L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

28.12.08

"C'est quoi ce groupe? Minitel Rose ? Pff, ça parle même pas de cul !"


VALERIE PARTY @ LE CHABADA
20/12/08

En ces temps de fêtes, vous vous demandez comment diable vous allez éliminer tout ce que vous ingurgitez. Il y a bien une solution : allez se déhancher lors d'une Valérie Party. Mais pas de chance : la dernière de l'année est passée. C'était au Chabada à Angers le 20 décembre dernier. On y était.
Valérie, elle est trop forte. Le temps d'une soirée, elle a réussi à nous ramener dans les paillettées années 80. Et même si un bon nombre du public n'était pas encore conçu à cette époque, le voyage dans le temps en a ravi plus d'un. Non non, Valérie n'est pas une décoratrice nostalgique se trimballant avec une bombe à paillettes, c'est un label nantais qui produit des groupes surtout electro, aux visuels fluos et kitsch. Ce soir donc, il y avait au Chabada Minitel Rose, Anoraak et College.
Evidement, tout le monde ou presque était venu pour les Minitel, qui commencent franchement à se faire connaitre, et pas que dans l'ouest. Du coup, le début de la soirée se résumera par le mot 'attente'. College a beau balancer de la musique, presque personne n'écoute.

College sans public et sans College, puisqu'il n'y avait pas de public...

Arrive donc à la rescousse Anoraak, le batteur des Pony Pony Run Run qui a décidé de créer en parallèle ce groupe tout seul, il réveille le public composé d'ados attardés et d'ados tout court. Posté devant son clavier, caché derrière de grandes lunettes, Anoraak joue les jolies ballades electro pop de son mini album, et ça sonne encore mieux en live, vraiment. Nous, on est conquis. On trouve rarement chansons électroniques aussi mélodieuses. La bonne surprise de la soirée. Il finit magistralement son set en trébuchant sur une enceinte, oui, on n'a pas pu s'empêcher de l'écrire.

Les Minitel Rose arrivent enfin, la salle n'en pouvait plus d'attendre. On allume tous les spots roses et c'est bon, on peut commencer. Le chevelu chanteur crie, danse, saute, secoue sa crinière : evidement, avec un tel jeu de scene, l'ambiance prend rapidement. On a une nette préférence pour leurs titres plus electro (dont le terrible 'magic powder'), qui font sauvagement danser. Leurs morceaux plus rock sont inégaux, parfois s'apparentant plus à du bourrin irréfléchi qu'autre chose. Mais le concert reste bon, et laisse derrière son sillage un public heureux voire conquis.

La soirée est loin d'être finie : College arrive, enfin, revient. Mais oui, vous savez, on en a déjà parlé : le gars qui n'a pas eu de chance au début de la soirée, victime d'un cruel manque d'attention. Eh bien il revient après les Minitel, et il se venge. Le DJ, déguisé en Moby, fait danser le Chabada jusqu'à pas d'heure. On ne sait pas vraiment ce qui nous plait tant dans la musique (qui est parfois très étrange, on a eu l'impression d'entendre les mots "du boursin" pendant cinq minutes - réflexion faite, ça ne devait pas être cela) mais on ne peut pas s'empecher de bouger. A un moment tout le collectif monte sur scène autour de lui, preuve de la bonne entente qu'il règne chez Valérie. College n'arrive pas à commencer les soirées mais sait comment les terminer en beauté.

On a demandé à des gens du public de résumer cette soirée en quelques mots, on a récolté les très inspirés : 'puissant', 'dansant' et même 'mortel', on tenait à rajouter 'vaisseau spatial', 'suer comme un phoque' et bien sûr 'fluo'.


Valérie ? Notre meilleure amie.

un grand merci au Chabada
(et au gars qui sans le savoir a donné un titre à cet article grâce à sa citation criante de vérité)