Une angine, ça pue. On ne peut ni parler, ni chanter et encore moins avaler. En gros ça interdit tout ce qu’il y a de cool dans la vie, ou presque. La preuve : mardi dernier, après avoir carburé au néo-angine et au thé au miel (il y a aussi des bons côtés), j'ai pu aller voir Owen Pallett au Fri-Son. D'ailleurs c’était tellement bien que j’en ai oublié de tousser. C’est dire.
OWEN PALLETT
@FRI-SON, FRIBOURG 26/04/11
Déjà, prenons le personnage pour ce qu’il est, soit la mignonnerie incarnée. Genre il pourrait être membre de Be Wiz'U ou bien aussi dégarni que Will, on l'aimerait quand même. Mais le mieux c’est qu’il ne se contente pas d’être adorable. Au contraire, il passe son temps à essayer de s’effacer derrière sa musique qui est encore plus géniale en live que sur ses récentes productions. Bon, vous direz que c’est un peu normal pour un type qui a collaboré avec de désormais gros groupes comme Arcade Fire ou The National. Mais, voyez-vous, j’avais peur me lasser trop vite d’un gulu seul sur scène, en chaussettes, avec un violon, un synthé et une pédale looper. Trop pas en fait.
Non, et j’insiste sur ce point, Owen n’est pas un usurpateur. Bien que moyennement à l’aise en public, il s'investit corps et âme dans son concert et parvient à se renouveler de morceau en morceau, enchaînant les titres comme s’ils ne formaient qu’un. Piochant allégrement dans ses plus récentes compositions (de l'album Heartland à l’EP A Swedish Love Story) il construit ses mélodies couche par couche sous nos petits yeux ébahis, avant d'agrémenter le tout de sa jolie voix. En vrac, on retient surtout les géniaux "Keep the Dog Quiet", "Lewis Takes Of His Shirt", "A Man With No Ankles" et un "Scandal at the Parkade" particulièrement jouissif.
En plus, on applaudit beaucoup la capacité qu'il a d'englober toute la salle de sa musique (alors que, rappelons le, il est tout seul) et ce même si les titres perdent un peu de leur étoffe au passage. Ils n'en ressortent que meilleurs. En effet, toute l'orchestration sophistiquée et un brun lassante d'Heartland (sur "Lewis Takes Action" notamment) s'évapore dans les limites fixées par les moyens du bords. Alors même s'il utilise parfois des filtres (pour avoir un vrai son de basse au violon, par exemple) il ne cède pas à la clarinette synthétique. MERCI.
Enfin, au fil des chansons, Owen s'affirme un peu, remercie souvent et parle de plus en plus. Le temps de finir son verre de vin, il raconte même deux-trois anecdotes. (A propos, vous avez déjà mangé du fromage portugais, vous? Parce que d'après lui, c'est le meilleur au monde.)
Et puis, qui dit concert de qualité dit aussi rappel, lors duquel Owen nous laisse le choix. A son grand dam d'ailleurs, puisqu'il avoue ne pas aimer jouer "Peach, Plum, Pear" - "Ca me donne l'impression d'être un satelite" dit-il avant de s'exécuter quand même. Trop chou.
Enfin, au fil des chansons, Owen s'affirme un peu, remercie souvent et parle de plus en plus. Le temps de finir son verre de vin, il raconte même deux-trois anecdotes. (A propos, vous avez déjà mangé du fromage portugais, vous? Parce que d'après lui, c'est le meilleur au monde.)
Et puis, qui dit concert de qualité dit aussi rappel, lors duquel Owen nous laisse le choix. A son grand dam d'ailleurs, puisqu'il avoue ne pas aimer jouer "Peach, Plum, Pear" - "Ca me donne l'impression d'être un satelite" dit-il avant de s'exécuter quand même. Trop chou.