Pour son nouveau film Harvey Milk (sortit au début du mois), Gus Van Sant abandonne les adolescents mais c'est seulement pour renouer avec les homosexuels. Un biopic sur Harvey Milk donc, premier élu gay américain, à San Francisco, à la fin des années 70, et qui fut assassiné.
Le film aurait facilement pu être indigeste pour le spectateur que la politique énerve ou ennuie ou les deux. Mais Gus a plus d'un tour dans son sac, et malgré quelques longueurs, ces deux heures sont une réussite. Sean Penn campe un Harvey Milk époustouflant (ici rajoutez autant de superlatifs que vous le souhaitez). Tellement que vers la fin du film, on tremble vraiment, on sait qu'il va se faire assassiner, mais on ne sait pas quand, et on ne veut pas, le personnage est bien trop attachant. Comme la plupart de sa bande d'ailleurs. Au passage, on remarquera que le réalisateur n'oublie pas totalement les adolescents, car il y a une tripotée de jolis jeunes hommes au casting.
On reprochera si l'on veut les musiques cucul la praline et le traitement assez académique... et puis non.
Harvey Milk est un très bon film, qui vous remuera, vous fera verser une larmichette sûrement, et réfléchir, beaucoup.
Alors allez le voir, si ce n'est déjà fait.