L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

24.3.10

Oh non, des kamikazes!


Vous rappelez-vous du concert de Buvette et Oh No Ono, suivit de l'interview de Buvette? Et bien figurez vous que la TEAm fut sacrément chanceuse ce soir là. Avisant Nis le danois au merchandising, elle s'est précipitée pour poser 2-3 questions. Une discussion qui a aboutit au loges, sous la forme d'une petite interview improvisée. Inattendu et inhabituel, l'interrogatoire n'était pourtant pas tendu. Nis (en haut) était très gentil. Et Malthe (en bas) aussi.


INTERVIEW OH NO ONO

TEA : Salut, salut. Qu’est-ce qui est jaune et qui dort tout seul?
Yoko Ono.
Nis : Aha. Violent.
Alors, quel bon vent vous a amené par ici ? (on vous dit, on ne s'attendait pas à les voir)
Nous sommes en tournée. Nous avons déjà parcouru la Scandinavie et avons joué à Paris hier.
Ca sent le lendemain de noce à plein nez. Tous semblent épuisés :
Nous étions avec des amis. Théoriquement, nous aurions dû partir à huit heures ce matin mais finalement ce fut dix. Nous avons voyagé avec nos costumes et à la douane, un chien a fouillé notre van à la recherche de drogues.
Malhte : Ce soir, je l’ai jouée sobre. Normalement, j’ai du maquillage et tout mais quand je me suis réveillé ce matin – il a dû dormir dans le bus pour surveiller les instruments – ça s’était étalé sur tout mon visage. C’était beaucoup trop pénible à démaquiller pour que je recommence ce soir.


Votre album est sorti peu avant Pâques. D’où vient cette passion pour les œufs?

Nous ne savions pas comment le nommer. Rien ne semblait juste. Pendant longtemps, nous cherchions quelque chose de représentatif pour notre musique et puis rien n’allait. Tout semblait trop long ou trop compliqué. Finalement on a eut cette idée d’une couverture avec plein de “o” - parce qu’on a plein de “o” dans notre nom. Donc à la base, c’était une idée graphique qui a abouti à “eggs” parce que tous ces “o” ressemblaient à des œufs.
Vous pouvez l’interpréter comme vous voulez. Un journaliste à récemment inventé tout une théorie à base d’œuf, qui serait le commencement…
Qui était avant, la poule ou l’œuf ?
(Rires) Oui, c’est un peu ce genre de raisonnement.
Il pensait que les œufs étaient une référence aux chansons… je sais plus. Au fond, on peut interpréter ça comme on veut. A la base, c’était juste une idée esthétique mais c’est sympa si les gens essaient d’y donner un sens. En fait, nous mêmes ne savons pas ce que ce nom signifie. On ne décide pas vraiment.
Vu qu’on parle de noms, pourquoi Oh No Ono ? Parce que Yoko Ono ?
Aha, non, pas vraiment. C’était au commencement du groupe – je n’en faisais pas encore partie, ils ont commencé en 2003 et je joue avec depuis le premier album, en 2005 – l’idée de base c’était d’avoir quelque chose de différent. Pas un nom avec «The » devant.
En fait, en ce temps là, il y avait plein de musique ennuyeuse qui était jouée et la scène musicale nous ennuyait alors nous pensions qu’il serait approprié d’avoir un nom avec « On No ! ». En plus, ça sonne bien.


Est-ce que c’est difficile de faire de la musique au Danemark?
Je ne sais pas. Je ne pense pas que c’est plus dur qu’ailleurs. Il y a des étapes à passer.
Certaines personnes ont une vision très excitante du Danemark et de ce que les scandinaves sont (on ne se sent pas concernées). Donc, de ce point de vue là, on est peut être avantagés à la base.
Je pense que ça peut être plus dur en France ou en Angleterre où il y a déjà une scène assez forte. Ils ont plein de musiciens très bons et ça peut être plus difficile de percer.
Ce qui est bien pour nous c’est que notre musique est tellement différente des autres qu’au Danemark il n’y a pas d’autre groupe qui soit équivalent.

Allez-vous jouer à des festivals cet été ?
J’espère. Notre manager vient de nous annoncer que nous seront peut être au Montreux Jazz Festival.
C’est vraiment chouette ce genre d’endroits. Ca ne prend pas beaucoup de temps. On fait un petit soundcheck, on joue pendant une heure et après, on est libre. On rencontre des gens. J’adore ça.

Est-ce que vous aimez le thé?
Oui, bien sûr! J’aime beaucoup le thé violet, au parfum boisé.
Malthe : Ma maman connait quelqu’un qui fait des thés bons pour la santé. Sinon, j’aime aussi le Pukkah (si quelqu'un connait, qu'il se manifeste)

Pour terminer, avez-vous une blague à nous raconter ?
Ouh…si c’est en danois vous n’allez rien comprendre. Alors euh…qu’est-ce qui est jaune et dangereux ?
Malthe : Un kamikaze
Nis éclate de rire : je pensais dire « une banane avec un bazooka » mais la réponse de Malte est bien meilleure.
That’s just so, so rude !

Voilà donc le compte rendu de cette courte et sympathique rencontre. Les artistes fatigués pliant déjà bagages pour une prochaine destination pendant l'entretien. Mais ce décor agité amplifiait l'impression d'éphémère. On a aimé. Au fond, dans la TEAm, on est comme Kutti Mc, on aime improviser. Oui oui oui!