TEA vous propose tous les quinze jours ses thés dansants, une petite sélection de ce qu'on a aimé écouter dernièrement, ce qu'on a vu en concert ou encore ce qu'on a redécouvert. C'est totalement non exhaustif et arbitraire, et c'est ça qu'on aime. Bisous.
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Cette semaine j'ai eu la chance de (re)voir Beach House en tournée pour leur nouvel album Depression Cherry à la superbe salle Rialto, un théâtre aux airs art nouveau de Montreal. C'était tellement beau. Dans la semi-obscurité et les lumières dorées qui ondulaient sur les tentures, la voix légèrement rauque de Victoria Legrand n'a pas manqué de captiver la salle en entier. Et soudain, au bout de trois, quatre morceaux qui avaient achevé de nous envoûter, un mur de petites lumières s'est allumé dans le fond comme une myriades de petites constellations. L'effet était saisissant. Cela illustre bien la dynamique à double tranchant du groupe. D'un côté confondant de douceur cotonneuse et de l'autre, fascinant par ses nappes plus sombres, carrément shoegaze sur la fin. Trop beau je vous dit.
Ça m'a inspiré le gif ci-dessus. J'ai aussi relu l'article de mon premier concert de Beach House (lol vieux moi). Ah et la première partie c'était pas mal aussi, c'était un type qui s'appelle Moss of Aura. - AV
Ça m'a inspiré le gif ci-dessus. J'ai aussi relu l'article de mon premier concert de Beach House (lol vieux moi). Ah et la première partie c'était pas mal aussi, c'était un type qui s'appelle Moss of Aura. - AV
Point excitation : vivement vivement vivement le nouvel album de Suuns. Leur dernier disque (si l'on excepte cette intéressante collaboration avec Jerusalem In My Heart) date d'il y a trois ans. Il est donc grand temps. On a tous besoin de nouveaux morceaux sombres et hypnotisants et parfois malsains, s'il vous plait merci. Le troisième album des Canadiens, Hold/Still, sort le 15 avril. En attendant, il y a le premier single, "Translate", et surtout, surtout, le petit dernier, "Paralyzer". Le groupe fait une tournée au Canada et arrive ensuite en mai sur le vieux continent, Bruxelles, Lille, Paris. Très bien. - M
Gros coup de coeur de ces dernière semaines : Le petit film-documentaire Forever Le Bon Coin de François-Xavier Richard. C'est l'été et Emile Sornin, plus connu sous son pseudonyme Forever Pavot, parcours la Vienne pour enregistrer un album. Une oeuvre particulière réalisée avec des instruments trouvés sur Le Bon Coin.
Le résultat est génial. On voit le passionné, ou plutôt les passionnés puisque les intérieurs des vendeurs sont souvent encombrés de musique. En plus des moments consacrés à l'enregistrement qui font fil rouge, les rencontres entre Forever Pavot et les personnes qui le reçoivent donnent lieu à des scènes pleines de tendresse et d'humilité. Certains y vont de leur anecdotes, d'autres engagent des conversations plus érudites. Les meilleurs moments sont peut-être ceux où on voit Emile halluciner sur des instruments vraiment étranges ou des bricolages dingues. En fin de compte, l'album (que vous pouvez écouter sur The Drone) fonctionne également très bien sans l'image. Y a rien à redire, c'est très beau.
Cela m'a fait repenser à Jacco Gardner pour l'amour des vieux orgues et puis aussi la passion des instruments étranges qui peut inspirer de longues heures de cheminement sur youtube (never forget l'ethnomusicologue Tran Quang Hai). - AV
Point poteaux : alors samedi dernier à Bruxelles y avait cette soirée où j'avais trop envie d'aller parce que y avait tous les copains qui venaient. Elzo Durt, illustrateur et moitié du label Teenage Menopause (relisez notre interview ici) invitait cinq groupes locaux au Magasin 4 : Mountain Bike, Le Prince Harry, Regal, Charnier et Keeper Volant. Apparemment c'était trop cool. J'ai dû passer mon tour pour d'obscures raisons dentaires, dans la douleur. J'aimerais bien vous pondre un article spécial sur la scène bruxelloise mais j'ai peur que ce soit un peu difficile à rédiger pour moi car c'est toujours délicat d'écrire sur des gens que tu croises en soirée et avec qui tu partages des litres de bières. Bon, on en reparlera. Je profite juste de l'occasion pour parler de Charnier parce que ces trois là ont une actualité fraîche. Leur premier Ep (ou premier mini album) va sortir en vinyle le 12 avril chez Weyrd Son Records (dans une édition marbrée trop belle) et ils vont tourner en Europe le même mois (amis français : Paris, Strasbourg, Lyon). Pour ceux qui aiment le post punk et les synthétiseurs, c'est vraiment chouette et ça les excuse presque d'avoir choisi un nom pareil. - M
Point violence : Rendez-Vous ont sorti le premier extrait de leur deuxième EP (prévu pour fin avril), "Distance". Et ça a vraiment de la gueule. Le son des Parisiens fait plus penser à des Scandinaves (des chants scandés comme les Suédois d'Holograms, avec des synthés putes qui rappellent davantage Copenhague et la clique de Posh Isolation), ou alors à des hooligans anglais. En tout cas j'aime bien, toute cette violence. Le morceau fait d'ailleurs beaucoup penser à leur mini tube "The Others" (clic recommandé). J'ai un peu l'impression que c'est l'un des seuls groupes français à aller dans ce style de musique, et à savoir bien s'habiller, donc gros pouce en l'air, même s'ils auraient pu s'appliquer pour le clip. - M
Je redécouvre cette chanson qui a accompagné mon déménagement. Elle est toujours parfaite. La façon dont la voix interagit avec la ligne de basse, le refrain, les paroles ("now I wander free / now I must go / please don't follow / shouldn't it be easy? ..."). Un mélange de mignonnerie et de nostalgie. - AV
Si vous aimez geeker sur de la musique, la légendaire salle du Bad Bonn en Suisse vient d'inaugurer ce site plein de vidéos des groupes passés entre ses murs (ou dans ses champs, pendant le festival Kilbi). Tous expliquent comment jouer une de leurs chansons. Cela fait partie de la promotion d'un livre qui vient de paraître, consacré à l'histoire de la petite salle qui n'inspire que des dithyrambes (moi la première).
Y a des exclusivités a capella pailletées , un jeu dont les règles ont été oubliées, de l'accent français sous le soleil couchant au bords du lac de Schiffennen, des Suisses allemands géniaux, des iphones, une table + un tabla et un tas d'autres chouettes choses (si tu veux tu peux même contribuer). Extraits. - AV
Point poteaux : alors samedi dernier à Bruxelles y avait cette soirée où j'avais trop envie d'aller parce que y avait tous les copains qui venaient. Elzo Durt, illustrateur et moitié du label Teenage Menopause (relisez notre interview ici) invitait cinq groupes locaux au Magasin 4 : Mountain Bike, Le Prince Harry, Regal, Charnier et Keeper Volant. Apparemment c'était trop cool. J'ai dû passer mon tour pour d'obscures raisons dentaires, dans la douleur. J'aimerais bien vous pondre un article spécial sur la scène bruxelloise mais j'ai peur que ce soit un peu difficile à rédiger pour moi car c'est toujours délicat d'écrire sur des gens que tu croises en soirée et avec qui tu partages des litres de bières. Bon, on en reparlera. Je profite juste de l'occasion pour parler de Charnier parce que ces trois là ont une actualité fraîche. Leur premier Ep (ou premier mini album) va sortir en vinyle le 12 avril chez Weyrd Son Records (dans une édition marbrée trop belle) et ils vont tourner en Europe le même mois (amis français : Paris, Strasbourg, Lyon). Pour ceux qui aiment le post punk et les synthétiseurs, c'est vraiment chouette et ça les excuse presque d'avoir choisi un nom pareil. - M
Point violence : Rendez-Vous ont sorti le premier extrait de leur deuxième EP (prévu pour fin avril), "Distance". Et ça a vraiment de la gueule. Le son des Parisiens fait plus penser à des Scandinaves (des chants scandés comme les Suédois d'Holograms, avec des synthés putes qui rappellent davantage Copenhague et la clique de Posh Isolation), ou alors à des hooligans anglais. En tout cas j'aime bien, toute cette violence. Le morceau fait d'ailleurs beaucoup penser à leur mini tube "The Others" (clic recommandé). J'ai un peu l'impression que c'est l'un des seuls groupes français à aller dans ce style de musique, et à savoir bien s'habiller, donc gros pouce en l'air, même s'ils auraient pu s'appliquer pour le clip. - M
Je redécouvre cette chanson qui a accompagné mon déménagement. Elle est toujours parfaite. La façon dont la voix interagit avec la ligne de basse, le refrain, les paroles ("now I wander free / now I must go / please don't follow / shouldn't it be easy? ..."). Un mélange de mignonnerie et de nostalgie. - AV
Si vous aimez geeker sur de la musique, la légendaire salle du Bad Bonn en Suisse vient d'inaugurer ce site plein de vidéos des groupes passés entre ses murs (ou dans ses champs, pendant le festival Kilbi). Tous expliquent comment jouer une de leurs chansons. Cela fait partie de la promotion d'un livre qui vient de paraître, consacré à l'histoire de la petite salle qui n'inspire que des dithyrambes (moi la première).
Y a des exclusivités a capella pailletées , un jeu dont les règles ont été oubliées, de l'accent français sous le soleil couchant au bords du lac de Schiffennen, des Suisses allemands géniaux, des iphones, une table + un tabla et un tas d'autres chouettes choses (si tu veux tu peux même contribuer). Extraits. - AV
R. Stevie Moore écrit ses paroles en cercle :
Julian Sartorius improvise dans le dépôt des boissons :
Meg de U.S. Girls chante un poème au sujet d'un camion
avec un beau bruit de boguet en arrière plan :
Trailer !
avec un beau bruit de boguet en arrière plan :
Point monomaniaque : j'ai écouté "Toi et Moi" de Paradis en boucle depuis la sortie du clip. Je n'avais jamais entendu parler de ce duo avant, parce que bon, je lis pas Les Inrocks quoi. Et si le groupe existe depuis un moment, j'avoue ne pas trop accrocher sur les autres morceaux. Mais me passer et repasser "Toi et Moi" me suffit amplement. Ça me donne une furieuse envie de danser la tête en l'air. La vidéo est aussi hyper classe, co-réalisée par le mec de Moodoïd, ce qui me rappelle justement l'existence de ce clip assez incroyable aussi dans le genre). - M