THE RAKES
KLANG
Le premier trimestre de 2009 sentait la guitare à plein nez, avec les nouveaux albums de Franz Ferdinand, The Rakes et 1990s. Seulement voilà, les Écossais de l'archiduc nous ont fait une surprise en délaissant la six-cordes. Les anglais des Rakes ont-ils fait une farce eux aussi avec Klang (sortie le 23 mars) ?
On avait supporté sans grande difficulté leur absence, mais on est quand même super contents de les retrouver ces Débauchés. Et on les retrouve parfaitement. Les Rakes font du Rakes. Klang ressemble énormément à leur premier album, Capture/Release sorti en 2005.
Les premières secondes de "You're In It" nous renseignent : les guitares sont de la partie. Une chanson plus tard, on croirait entendre l'intro de "We Are All Animals" mais en fait non, c'est "That's The Reason", dommage. Ça commence à être plus intéressant avec "The Loneliness Of The Outdoor Smoker" et ses paroles amusantes sur le pauvre fumeur qui n'a pas le droit de fumer dans le bar. Parce que les Rakes, on les aime aussi pour leurs textes (la plupart du temps) travaillés, drôles et dépeignant l'anglais moyen, le tout scandé par le phrasé so british du chanteur Alan Donohoe (sa deuxième spécialité résidant dans les chorées épileptiques qu'il donne à voir en concert - même wikipédia approuve ). Deux chansons plus tard, le piano se ramène pour un des meilleurs morceaux du disque : "The Woes Of The Working Man", un chouillas plus original que les autres. Puis "1989" se ramène, et on adore. Du pur Rakes avec même les "Lalala" et les choeurs assortis. "Shackelton" est un brin ennuyante, l'overdose de guitare commence à se faire sentir... Mais "The Light From Your Mac" nous reconquit vite. "The Final Hill" est un simili-hymne qui clôture le disque. Klang le bon, Klang le simple. On espérait un peu de changement...
Mais vous pouvez quand même accueillir Klang dans votre discothèque réelle ou virtuelle, les Débauchés ne sont pas encore condamnés.