L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

8.7.10

"It's a Pell'explosion!"



Pour la TEAm et ceux qui aiment le même genre de musique grosso modo, samedi s'annonçait comme le jour le plus calme des Eurocks. On n'allait pas vraiment s'en plaindre non plus : se poser et profiter du brumisateur géant au lounge, manger des glaces, s'allonger à l'ombre en attendant que son portable se recharge au coin Fnac ou SFR, ou encore débattre avec animation des meilleurs concerts de la veille sur des transats, c'est bien aussi.
EUROCKEENNES 2010
SAMEDI

C'est donc dans cette idée qu'on passera (comme une bonne partie du public, peu nombreux en cette fin d'après-midi) le concert de Broken Social Scene allongées dans l'herbe sous la chaleur suffocante devant la grande scène. Vous trouvez que c'est du sacrilège ? Peut être, n'empêche que le collectif torontois mythique et en même temps totalement inconnu du grand public ne donne pas vraiment envie de se réveiller. Sieste : 1 - Broken Social Scene : 0.

A la Loggia (la scène trop mignonne entre les arbres), il y a Omar Souleyman. Parait que c'est une légende de la musique en Syrie. Trop dommage, on ne connait pas. A première vue, on pense plutôt à un Arabe sorti de son désert et ayant fraîchement découvert l'ordinateur, c'est assez divertissant. Espérons juste pour lui qu'il ne se prenne pas au sérieux.

On n'y était pas mais il parait que Airbourne c'était assez dingue. Le chanteur est grimpé avec sa guitare en haut des tours métalliques de la grande scène et a joué de son instrument suspendu dans les airs, comme ça, ne se tenant que grace à sa cuisse. Chapeau mec.


En fait, le premier concert qu'on attendait vraiment, c'était Memory Tapes au club Deville (la plus petite scène du festival, généralement dévolue au reggae) à la tombée de la nuit. Perspective ô combien réjouisante. Ca nous a permis de découvrir que l'ermite américain qui affole le monde de la musique avec ses titres taillés comme des diamants a les yeux bleus. Et ne parle pas. Le seul contact avec le public de tout le concert est le suivant : "Merci." Rien d'autre, pas un regard. Et le pire, c'est que ça ne nous énerve même pas. On est trop occupé à planer sur les morceaux et à apprécier le talent de Dayve Hawk et aussi de son batteur Matt Maraldo (les filles dans l'assistance apprécieront l'aspect physique du monsieur également -j'ai tellement de photos de lui sur ma carte mémoire que c'en est indécent).

A 22h30, il y a du noir sous le Chapiteau. The XX, les gagnants surprise des tops albums de 2009 entrent en scène. Ils commencent par "Crystalised" et "Islands", et c'est vrai que c'est beau. Mais c'est pas l'heure de pleurer, ils ont fait nos deux chansons préférées et il y a bientôt les Hives sur la grande scène, pourquoi rester ?

C'est vrai, autant attendre les Suédois histoire d'avoir une bonne place, même si en fait il se met à pleuvoir, que nos ponchos offerts par Coca Cola en échange de dix bouteilles en plastique vides (super bon plan) ne sont pas imperméables et qu'on a très peur pour l'appareil photo. Heureusement, l'arrêt de la pluie coïncide plus ou moins avec l'arrivée de Howlin' Pelle Almqvist et le début des gros mouvements de foule. D'emblée, c'est fou. Les Hives ne font pas dans le travail d'orfèvre et c'est justement en live qu'ils sont les meilleurs. En plus ils ont leurs nouveaux costumes de marins, avec chaussettes blanches jusqu'aux genoux et petits bonnets. Sans surprise, sur scène, on ne voit que Pelle, LE showman de ce week end. Il saute partout, parle entre chaque chanson, en bref, fait preuve d'une bonne dose de charisme. Pendant leur tube (oui, on sait, ils n'ont que des tubes) "Tick Tick Boom" ("It's a Pell'explosion") il présente le groupe, c'est sympa, ça nous repose un peu. Il fait aussi asseoir tout le public. Et quand l'orage se ramène, il crie "It's raining but we don't care, DO YOU FUCKING CARE?" et enchaine avec "I'm singing in the rain". Trop fort. Même qu'il nous appelle "French sexy people" (et parle des Suisses, mais sans employer l'adjectif sexy). Les Hives jouent aussi deux nouveaux morceaux, dont on a déjà oublié le nom mais qui restent fidèles au style des Hives, lourd mais efficace. Comme le live. Un des meilleurs concerts de ce week-end. Une pensée cependant pour ceux qui y ont perdu leurs chaussures.
Après ça, pour se remettre, rien de mieux qu'aller au meilleur stand du site : LE STAND SAVOIE. Avec plein plein plein de fromages et des autocollants merveilleux à base de "In tartiflette we trust". Du bonheur.

Vous vous souvenez des déboires de Ghinzu l'année dernière ? La coupure de courant pendant "Do You Read Me?" ? Beaucoup mieux programmés cette année le samedi à une heure du matin sous le chapiteau, les Belges se sont vengés. Et bien. Avec une set list quasiment identique, ils font cette fois transpirer le public malgré l'heure tardive. Ils ont l'air aussi nettement plus contents, et pas de coupure à l'horizon. Big up à la tenue plus qu'improbable du guitariste, qui s'affiche avec un legging et un débardeur moulants violets impression constellations. Ils terminent leur concert par un rappel sur "Blow", autant dire que les fans sont aux anges.

Encore plus tard, il y avait les Lillois We Are Enfant Terrible à la plage. Il parait que c'était bien, mais nous étions trop fatiguées. Dommage.