L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S
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7.7.12

Bim badabim bim badabadaboum



LES EUROCKÉENNES 2012
DIMANCHE

Il a plu toute la nuit du samedi au dimanche, et ça a continué toute la matinée. Une aubaine pour la grasse matinée, mais une fois réveillées, on se met à regretter sérieusement d'avoir dit au soleil trop chaud d'aller se faire foutre. Là, c'est vraiment horrible. Toute tentative de sortie de tente se solde par une coulée froide dans la nuque et partout ailleurs. Rien qu'aller au toilettes nécessite une longue préparation psychologique en amont tellement le sol est impraticable. Et évidemment, nos Converses n'ont pas séché pendant la nuit et sont toujours aussi pleines de boue, ce serait trop facile sinon.


On finirait presque par ne plus avoir envie d'aller au festival et de rester dans la tente tranquilou, d'autant plus que la programmation de ce dernier jour ne fait pas forcément rêver. Mais on ne va pas faire les chochottes quand il y a le Brian Jonestown Massacre qui joue super tôt. Ca serait con de louper ça. On a donc bravé la pluie, remis nos ponchos trempés et enfilé nos chaussures dégueulasses avant d'arpenter les rails qui marquent les vingt minutes de marche jusqu'à l'enceinte du festival. Au passage on a pu constater que d'autres étaient vachement moins bien lottis que nous. Notre tente à nous était étanche, elle, au moins. Par contre on a aussi eu l'occasion d'observer la technique astucieuse de certains festivaliers ingénieux qui consiste à mettre des cornets en plastique autour des pieds, en guise de chaussettes. Pas idéal pour l'odeur mais vraiment pratique si on veut conserver ses pieds dans un sec relatif. On n'a pas été assez malignes pour faire de même mais c'est pas grave parce qu'on a fini par s'habituer à être toutes mouillées. Et puis c'était rigolo toute cette boue au final. Ca faisait partie du truc. De toute façon, du moment qu'on est arrivées dans les Eurocks, il est impossible d'y échapper. De la boue, il y en a vraiment partout. Et même qu'on a pu observer différentes texture allant de la masse gluante aux flaques brunes de dix centimètres de profondeur. Forcément, lorsque plus de 30 000 personnes marchent au même endroit, ça ne produit pas de l'herbe verte.

6.7.12

Ambiance fin du monde


Samedi était la journée la mieux remplie niveau concerts susceptibles d'être intéressants. C'était d'ailleurs archi-complet depuis le début du mois, présence des Cure oblige. Mais rien ne s'est passé vraiment comme on le voulait ce jour-là.

LES EUROCKÉENNES 2012
SAMEDI

Comme trèèèès souvent aux Eurockéennes, la vilaine canicule a réveillé les festivaliers campeurs dès huit-neuf heures, ce qui est trop unfair quand on sait vers quelle heure en moyenne les gens se couchent lors de ces manifestations. En plus, la tempête de la nuit du jeudi au vendredi avait bien pris soin de casser les tonnelles. On a donc dû s'abriter à l'ombre d'un truc foireux le temps de boire un café bouilli au réchaud de camping. Nous maudissions le soleil quand une charmante autochtone nous souffle l'idée du siècle. Il y a une base de loisir à quelques dizaines de minutes de route du site du festival, un endroit où l'on peut se baigner dans un étang en compagnie des familles de Montbéliard, se doucher, et s'abriter sous les arbres. Comme on est vraiment sympa, on vous file le tuyau, c'est


Du coup, on est rentrées sur le festival toutes propres mais un peu tard. En plus c'était bondé comme jamais, alors on n'a vraiment pas vu grand chose de Django Django sur la plage. De loin, ça avait l'air sympa, il y avait une sacré ambiance malgré l'horaire, plein de gens frappaient des mains. En tout cas, à l'Electron déjà c'était frais et vraiment bien. En sortant de la plage, on a croisé une bande de robots qui dansaient.


4.7.12

Un homme en salopette, c'est sexy




Et une année de plus. Encore un premier week-end de juillet passé à Belfort, comme un rituel. Une habitude de petites vieilles qui aiment à se dire qu'elles sont sures de se retrouver au moins une fois par an au même endroit. La programmation importe peu, les Eurockéennes se suffisent à elles-mêmes tant elles nous rappellent de bons souvenirs et promettent de nouveaux grands moments. Même notre tendance latente à devenir de plus en plus exigeantes/reloues musicalement ne peut rien contre ce rendez-vous évident. Alors voilà, c'était nos cinquièmes Eurocks. Ça nous a fait prendre un sacré coup de vieux, de réaliser ça. Maintenant, nous ne sommes plus du tout les plus jeunes, d'autres lycéens nous ont remplacées. Les Eurockéennes n'ont plus de secret pour nous, mais arrivent quand même à nous offrir de la surprise malgré une affiche pas si alléchante. Retour sur un week-end de canicule et de tempête, de brumisateur et de poncho de secours, de country-metal et de rap.

LES EUROCKÉENNES 2012
VENDREDI

A croire que le festival a lu notre article bilan de l'année dernière et pris en compte nos remarques pour rédiger leur nouveau cahier des charges. La programmation était meilleure qu'en 2011, ils ont remis une minuscule scène house (où on n'a pas été de tout le week-end, mais c'est un détail) et surtout, ont rouvert le camping dès le jeudi. On ne dira jamais assez à quel point c'est pratique d'arriver un soir avant, ne serait-ce que pour boire des bières avec ses voisins de tente, et surtout, pour arriver à l'heure aux concerts le premier jour du festival.


C'est ainsi que vendredi, nous étions en plein cagnard et à un horaire pourrave devant la scène de la Greenroom (aka feu le chapiteau) pour Hanni El Khatib, qu'on avait lamentablement raté aux Transmusicales passées. L'Américain a des tatouages, des cheveux gominés et une voix sensuelle, ne vous étonnez donc pas si une fille dit qu'elle a a-do-ré le concert alors que vous, vous avez trouvé ça plutôt bof et pas assez énergique et spontané. C'est juste que vous êtes un garçon hétérosexuel, cherchez pas. Quand les hormones se taisent un peu, on doit avouer que c'était pas forcément facile de rentrer dans le truc, mais que "Dead You Rascal You" et la reprise de "Human Fly" étaient bien chouettes.

22.4.12

Est ce que tu viens pour les vacances ?


Ce mercredi est sorti dans les salles françaises You Instead (ou Rock'n'Love, dans sa version traduite) un film de David Mackenzie (Perfect Sense, My Name Is Hallam Foe...) où deux musiciens tombent amoureux pendant le festival T In The Park en Écosse. Si l'histoire est franchement trop facile, les scènes d'ambiance sont plutôt fidèles à la réalité, elles. Du coup, si You Instead s'oubliera aussi vite qu'on l'a vu, il aura quand même donné une envie bien plus persistante : retourner faire des festivals. Ça tombe plutôt bien : la saison arrive à grands pas. 

Ouais, vivement ces week-ends de dépassement de soi, où l'on fait des concerts en non stop ou presque de 18h à 3h du matin, exception faite de la pause tartiflette ou galette saucisse (ou kebab faute de mieux). Ouais, vivement les soirées qui ne finissent pas, les bons et les moins bons lives, les grands campements en cercle avec les amis, les barbecues, les siestes à l'espace presse, les parties de frisbee, les bières devant un concert d'un groupe inconnu, les rencontres improbables, le repliage des tentes Quechua, chanter jusqu'à l'extinction de voix, courir au milieu de la foule, faire des jeux d'enfants, visiter autour, manger des glaces au soleil... Et même, vivement la nourriture hors de prix, les toilettes-cabines dégoutantes, les douches froides qui ne ferment pas, les tours en navette bondée après avoir attendu trop longtemps, les bolosses qui décident de faire un foot pile au dessus de ta tente à 6h du matin, les nuits à dormir par terre sur un sol accidenté, les barrages de police sur la route, le pied du mec qui slamme pile dans ta tête... Ouais, vivement l'été. 

Heureusement que pour s'échauffer, il y a les festivals de printemps. La crème du bon goût musical se trouvera à la Villette Sonique à Paris. L'équipe de programmation est super sympa, elle met Ariel Pink, Death Grips, ou Mudhoney en concerts gratuits en plein air. Et les soirées payantes sont plus que pas mal aussi : Julia Holter, Girls, The Soft Moon, The Melvins et d'autres sont prévus. Cerise sur le cheesecake : une projection du film Lawrence Of Belgravia, en présence de Lawrence himself. Oui oui. En plus c'est trop génial, parce qu'au parc de la Villette il y a des toboggans trop cool.