16/01/10
Dernièrement j'écoutais, selon ma vilaine curiosité habituelle, deux vielles dames dans le bus qui discutaient. Elles disaient que les jeunes aujourd'hui c'est vraiment honteux, qu'ils ne font rien de bien, que ce sont de sales petits voyous, qu'ils n'arriveront jamais à rien dans la vie, etc etc.
Si elles ne m'avaient pas été aussi antipathiques, j'aurais amené ces vieilles dames au concert des Dodoz au Chabada à Angers. Ça leur aurait cloué le bec, de voir des jeunes qui font des choses bien.
Les Dodoz sont jeunes. Mais ce n'est pas parce qu'ils ont le même âge qu'il faut les confondre avec les feu (ou presque) baby rockers parisiens : les Dodoz sont Toulousains, ils chantent exclusivement en anglais, et sont franchement moins portés sur les Libertines et autres Strokes. Et puis ils sont encore là, aujourd'hui, en 2010. Avec un premier album sorti depuis quelques mois, et un deuxième déjà en préparation (Vous en saurez plus dans l'interview qui paraîtra prochainement).
Les Dodoz ont une sacrée énergie. On se demande quand leurs chansons reprennent leur souffle, et aussi comment le groupe de fans massé devant la scène du club fait pour sauter si longtemps.
Les Dodoz savent jouer. Ils ont des compositions qui envoient sec. Géraldine, la chanteuse, sait donner de la voix, c'est indéniable. Et ils ont un tube : "Do You Like Boys ?" (et d'autres en puissance, comme "Bet" par exemple, qui donne franchement bien en live, quand le public est sommé de crier "Bet bet bet bet !") Le problème, c'est qu'on peut vite avoir l'impression que les morceaux sont tous les mêmes.
Les Dodoz sont sympathiques. Allez savoir pourquoi, ils sont attendrissants. Et puis un groupe qui sourit tout le long du set, on ne peut pas le détester. Surtout si ça s'accompagne de multiples adresses et remerciements au public. Il parait que des gens qui les avaient interviewé un peu plus tôt dans la soirée leur avaient dit que le public angevin était difficile (Ho ! On se demande qui a bien pu répandre cette affreuse rumeur...) et que pour le conquérir, il fallait lui parler. Et c'est ce qu'ils ont fait : parler et se mettre le public dans les poches.
Le dodo ne savait pas voler ? Tant pis, il sait bien se débrouiller sur scène.