L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

21.5.10

Acouphènes


The Black Box Revelation @ Le Chabada
Angers, 18/05/10

C'est bientôt l'été (nous tenons un scoop oui). Concrètement, ça veut dire que les festivals pointent le bout de leurs stands galettes-saucisse, ce qui est une bonne chose. Mais cela signifie aussi malheureusement que les salles de concerts (du moins celles de provinces), vont fermer et prendre des vacances. Donc plus de concerts près de chez nous. Par exemple, mardi, TEA a été à son dernier concert au Chabada à Angers de la saison, c'est triste oui. Mais nous avions pris garde de bien le choisir : une soirée "totale découverte" avec The Black Box Revelation.

The Black Box Revelation, pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont deux Belges flamands aux noms pas évidents-évidents : Jan Paternoster et Dries Van Dijck. Ils ont deux albums à leur actif, ont tourné avec des compatriotes comme Ghinzu ou dEUS, et sont un peu des stars chez eux. Et il n'y a pas de raison pour qu'ils ne conquièrent pas la France. Parce qu'en plus d'avoir des noms très divertissants, ils font de la bonne musique. Pas de la pop ou de l'electro, non, tu sais, un truc beaucoup plus rock, et un rien bluesy, le genre de truc qui ne sonne pas moderne du tout en somme, mais qui est quand même très très efficace, à l'image de leur génial titre "High On A Wire".

Alors en live, c'est comment ? Plus d'énergie, plus de violence. Les gens qui ont le sens de la formulation diraient "ça envoie du pâté". Jan, le grand brun qui pourrait faire un concours de maigreur avec les Horrors change de guitare à chaque chanson ou presque et nous montre qu'il s'y connait en riffs le bougre, et drôlement bien en plus, pendant que le petit blond Dries, 19 ans seulement, bouge beaucoup de la tête avec un sourire figé (joie ? diarrhée ?) derrière sa batterie qu'il martèle de toutes ses forces. Deux personnes sur scène, ça peut vraiment faire du bruit. En interview deux heures plus tôt (prochainement sur vos écrans, promis), ils nous disaient qu'ils voulaient que leurs lives soient sexy aussi. Avec toute l'objectivité que des filles peuvent avoir, nous pouvons dire que oui, ils y arrivent, leur concert sue la sensualité sauvage. Et le public sue tout court lui, même s'il n'est franchement pas très remuant ce soir, dommage.


Les deux Belges alternent entre titres du premier album et du deuxième. "High On A Wire" est bien entendu d'enfer, tout comme ce "Where All This Mess Begun" (au passage, la voix de Jan est vraiment parfaite pour le rock'n'roll), mais c'est "I Think I Like You" qui fait le plus bouger le public angevin. Ils terminent par l'incroyable "Here Comes The Kick" d'une dizaine de minutes , avec sa guitare qui crie dans le désert. Et en rappel, ils nous gratifient d'un "Set Your Head On Fire" qu'on n'attendait plus. Rien de bien original dans leur musique comme dans leur prestation, juste une bonne grosse claque que l'on se reprendrait bien.


Dans un monde où les acouphènes n'existeraient pas, nous irions souvent voir les Black Box Revelation en concert.