LES EUROCKÉENNES 2012
DIMANCHE
Il a plu toute la nuit du samedi au dimanche, et ça a continué toute la matinée. Une aubaine pour la grasse matinée, mais une fois réveillées, on se met à regretter sérieusement d'avoir dit au soleil trop chaud d'aller se faire foutre. Là, c'est vraiment horrible. Toute tentative de sortie de tente se solde par une coulée froide dans la nuque et partout ailleurs. Rien qu'aller au toilettes nécessite une longue préparation psychologique en amont tellement le sol est impraticable. Et évidemment, nos Converses n'ont pas séché pendant la nuit et sont toujours aussi pleines de boue, ce serait trop facile sinon.
On finirait presque par ne plus avoir envie d'aller au festival et de rester dans la tente tranquilou, d'autant plus que la programmation de ce dernier jour ne fait pas forcément rêver. Mais on ne va pas faire les chochottes quand il y a le Brian Jonestown Massacre qui joue super tôt. Ca serait con de louper ça. On a donc bravé la pluie, remis nos ponchos trempés et enfilé nos chaussures dégueulasses avant d'arpenter les rails qui marquent les vingt minutes de marche jusqu'à l'enceinte du festival. Au passage on a pu constater que d'autres étaient vachement moins bien lottis que nous. Notre tente à nous était étanche, elle, au moins. Par contre on a aussi eu l'occasion d'observer la technique astucieuse de certains festivaliers ingénieux qui consiste à mettre des cornets en plastique autour des pieds, en guise de chaussettes. Pas idéal pour l'odeur mais vraiment pratique si on veut conserver ses pieds dans un sec relatif. On n'a pas été assez malignes pour faire de même mais c'est pas grave parce qu'on a fini par s'habituer à être toutes mouillées. Et puis c'était rigolo toute cette boue au final. Ca faisait partie du truc. De toute façon, du moment qu'on est arrivées dans les Eurocks, il est impossible d'y échapper. De la boue, il y en a vraiment partout. Et même qu'on a pu observer différentes texture allant de la masse gluante aux flaques brunes de dix centimètres de profondeur. Forcément, lorsque plus de 30 000 personnes marchent au même endroit, ça ne produit pas de l'herbe verte.