L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

11.11.09

"Qu'est ce qu'une femme avec une cacahuète dans le cul ?"


ITW IN THE CLUB

Toi là-bas, le guitariste en cuir, et toi, la reine des dancefloors, et toi, le fan des Strokes, toi qui n'aime que les groupes peu connus, ou toi qui aime le mainstream, toi qui écoute 50cent, toi qui ne vit que pour le rock, toi qui aime les Français, et toi qui ne supporte que les paroles dans la langue de Shakespeare, toi qui aime le prénom Chakib ou toi qui aime les blagues, va, lis cette interview des charmants In The Cub. Puis va donc chez ton disquaire acheter leur album Seduce N Destroy, et répand la bonne nouvelle autour de toi.

TEA : Bonsoir, vous avez sorti votre album Seduce N Destroy fin août, comment a-t-il été accueilli ?
Chakib (chant, guitare) : Ben écoute assez bien accueilli, on a eu pas mal de retours positifs. Globalement on est assez contents, que ce soit dans la presse, sur le web ou même en radio… On a été agréablement surpris des critiques des gens en général, on est plutôt contents.

Si vous deviez nous vendre votre album en une minute, vous nous diriez quoi ?
Simon (guitare) : On a vraiment essayé d’épurer les morceaux au maximum, pour faire un album très catchy, avec onze morceaux très courts et condensés. On a essayé de faire le plus de tubes possibles sur cet album. Je pense qu’il doit y avoir cinq tubes principaux sur notre album.
C’est le fruit de quatre-cinq ans de travail. On a aussi bossé avec quelqu’un de très connu comme Tore Johansson qui a mixé les Cardigans et Franz Ferdinand. Donc voilà on est assez contents du résultat. Pour notre premier album on trouve que c’est assez bien foutu et bien fini.

En parlant de Franz Ferdinand, vous avez vous aussi la volonté affichée de faire danser les filles ou c’est naturel ?
Chakib : Faire danser les filles ? Non, pas que les filles. Pourquoi uniquement ? On fait de la musique dansante. Ca reste du rock mais c’est du rock dansant, du disco-rock, efficace…

Pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’avoir enregistré ?
Hervé (batterie) : En fait on voulait d’abord se faire un répertoire de morceaux assez important pour vraiment avoir le choix. Avant on a enregistré deux maxis, qu’on n’a pas sortis commercialement mais juste pour se faire la main en studio, et après on a maquetté les onze titres de l’album. Mais ça a pris beaucoup beaucoup de temps, rien que l’enregistrement a été étalé sur à peu près deux ans…
Vous vouliez vraiment peaufiner le disque…
Hervé : Ouais ouais ouais, on n’était pas non plus super pressés de sortir un disque. On voulait vraiment que ça soit parfait.

Et vous êtes contents du résultat…
Tous : Très ouais.


D’ailleurs il a été mixé en Suède et masterisé à New York par des grands noms, vous vous êtes vraiment fait plaisir pour le coup ou c’est plutôt un concours de circonstances ?
Chakib : Pour le mixage, on avait demandé à l’ingénieur du son en question et nos morceaux lui ont plutôt plu et donc voilà c’était assez impressionnant. Et pour le mastering c’était à peu près la même chose.
Simon : C’était le premier nom coché en fait et on a envoyé un message à son agence directement sans trop y croire. Et puis tout de suite ça lui a plu donc voilà.

Vous avez aussi pas mal tourné, vous préférez la scène ou le studio ?
Chakib : On aime bien les deux je crois. On fait plus de scène que de studio donc fatalement quand on entre en studio c’est toujours quelque chose de nouveau, c’est une expérience qu’on aime bien.
Simon : C’est deux énergies différentes. En studio on est un peu sur notre faim, comme j’imagine au cinéma où on n’a pas le résultat final tout de suite à écouter. On travaille sur quelque chose qui va être finalisé plus tard. Alors que la scène c’est immédiat on voit si ça plait aux gens ou pas, on voit si les morceaux sont bien joués ou pas donc c’est plus direct, c’est plus intense.

Et quel est votre pire concert ?
(Ils réfléchissent)
Chakib : Y en a pas mal…
Daz (basse) : A Montpellier là….
Simon : Ah oui ! Un festival de punks à chiens.
Hervé : On se demandait vraiment ce qu’on foutait là.
Simon : C’était en plein air, il pleuvait. A une heure et demie de Montpellier, y avait pas grand monde. Un grand moment.
Chakib : Grand moment de solitude.

Avez-vous le sentiment d’appartenir à la scène parisienne ?
Simon : Pas vraiment. On se sent un peu dans notre coin à nous. Et puis on connait pas vraiment les autres groupes de la scène parisienne. A part un ou deux groupes. On s’entend bien avec Housse de Racket avec qui on a partagé la scène deux ou trois fois mais sinon… On sent pas qu’on n’a vraiment quelque chose en commun.
Et vous ne recherchez pas non plus vraiment à y appartenir ?
Simon : Non non, pas du tout. On est bien dans notre coin.

Vous tenez votre nom d’une chanson de 50cent, les puristes ne crient pas au scandale ?
Daz : Pas encore.
Chakib : Non mais comme justement on est en marge, on traîne pas avec ceux qui peuvent nous dire que c’est un scandale.

Si vous aviez un club, quelle musique y passeriez-vous ?
Simon : Notre musique. Chacun dit un truc ? Daz ?
Daz : Michael.
Simon : Justin Timberlake
Hervé : Prince.
Chakib : Rah !
Hervé : Mais il m’avait piqué Michael !
Chakib : Heuuuu, Britney.

Vos chansons, notamment "She’s A Man", sonnent pas mal Strokes. Ca vous fait plaisir ou à la fin ça vous agace ?
Chakib : Ben nous on aime bien les Strokes.
Hervé : On écoute beaucoup ce groupe donc c’est pas un truc qui nous dérange.
Chakib : Au tout début surtout on se prenait tout le temps ça dans la gueule. Mais c’était légitime quelque part (rires). Et au fur et à mesure de l’avancée du groupe et tout et de la couleur musicale qu’on a donné aux morceaux je trouve qu’on s’en éloigne pas mal. Après, c’est une démarche, c’est un rock à guitares, c’est des morceaux d’apparence assez simples d’écoute, c’est un peu la même famille. Mais je trouve que tout est assez différent quand même. La batterie est pas Strokes.
Daz : Même dans les intentions, la façon d’interpréter les morceaux on n’est pas du tout en retrait. Enfin, pas en retrait mais il y a un côté assez neutre dans le jeu de guitares des Strokes…
Chakib : Je dirais qu’on est plus dynamiques.
Daz : Ouais je dirais qu’en tout cas on a l’impression d’être plus dynamiques.

She’s A Man, encore elle, a été remixée par Alex Gopher et Donovan, vous vous verriez bien remixé des morceaux ou des groupes ?
Tous : Ouais.
Simon : Pourquoi pas ouais.
Quels groupes ?
Simon : Donovan et Alex Gopher. (rires)
Chakib : Non je sais pas….
Hervé : Foals.
Chakib : L’idée est intéressante, ça peut être assez excitant. Mais en terme de groupe je sais pas. Je me suis jamais dit : « Tiens j’adorerais remixer ce morceau ».

Si vous étiez une femme célèbre ?
Simon : Ca existe pas. (rires)
Hervé : C’est dur !
Simon : Bernadette Chirac.
Chakib : Moi je serais Britney Spears.

Daz : Katsumi ! (rires)
Hervé : Je sais pas moi, je me suis jamais posé la question.

Chakib : Ségolène Royal ?
Hervé : Non ! Heu, Marie Curie…
(rires moqueurs)


Notre webzine s’appelle TEA, vous aimez le thé ?
Chakib : Moi j’aime bien le thé glacé.

Simon : Moi je suis plus café.
Hervé : Moi j’aime bien, mais sans plus.
Chakib : Mais moi j’aime bien le thé ouais.

Sinon, vous avez déjà joué à Angers ?
Chakib : Avec In The Club non.

Vous êtes contents ?
Simon : Ouais, la salle elle est bien. Et puis on est contents de faire la première partie des Virgins quoi. Je trouve ça assez cohérent.

Et vous connaissez pas du tout le public angevin alors ? Sa réputation…

Chakib : Heu… Vous pouvez nous en dire un peu plus ? (rires)
Il est un peu lent à la détente, assez mou. Enfin ça dépend. Pour vous ça devrait le faire hein.
Simon : Ah ben c’est un peu comme le public de Paris !

C’est pareil à Paris ?
Simon : C’est froid, pas très réceptif.
D’ailleurs c’est quoi le public que vous préférez ?
Daz : Les Belges.
Simon : Pour le coup ils sont bien démonstratifs, c’est assez cool. A Avignon aussi on a eu un bon accueil.
Hervé : Mais on n’a pas joué à Avignon ! (rires)
Simon : A côté d’Avignon alors ?
Chakib : Quand ? Avec qui ?
Simon : Ah ! Annecy !
Tous : Ah oui !


Pour finir, est-ce que vous avez une petite blague à nous raconter ?
Simon : Comment est-ce qu’on appelle une femme avec une cacahuète dans le cul ? La femme à Rachid.
(rires)
Simon : Voilà.

Chakib : Bravo mec !

Et le live-report, c'est ici !