L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

20.3.10

Paris is burning


The Parisians viennent de sortir chez Bonus Track Records leur premier album, Shaking The Ashes Of Our Enemies. Ces Parisiens (comme leur nom l'indique, futé) continuent dans la même veine que leurs précédents titres qu'on avait pu découvrir lors de la fameuse explosion des "baby rockeurs" et compagnie ou encore avec leur EP Alesia, en 2008. Onze morceaux de rock sans fioritures, des mélodies simples, des textes en anglais, et beaucoup d'énergie. Le tout est produit par Yarol Poupaud. On pense très fort aux Libertines, bien sûr (d'ailleurs les deux groupes se connaissaient, excusez du peu) comme sur "Kiss Your Smile" et son refrain entraînant. Et on pourrait d'ailleurs reprocher au groupe ce léger manque d'inventivité, mais en même temps, quand les influences sont bien choisies, ce n'est pas très grave. On reprendra volontiers une part de brownie revival rock du début des années 2000, et avec de la crème anglaise s'il vous plaît, ça passe toujours bien mieux que les textes en français. Parce que mine de rien, ça nous manquait un peu, des chansons comme ça. Et pour couronner le tout, il y a une jolie ballade en guise de huitième morceau, "Difficult Times", ça plaira beaucoup aux filles (mais pas que). Les rois de Paris sont de retour, sortez vos blousons de cuir.
Nous avons posé quelques questions à Xavier le guitariste de Parisians, qui vous parlera beaucoup mieux que nous du groupe :

TEA : Vous avez été appelés "baby rockeurs" par le passé, vous pensez/pensiez quoi de ce terme ?

Xavier Parisian : Honnêtement, on ne s'est jamais vraiment senti concernés par le terme "Baby Rocker", quand nous avons commencé en 2004 nous avions tous plus de 20 ans... Ce terme a été inventé par des journalistes pour qualifier les groupes comme les Brats, Naast, Second Sex et Plasticines, qui eux étaient beaucoup plus jeunes. Nous avons été assimilés à ces groupes parce qu'on leur a donné l'opportunité de faire leurs premiers concerts dans un club où on organisait des soirées rock : Le Bar 3.


Pourquoi avoir mis autant de temps avant de sortir votre premier album ?
On a débuté en 2004, quelques maisons de disques nous ont alors contactés pour travailler avec nous... Malheureusement elles voulaient toutes nous faire chanter en français, ce qu'on a refusé. Ensuite nous avons rencontré Yarol Poupaud (FFF notamment...) qui a enregistré notre première démo fin 2004. La formation première du groupe explose, le guitariste et le bassiste de l'époque prennent des directions différentes et il faut reconstruire le groupe fin 2005. Nous recrutons un batteur (Clément) et un bassiste (Nico) et moi je passe à la guitare. Entre temps Yarol monte son label Bonus Tracks Records et nous propose de travailler avec lui. On sort alors un premier Ep Alesia en 2008 et ensuite l'album Shaking The Ashes of Our Enemies sort le 15 mars 2010. Pour l'enregistrement il a fallu jongler avec les disponibilités du studio et de Yarol qui a un emploi du temps de ministre, ce qui a encore repoussé la date de sortie...

Vous semblez être un des seuls groupes à avoir continué dans la voie du rock n' roll, vous en êtes fiers ? Comment l'expliquer ?
Je crois que le point fort du groupe est de savoir où il va et ce qu'il veut faire. A partir de là le plus dur est de ne pas lâcher. Ça aurait peut être été plus facile de chanter en français et de signer sur une grosse Major en 2004, mais ça ne correspondait pas à nos envies et à notre vision d'un groupe de rock. Nous avons toujours essayé de garder une certaine intégrité par rapport à notre musique et à l'idée qu'on a d'un groupe de rock. Pour nous l'important est de faire des chansons qui nous correspondent, à la fois agressives, mélodiques, avec une touche de mélancolie...