Phèdre
Phèdre
Pipeau ou pas, ils ont pris un joli nom, celui d'une des meilleurs personnages de la mythologie grecque, Phèdre. Et c'est bien la seule chose triste que vous pourrez trouver chez ce groupe. Parce que Phèdre, qui a sorti son premier album le jour de la Saint Valentin, fait dans la musique joyeuse et tombe à point nommé en cette morne période. Ils ont commencé à faire parler d'eux il y a quelques semaines avec un clip qui a tourné gentiment, "In Decay". Une vidéo mettant en scène une fête païenne où l'on verse du liquide visqueux sur des gens. Et comme on voit un bout de seins dedans, ils ont eu droit à la mention "NSFW", pratique pour augmenter le nombre de vues.
De là à dire que ce n'est qu'un énième groupe cherchant le buzz en faisant un clip pseudo conceptuel, s'affublant d'un patronyme intello et s'entourant d'une aura de mystère, il n'y a qu'un pas. Mais ce serait un peu dommage de ne pas laisser sa chance à Phèdre. Parce que leur album est franchement pas mal. C'est un peu n'importe quoi, le trio s'amuse à bidouiller tout ce qu'il trouve (on croit entendre des aboiements de chien sur "Aphrodite"), à poser ses voix comme bon lui semble, et au final cela donne quelque chose de très positif et ludique. Apparemment amateurs du mélange des genres, les Monégasques (sérieux ?) font du rap sur "Cold Sunday" et balancent juste après le morceau le plus rock de l'album (le meilleur aussi) "Ode To The Swing", avec ses grosses basses qui grondent et un mélange de voix féminine/masculines archi-efficace, ça sonne un peu comme un morceau de Le Tigre même.
Le reste de l'album s'apparente à une bacchanale bancale, une fête qui bat son plein ("In Decay", "Aphrodite") mais avec des moments plus calmes, où les gens ivres commencent à être fatigués mais continuent tout de même de danser, comme sur le super catchy "Dreams" ou encore "Love Ablaze", le slow revisité à la sauce Phèdre. Certes il y a des morceaux dispensables, comme l'inaugural "Tragique" et leurs inutiles intermèdes. On se lassera peut être assez vite de leur musique, originale et en même temps très ancrée dans notre époque. Mais on attendra d'en savoir plus sur le groupe avant de lui faire éventuellement un procès. Parce que pour l'instant, on écoute l'album volontiers plus d'une dizaine de fois, ce qui est gage d'une certaine qualité.
De là à dire que ce n'est qu'un énième groupe cherchant le buzz en faisant un clip pseudo conceptuel, s'affublant d'un patronyme intello et s'entourant d'une aura de mystère, il n'y a qu'un pas. Mais ce serait un peu dommage de ne pas laisser sa chance à Phèdre. Parce que leur album est franchement pas mal. C'est un peu n'importe quoi, le trio s'amuse à bidouiller tout ce qu'il trouve (on croit entendre des aboiements de chien sur "Aphrodite"), à poser ses voix comme bon lui semble, et au final cela donne quelque chose de très positif et ludique. Apparemment amateurs du mélange des genres, les Monégasques (sérieux ?) font du rap sur "Cold Sunday" et balancent juste après le morceau le plus rock de l'album (le meilleur aussi) "Ode To The Swing", avec ses grosses basses qui grondent et un mélange de voix féminine/masculines archi-efficace, ça sonne un peu comme un morceau de Le Tigre même.
Le reste de l'album s'apparente à une bacchanale bancale, une fête qui bat son plein ("In Decay", "Aphrodite") mais avec des moments plus calmes, où les gens ivres commencent à être fatigués mais continuent tout de même de danser, comme sur le super catchy "Dreams" ou encore "Love Ablaze", le slow revisité à la sauce Phèdre. Certes il y a des morceaux dispensables, comme l'inaugural "Tragique" et leurs inutiles intermèdes. On se lassera peut être assez vite de leur musique, originale et en même temps très ancrée dans notre époque. Mais on attendra d'en savoir plus sur le groupe avant de lui faire éventuellement un procès. Parce que pour l'instant, on écoute l'album volontiers plus d'une dizaine de fois, ce qui est gage d'une certaine qualité.