L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

24.1.10

Panique à Gatwick


LE TÉMOIGNAGE BOULEVERSANT D'UNE JEUNE SUISSESSE PRISE DANS LA NEIGE À LONDRES PENDANT PLUS DE 24 HEURES

Il faisait très froid lorsque, ce jour là, je quittais à contre-coeur mon hôtel londonien. La ville se réveillait doucement sous son manteau blanc et les trottoirs couverts de glace m’étaient plus hostiles que jamais. Cependant, il en eut fallu bien plus pour décourager une suissesse habituée aux intempéries et je parcourus donc courageusement les rues, même chargée comme un mulet. En effet, force d’acquisitions diverses, ma valise et mon énorme bagage à main ne boxaient pas dans la catégorie poids plume. Mais peu importe, je suis une femme forte.

Après quelques fastidieux changements de métro, un dernier usage de mon Oyster (on sent l’émotion), un train qui n’entra jamais en gare (allez savoir pourquoi) puis un autre qui, lui, m’emmena à travers la campagne anglaise, j’arrivai (enfin) à l'aéroport espérant y trouver un avion qui me rapatrierait à Genève. Seulement, ce n'était pas un jour ordinaire pour Gatwick: en raison des fortes chutes de neige (laissez moi rire) à peu près tous les vols avaient été annulés. Pas de chance, le mien en faisait partie.

Que fait on dans ces cas là ? On attend, tout simplement. On fait la queue pour rien. On prévient ses proches. On attend. On change de place. On remarque que son natel est mourru sans batterie. On attend. On observe les gens qui attendent. On s’endort et puis les nerfs lâchent et on se met à pleurer comme une merde. Super forte.

Mais les larmes s'avèrent efficaces pour s'attirer la sympathie de certains employés. Ainsi, Easy Jet s'est occupé de tout: Hotel, repas et douche pour bibi. Redoutant une nouvelle annulation qui planait telle l'épée de Damoclès au dessus de ma tête, j'ai même entrepris des préparatifs dignes d'un départ en mission - recharge de portable, habits chauds et confortables, restructuration de bagages, vol de petit pains au repas, ... - on n'est jamais trop prudent. La nuit fut courte mais heureusement pour moi, tout se passa bien (comprendre ici: j'ai entendu mon réveil et ai pu prendre la navette à temps).

Sous l'effet du stress j'étais donc bien trop tôt à l'aéroport. J'ai toutefois pu m'enregistrer. La valise pesait 19kg. Premier soulagement. Attente (encore!), contrôle de douane, attente, terminal, attente, embarquement, attente, décollage avec 45min de retard... jusqu'à la dernière minute j'ai cru qu'on n'y arriverait jamais. Arrivée à Genève, encore plus en retard car en Suisse on déblayait la piste d'aterrissage, j'ai fini pas me retrouver à la maison. Après avoir beaucoup attendu sans rien faire, j'étais épuisée mais ai finalement réussi à me remettre de ce traumatisme, merci bien.

Sur ces belles paroles s'achève donc notre dossier spécial Londres. Pleurez de chaudes larmes les enfants, car Londres ne se quitte pas facilement. Et on espère que vous avez trouvé ce dossier incomplet : on sera obligées d'y retourner.