En janvier dernier, les murs du métro londonien étaient couverts d'affiches pour un film, Nowhere Boy, biopic sur John Lennon. Il aura fallu attendre jusqu'à ce mercredi pour que le long-métrage soit enfin distribué en France. Cela valait-il le coup ?
NOWHERE BOY
de Sam Taylor-Wood
Histoire que vous soyez tout de suite prévenus, sachez que Nowhere Boy ne parle pas des Beatles. Mais de quoi alors ? De l'adolescence de Lennon, et seulement de celle-ci.
Pour ceux qui ne sont pas de grands connaisseurs, rapide topo : John est un ado chahuteur qui vit chez sa tante pas très marrante Mimi (Kristin Scott Thomas), et son oncle George, qu'il aime beaucoup mais qui meurt aux premières minutes du film. Cela décide Lennon à aller revoir sa mère, Julia (Anne-Marie Duff), qui s'éclate avec lui et lui fait découvrir le rock'n'roll. Là, révélation, le petiot se met à la guitare, puis monte un groupe, The Quarrymen, rencontre Paul puis George, et c'est parti. A la fin, tata et maman se réconcilient (parce qu'elles étaient brouillées), mais maman est renversée par une voiture, John est triste, et enfin il annonce à Mimi qu'il part pour Hambourg.
Les points forts du film sont d'abord ses acteurs, le joli Aaron Johnson (qu'on a pu voir dans Kick-Ass et Chatroom) et surtout les actrices Kristin Scott Thomas et Anne-Marie Duff, particulièrement brillantes et émouvantes. Il y a aussi de très belles images (la réalisatrice anglaise Sam Taylor-Wood est d'abord photographe), qui retranscrivent bien le Liverpool des années 50. Sans compter que le fait de ne jamais mentionner le nom Beatles (magnifique feinte à la fin soit dit en passant) est un choix louable. Et celui qui ne connaissait pas spécialement la vie de Lennon aura appris des choses, puisque le film est assez fidèle à la réalité.
Seulement voilà, Nowhere Boy a aussi ses défauts. Le plus évident est qu'on sombre facilement dans le pathos par moments, alors ok, le John n'a pas eu une adolescence très jouasse, mais il y a des limites. Ensuite, la musique est moins présente que ce que l'on attend d'un biopic sur, quand même, le membre d'un des groupes les plus cultes de l'histoire. Ici encore, on peut excuser la réalisatrice en arguant que c'est normal, que Lennon ne s'est mis à la musique qu'après avoir renoué le contact avec sa mère, certes. Enfin, il faut reconnaître que le film manque d'une touche de folie ou d'originalité qui ferait qu'on ressortirait du cinéma en se disant qu'on a vu quelque chose de vraiment spécial, et pas un drame un brin mou qui aurait tout aussi bien pu avoir pour personnage principal un illustre inconnu.
Pour ceux qui ne sont pas de grands connaisseurs, rapide topo : John est un ado chahuteur qui vit chez sa tante pas très marrante Mimi (Kristin Scott Thomas), et son oncle George, qu'il aime beaucoup mais qui meurt aux premières minutes du film. Cela décide Lennon à aller revoir sa mère, Julia (Anne-Marie Duff), qui s'éclate avec lui et lui fait découvrir le rock'n'roll. Là, révélation, le petiot se met à la guitare, puis monte un groupe, The Quarrymen, rencontre Paul puis George, et c'est parti. A la fin, tata et maman se réconcilient (parce qu'elles étaient brouillées), mais maman est renversée par une voiture, John est triste, et enfin il annonce à Mimi qu'il part pour Hambourg.
Les points forts du film sont d'abord ses acteurs, le joli Aaron Johnson (qu'on a pu voir dans Kick-Ass et Chatroom) et surtout les actrices Kristin Scott Thomas et Anne-Marie Duff, particulièrement brillantes et émouvantes. Il y a aussi de très belles images (la réalisatrice anglaise Sam Taylor-Wood est d'abord photographe), qui retranscrivent bien le Liverpool des années 50. Sans compter que le fait de ne jamais mentionner le nom Beatles (magnifique feinte à la fin soit dit en passant) est un choix louable. Et celui qui ne connaissait pas spécialement la vie de Lennon aura appris des choses, puisque le film est assez fidèle à la réalité.
Seulement voilà, Nowhere Boy a aussi ses défauts. Le plus évident est qu'on sombre facilement dans le pathos par moments, alors ok, le John n'a pas eu une adolescence très jouasse, mais il y a des limites. Ensuite, la musique est moins présente que ce que l'on attend d'un biopic sur, quand même, le membre d'un des groupes les plus cultes de l'histoire. Ici encore, on peut excuser la réalisatrice en arguant que c'est normal, que Lennon ne s'est mis à la musique qu'après avoir renoué le contact avec sa mère, certes. Enfin, il faut reconnaître que le film manque d'une touche de folie ou d'originalité qui ferait qu'on ressortirait du cinéma en se disant qu'on a vu quelque chose de vraiment spécial, et pas un drame un brin mou qui aurait tout aussi bien pu avoir pour personnage principal un illustre inconnu.
A bien y réfléchir, la plupart des éléments négatifs du film s'excusent directement par l'adolescence même de Lennon, d'où cette question : était-ce vraiment pertinent de réaliser un biopic uniquement sur une période si peu intéressante de sa vie ?
Donc ça vaut le coup d'aller au cinéma pour Nowhere Boy ou non ? Comme je ne t'ai pas donné de réponse claire, cher lecteur qui t'es fadé toute cette chronique pour pas grand chose, tu te sens un peu bête. Bisous.
Donc ça vaut le coup d'aller au cinéma pour Nowhere Boy ou non ? Comme je ne t'ai pas donné de réponse claire, cher lecteur qui t'es fadé toute cette chronique pour pas grand chose, tu te sens un peu bête. Bisous.