle de temps tout le monde change, surtout si tu es dans un groupe, si tu es un compositeur ou un musicien, ou même n’importe quel artiste. Tes influences et toi, ta personne et ce que tu fais, changent. C’est impossible de rester toujours pareil. Depuis qu’on se connait, depuis que nous sommes gamins ou adolescents, nous avons écouté de la musique, été n’importe où, des clubs ou des musées ou... Nous avons toujours agi par rapport à ce qui arriverait après, pas par rapport à ce qui c’était passé hier.

(Un son rappelant les vieux films de science fiction avec des extra terrestres retentit, c’est le portable de Rhys qui sonne.) 
C’est mon ami qui vient d’arriver de Londres, il est à la gare... (Il s’excuse, nous quitte un instant, va demander à Tom d'aller chercher ledit ami, se retrouve enfermé dehors. Nous allons le secourir, et il reprend de suite comme s’il en s’était jamais arrêté) 
En tant que personnes, nous n’avons pas du tout changé. Et je pense que nos centres d’intérêts sont toujours restés les mêmes. J’essaie de faire la musique nouvelle la plus excitante possible, nous faisons seulement ce que nous voulons faire. Nos buts n’ont pas changé du tout mais pendant ces trois ans à jouer ensemble, notre son a évolué. Et été plus loin.



Parlons de "Sea Within A Sea" : Comment peut-on commettre une telle beauté ?

(il sourit) Je ne sais pas. Je pense que la première chose à savoir sur Primary Colours est que c’était la première fois que nous pouvions aller et sortir du studio quand nous le voulions. Le studio est petit. Comme, je ne sais pas, de cette table là au mur (il nous montre un espace pas bien grand en effet) avec tous nos instruments dedans. Et nous y jouions beaucoup de musique électronique ensemble, avec des synthétiseurs. Donc nous avions tous nos claviers d’installés et ça a automatiquement amené le son ailleurs. Il y avait tous nos synthés, nos séquenceurs, nos amplis et mon orgue et... Tout était installé dans ce petit espace. Et Joshua fait toujours des oiseaux en origamis, et c’était comme s’ils volaient tout autour du grenier. Sur tous les murs il y avait les peintures et les dessins que Faris avait fait. C’était comme notre propre monde. Il n’y avait pas de fenêtres. Nous avions un accès 24 heures sur 24, fait nos propre clefs, nous y allions jour et nuit. C’était à dix minutes à pied de chez moi, tout près. Et nous disions : « Bon, nous allons jouer un peu » et « Pow ! » (il fait de grands gestes, mime une explosion). Et c’est ce que tu entends quand tu écoutes "Sea Within A Sea" ou "Three Decades". On ne savait pas ce qui allait se passer. Nous avions d’abord décidé de jouer, de jouer en groupe, et ça a commencé à prendre de l’ampleur. Donc quand nous sommes allés enregistrer, nous voulions capturer le même sentiment que ce que nous sentions dans cette pièce. Donc la réponse à la question est juste que nous avons joué ensemble. Ce qui était important en enregistrant des chansons comme « Sea Within A Sea », c’était de faire en sorte que cela sonne comme quand nous étions dans notre propre monde. Comme si nous volions. Mais ça ne répond par vraiment à la question.
Dans vos chansons, les personnages ne sont jamais nommés. C’était votre but, de les rendre aussi abstraits ?
Faris écrit toutes les paroles. Il ne parle pas beaucoup de lui parce qu’il pense que les personnes doivent écouter la musique chacunes à leur manière. Je pense que le langage de la musique est quelque chose qui parle à n’importe qui. Donc ça peut être une expérience personnelle. Il parle définitivement d’expériences personnelles mais ça peux être les expériences de n’importe qui. Donc je suppose que c’est un peu abstrait oui.

Et les corbeaux et autres choses gothiques, c’est fini ?
Ce qui est étrange avec ça c’est que quand nous avons commencé nous n’étions pas vraiment dans le gothique. Notre apparence était définitivement un reflet de ce que nous écoutions, mais nous avions plus en tête la Factory et le Velvet Underground, tous habillés en noir, ou même Johnny Cash. Ca nous inspirait plus que l’univers gothique.
Oui bien sûr, mais c’est ce que les personnes en général pensaient...
Ouais les gens en général pensaient ça. Mais je ne sais pas, je veux dire, c’est assez complexe parce que l’esthétique, peux ressembler au gothique mais ça ne veux pas forcément dire que tu es à fond dans la culture gothique ou n’importe quoi d’autre. Mais Faris dessine avec beaucoup de précision, comme en pattes de mouches. Et je pense que ça reflète notre groupe parce que le groupe est la continuité de nos êtres. Donc, je veux dire, les corbeaux, les choses comme ça, ce n’était pas gothique. Je ne sais pas, c’est dur d’expliquer.

Donc dans le groupe vous avez en général tous les mêmes goûts ?

Oui... Nous aimons les mêmes choses mais chaque personnage, chaque membre du groupe a son petit truc. Faris par exemple adore les girls groups comme les Shangri La’s ou ce genre de choses. Je suis à fond dans la musique psychédélique. Tom est obsédé par la musique électronique. Josh est complètement obsédé par Sonic Youth et les groupes comme ça... Donc tu mets tout ça ensemble et c’est comme « Pssh Pssh ! » (bruitage accompagné du geste de presser une orange). 
Et ça donne les Horrors. 
Voilà.



Maintenant que pensez vous de Stange House ?
Je pense que c’est un super disque. C’est un disque de punk. Ca n’a jamais été censé être comme Primary Colours, ça n’a jamais censé être un album épique. Ca devait être rapide, furieux, fort... Des chansons punk. Et si vous nous aviez vus les jouer... On sautait partout dans tous les sens, c’était comme le groupe The Sonics, c’était comme la chanson « Jack The Ripper », que nous avions reprise. Nous étions juste comme un groupe punk, jouant fort. Je ne sais pas si c’était mieux ou pire... Et écrire un album qui sonne différemment ne veut pas dire que le premier n’était pas bien. Je pense que quelque chose qui est commun aux deux albums est l’effet que le son produit sur l’auditeur. Strange House affectait ta tête comme ça « Crrrrrr » (imitation d’un grésillement). Primary Colours c’est faire la même chose, mais d’une manière différente.

D’ailleurs ce n’est pas trop difficile, en live, de conciler les chansons de Primary Colours avec celles de Strange House ?
Oui, nous avons trouvé que c’était difficile. Mais nous avons décidé que Primary Colours devait être écouté comme un tout, donc quand nous jouons, on fait Primary Colours et après, s’il y a un rappel, nous jouons trois chansons de Strange House. C’est ce qui semble marcher le mieux. On a essayé de mélanger les deux mais ce n’est pas la même chose donc...

Si tu avais trente secondes pour nous convaincre que Primary Colours est l’album de l’année, que dirais-tu ?
Je n’aurais pas besoin de trente secondes, seulement de cinq, et je dirais simplement « Ca l’est. »

Vous avez ouvert pour des gros groupes comme les Kills ou Nine Inch Nails, qu’est ce que cela fait ? 
Eh bien, c’était sympa de jouer avec eux. Le mieux c’est quand tu joues avec des groupes que tu aimes vraiment. Donc quand on a joué avec les Kills on faisait leur rappels avec eux, et on a passé un très bon moment, nous étions juste comme des amis, sur les routes ensemble. On buvait, on faisait du billard, et bien sûr on jouait ensemble tous les jours. Pour Nine Inch Nails c’est différent parce que ce n’est pas vraiment un groupe dont nous aimons la musique, je ne déteste pas mais...


Et Muse et Placebo aussi... 
Ouais... (il fait une longue pause puis rit) On nous a demandé d’ouvrir pour ces groupes et bien sûr c’est un honneur. On a fait ces concerts parce que ce sont des gros groupes. Pas nécessairement parce que c’est le genre de musique que nous apprécions. Mais nous pensions aussi que le public pourrait apprécier ce que nous faisions donc c’est la raison pour laquelle nous avons fait ça.


Quelle est la plus belle rencontre que tu aies faite ?
Comme rencontrer quelqu’un ? Le mieux a été je pense de rencontrer George Martin, qui est le producteur des Beatles et a produit à peu près tous leurs albums sauf un je crois, et qui a travaillé à Abbey Road et les a initiés à la réversion. Il est tout simplement aussi important qu’un membre du groupe. Vous connaissez George Martin ? C’est aussi un compositeur de musique électronique. Donc on peut dire que c’est quelqu’un que j’admire. Et quand nous faisions le premier album, nous enregistrions à son studio. Maintenant il va sur ses 80 ans et il n’entend plus bien. Et j’avais mon album Revolver qui est... En fait est ce que c’était vraiment Revolver ? Ah oui, c’était Revolver... Et c’est mon album préféré des Beatles. Donc je l’avais avec moi. Nous sommes restés là-bas environ cinq jours et le dernier jour j’ai demandé à le voir et on m’a dit : « Oh Rhys, il vient d’arriver, et il n’aime pas beaucoup rencontrer les gens et communiquer, mais je vais lui demander ». Et donc je l’ai rencontré, et il a signé mon album. J’ai eu une chouette conversation avec lui, il m’a posé des questions, c’était cool.


Le pays où vous avez vos plus grands fans doit être le Mexique. Y a-t-il une explication à cela ? Est ce qu’il y a une substance dans le chili con carne qui va bien avec votre musique ? 
Je pense qu’ils sont de grands fans de punk. Les Mexicains sont très passionnés par la musique. Donc nous avons joué là-bas, c’était toujours complet et les gens connaissaient chaque mot des paroles. C’est assez dingue.



Quel est le pire concert des Horrors ? 
On a fait plein de très mauvais concerts. Je ne sais pas. En fait je ne pense pas qu’il y ait un affreux, terrible et pire concert.

Et un concert avec de très mauvaises conditions ...?
Euh... Nous étions censés jouer à Benicassim en Espagne cet été. Et il y avait une tempête. Et on était dans la tente, un vestiaire géant pour tous les groupes, et ça bougeait dans tous les sens et ça faisait « tch tch tchhh » (Ici Rhys imite le bruit du vent et la tente qui bouge). Et un gars du groupe The View est entré et a fait : « Qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qui se passe ? C’est fou ! Ca va tomber ! » (Il prend l’accent écossais et fait de grands gestes aves ses bras) Oui parce qu’il vient d’Écosse. Il y avait du sable qui soufflait et aussi du feu, et le feu se déplaçait, comme un feu de forêt. Donc c’était le pire concert que nous n’avons pas joué. Ils ont fermé la scène où on devait jouer. Et sur la grande scène devaient jouer les Kings Of Leon. Mais quand nous sommes arrivés ils sont partis en disant « Non, on va pas jouer ». Et on nous a dit que comme ce groupe était parti, peut être qu’on pourrait jouer sur la grande scène, et on se demandait « Est-ce une bonne idée de le faire ou pas ? » et le vent faisait «Shhh ». Mais finalement ils ont fermé la grande scène aussi.

Et la pire groupie ?
Nous n’avons pas vraiment de mauvaise expérience avec les groupies. Je veux dire, ce qui est marrant avec les groupies c’est qu’il y a deux filles qu’on a rencontrées sur notre route et qui maintenant habitent à Londres. Ce n’est pas vraiment une groupie mais il y a une très bonne amie à moi, qui s’appelle Tommi et vient du Japon. Elle est allée à tous nos concerts, et nous sommes devenus amis et genre, deux ans plus tard elle habite dans ma rue et nous jouons dans un groupe ensemble appelé Happy Bunny, avec Joe. Et le plus drôle c’est qu’en Suède, nous avons rencontré deux filles, et elles sont venues à cinq différents concerts, dans cinq différents pays. Et maintenant, cette fille, elle s’appelle Lisa, elle vit à Londres avec Joe, c’est sa petite amie. Donc ce n’était pas comme des groupies en furie, c’était comme si nous rencontrions des personnes avec qui nous aurions pu devenir amis d’une manière ou d’une autre.


Qu’est ce que tu voudrais dire aux gens qui, avec Strange House, pensaient que vous n’étiez qu’une blague ? 
Je n’ai pas vraiment quelque chose à leur dire parce que je pense que Strange House est un bon disque, c’est quelque chose que je n’arrive pas à me sortir de la tête. Donc je n’ai rien à dire. Je m’en moque, ça ne m’intéresse pas. On a toujours joué en face de gens incroyables, dans le monde entier. Et puis il y a tellement de musiques que je n’aime pas que je ne demande pas à tout le monde d’aimer ce que j’aime. Et donc je ne demande pas à tout le monde d’aimer Strange House ou Primary Colours.


Quelle est la chose la plus folle que tu aies faite dans ta vie ?
Je ne sais pas... Je déteste cette question. On a fait plein de choses folles mais... Je ne sais pas...
Et si tu étais une femme célèbre ?
Une femme célèbre ? Euh, je ne sais pas. Qui est ce que j’admire ? Siouxsie Sioux est assez cool. C’est peut être trop évident, mais c’est une grande musicienne et... Je pense que j’ai toujours admiré les personnes qui ont fait évoluer les choses. Elle a traîné dans la scène punk, elle a vu tous ces groupes, elle a joué dans un groupe avec Sid Vicious et dans un autre avec quelqu’un des Slits aussi. Et elle a fait Siouxsie And The Banshees. Mais j’aime mieux son côté punk, plutôt que son côté gothique. J’aurais aimé être là et voir tout ça.

Scarlet Fields ou Strawberry Fields Forever ?
Je pense qu’il doit exister un bel endroit où on les trouverait ensemble. Donc est ce que je peux dire : les deux ?

Peut-on aborder un sujet qui peut fâcher ? L’annulation de concerts ?
Oui...

Parce que je fais partie de ces pauvres personnes qui vous attendaient à Saint Malo, pour la Route du Rock... 
Seulement en France ! Seulement en France !


Pourquoi ? Vous ne nous aimez pas ? 
On n’avait pas le choix. C’est arrivé deux ou trois fois...


Peut être plus non ? 
Non, seulement trois fois. En fait c’était des situations inévitables. Je ne sais pas, ça semble être simplement des coïncidences. Mais je me souviens, la Route du Rock, c’était cette année n’est ce pas ? Et l’autre festival où on a joué c’était... Rock en Seine. Donc on avait déjà annulé Rock en Seine il y a deux ans. Et pour la Route Du Rock, c’était ma faute. Ce n’est pas une excuse pour toutes les annulations, mais cette fois j’étais juste tellement fatigué physiquement que je suis devenu malade. Et nous jouions des concerts et je faisais littéralement des flaques de vomi. Je gerbais et grelotais. Tu vois, j’étais malade. Et ça tombe mal puisque ça s’est passé en France. Ca ne s’est jamais passé ailleurs, c’est juste une coïncidence. Je le promets. (sourire)



Quel est le dernier groupe ou livre ou film que tu as aimé ? 
Le dernier livre que j’ai lu était à notre technicien guitare, c’est l’autobiographie d’Ozzy Osbourne. (rires) C’est étonnant et vraiment bien. Je la recommande parce qu’il y a des histoires incroyables. Si vous lui demandez qu’elle est la chose la plus folle qu’il a faite il vous dira des histoires surement beaucoup plus excitantes que les miennes. Ca ne parle pas beaucoup de sa récente célébrité mais plutôt du fait de former un groupe, de grandir à Birmingham et de voir d’autres groupes à cette époque. C’est vraiment intéressant. Mais j’ai juste lu ça dans le tour bus parce que notre technicien guitare avait ça. Nous n’avons pas de très bons films dans le bus, ce qui est assez triste. Donc je ne peux pas vous dire quel est le meilleur film que j’ai vu récemment. Et en nouvelle musique... Un groupe appelé The Wooden Shjips, de San Francisco. Et j’aime beaucoup l’album de The Dead Weather.

Notre webzine s’appelle TEA, tu aimes boire du thé ?
Oui. J’en ai pris une tasse ce matin. Josh boit environ trente tasses de thés par jour. Bon, trente est peut être un peu exagéré, mais il doit en prendre une dizaine.

Pour finir, une blague à nous raconter ?
Une blague ? D’accord. Ce n’est pas vraiment une blague mais je pense que c’est assez drôle, et ça va devenir une blague, qu’on va faire à quelqu’un. On s’est fait faire des costumes pour le Mercury Prize cette année. C’était la première fois qu’on faisait tous ça. Et le tailleur qui a fait nos costumes est venu et nous avons bu ensemble, il était un peu ivre et a dit : «Oh, je vais vous dire qui est la prochaine personne avec qui je vais travailler : Tom Jones ! » Et il était vraiment vraiment bourré et disait : « Yeah, Tom Jones et The Horrors, ça va être vraiment vraiment génial. » Et la blague c’est que nous avons décidé qu’on allait prendre le numéro de Tom Jones, l’appeler et juste dire : « What’s New Pussycat ? ». Nous attendons le numéro.

Puis Rhys nous parle de la soirée du nouvel an qu'il organise, à Londres, et nous quitte en regrettant de ne pas avoir pu nous trouver une chose folle à nous dire. Un charmant garçon.