[Guest: Delphine]
Écrire, effacer, ré-écrire. Si je n’ai pas le complexe de la page blanche, celui de la page naze semble empirer avec le temps. Moi qui croyais que ça allait finir par passer… Après avoir hésité à me plaindre de la faible qualité des programmations musicales des festivals de cette année, de vous parler de mon idole de toujours Lindsay Lohan - on ne juge pas - je me suis reportée sur BRNS (prononcé Brains). On va sûrement me older, mais OSEF.
Encore en train de rouspéter dans mon coin, en geignant que je n’ai rien découvert de transcendant cette année, mon chef me conseille de jeter une oreille à BRNS, et me recommande le morceau Mexico, sans m’en dire plus. En bonne employée appliquée que je suis (hum) je m’en vais m’exécuter. Le morceau commence, entraînant avec cet ensemble de percussions, mais c’est une fois arrivé au refrain qu’on sent toute la force, la rage inhérente à ce hit en puissance. Une vraie claque.
Comme un tox ne voulant pas redescendre de sa défonce on s’en va écouter les autres morceaux présents sur le Bandcamp du groupe. Tous, un par un, ont cette faculté à nous hypnotiser (mais plus particulièrement encore "Here Dead He Lies et Our Lights"), à nous faire tourner la tête et à nous la faire secouer machinalement. Aussitôt les sept titres achevés, le manque arrive, on appuie aussi sec sur replay pour ne pas faire de descente et pourtant rien ne sera jamais plus comme avant. On est ensorcelé par la magie de ces voix, de cette musique, de ces cris. On veut en faire partie, crier avec eux notre rage, notre désespoir, et sauter de joie en même temps. Nos sentiments s’emmêlent, on ne sait plus quoi ressentir, plus quoi penser, on s’assoit, pour reprendre notre souffle. Doucement.
Quand on se renseigne un peu plus on apprend que le quatuor bruxellois est né en 2010 et qu’il a sorti un mini-album Wounded, le 21 mai dernier distribué par PIAS. Mini par le nombre de titres (7) mais pas par la longueur, car aucun d’entre eux ne dure moins de quatre minutes. Il aurait été inhumain de faire autrement. Sitôt la comparaison (facile) avec Wu Lyf (mon cœur saigne quant à leur pause/fin) se fait, même rock baroque, mêmes chants en chœur, même noirceur et pourtant il y a quelque chose de plus authentique, de moins forcée encore chez nos Belges. Réputés pour être aussi bons sur scène que sur disque, si j’ai le temps d’aller à Rock En Seine, ils feront partie de mes inratables.
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Certains m’ont donné le surnom de "maman des Internets" même si les enfants me foutent une trouille bleue. Jeune fille à la crinière de feu, je suis sauvage au premier abord, mais il paraît que je suis aussi sympa et sociable même si je prétends le contraire. Je revendique le fait d’être une fausse fille, même si ma passion pour les pandas roux et les teen movies me trahissent souvent.