Joyeux mélange de pays des merveilles, colonie de vacances et déchèterie, le camping des Eurockéennes tient presque du mythe, tellement il est fantastique. Ne pas y loger serait passer à côté de quelque chose de grand (ben ouais, y a quand même quelques 3000 places dans l'aérodrome). Vous hésitez encore? Voici quelques bonnes raisons de boycotter les hotels des environs :
EUROCKEENNES 2010
LE CAMPING
LE CAMPING
- La perspective des douches glacées, du sol dur, de la chaleur étouffante et des odeurs d'égout vous fait peut-être froid dans le dos. Mais voyez le bon côté des choses : vous pouvez suer tout ce que vous voulez sans sembler trop abject, échafauder des plans de "comment je vais voler la piscine du camp d'en face", et les douches froides et souvent pas très propres ont au moins le mérite de rafraichir un bon coup (par contre, les gars, évitez les tongs, ça vous enlève tout sex appeal) et puis s'il fait chaud, il fait surtout beau et vos affaires, quand elles ne fondent pas (miam le chocolat suisse), sèchent vite, ce qui est quand même pratique quand on campe. On n'est pas non plus venus pour être proprets, hein.
- Le jeudi soir, il y a Warm Up. Cette année, on y attendait les très chouettes FM Belfast. Malheureusement, les islandais n'ont pas fait le déplacement (ils sont d'ailleurs le seul groupe de l'édition 2010 à avoir annulé). Mais ce n'est pas pour autant qu'on s'est ennuyés, faut pas croire. Pour commencer, le très barge The Gaslamp Killer nous a marquées non pour sa musique (un insipide n'importe quoi) mais pour sa présence scénique - le personnage frisé danse comme s'il était sous acide (remarquez: on n'en sait rien) et l'imiter s'est avéré être une occupation très plaisante. Enfin, pour ceux qui, niveau musique, ne trouvaient décidément rien de bien (vise un peu la house so quand-je-regardais-hit-machine), les stands Time's Up ou Jungle Speed étaient à la disposition de tous les amateurs des jeux éponymes.
- Au camping on joue à Frisbee-Whisky. Elu meilleur sport de l'été.
Peu importe la sauce (gin tonic, bières chaudes ou champagne) ce jeu demande un certain équipement de base et trouve donc de moins en moins d'adeptes au fil de l'épuisement du stock d'alcool des festivaliers. Anyway, on passe de bon moments à montrer ceux qui doivent boire d'un doigt inquisiteur avant de louper soi-même le projectile de plastique jaune.
Et puis quand on est trop fatigué (ou qu'on a trop chaud), le frisbee devient un super instrument de percussion, idéal pour accompagner le Kazoo dans une envolée lyrique.
- Il y a toujours de la musique. A toute heure du jour ou de la nuit, quand ce n'est pas les DJs ou les différents stands qui émettent des sons, les festivaliers bien équipés (guitare, vuvuzela, kazoo, cornemuse...) s'en donnent à coeur joie. Et même si ça rend parfois le sommeil difficile, il faut admettre qu'on est un peu venu pour ça, pas vrai?
- Les gens sont cools. Et cette année, la TEAm était franchement bien entourée : avec plein de poteaux, nous formions le très chouette #campminou, que beaucoup de gens nous envient. C'était wunderbar et on en profite pour vous conseiller la lecture des live reports Eurocks de Juliet et Thomas sur Sizzling Youth, de Delphine pour Tsugi, de Margaux et Fanny sur Sympathy For The Vinyl, et la vidéo d'Anh Phi pour Voluume.fr
Sinon, parmi ceux qui ne faisaient pas partie du campement, on retiendra entre autres le mec qui nous interviewe pour une radio vers 4h du matin, les gens qui font que passer à travers notre cercle ("c'est pas un passage, eh oh!") et les ivrognes auxquels on fait croire qu'on est de gros cathos #mytho
- C'est un chouette lieu de rendez-vous pour tous les mélomanes. Un lieu de débats, de classifications, de bilans et d'hypothèses quant à l'édition à venir. En résumé, cette année 2010, on a surtout aimé LCD Soundsystem/The Black Keys/The Dead Weather/The Hives/Foals, on suivra de près Health/Memory Tapes et on espère que malgré les problèmes de budget, l'affiche de l'an prochain réserve de belle surprises.
Au final, les Eurocks (et le camping), c'est mieux d'année en année. Si ça continue, on mourra d'amour à chaque fois qu'on entendra le mot "Belfort". Alors on n'a qu'une chose à vous conseiller : réservez votre premier week-end de juillet en 2011 !