ITW VIOLENS
Interviewer les Violens ne semblait pas gagné. Après nous avoir montré le placard qui leur servait de loge (des conditions de vie révoltantes !), nous nous sommes installés dans le bar de l'Olympic à Nantes, où quelques personnes étaient en train de s'affairer, trop de personnes malheureusement : une grande partie de l'enregistrement de l'interview est inaudible derrière une montagne de bruit de chaises, de rires, de musiques. Nous en sommes navrées. Difficile aussi de savoir qui parle, mais sachez que c'est le chanteur, Jorge Elbrecht, qui a presque toujours répondu. Nous avons sauvé ce qu'on a pu. Les Violens en début d'interview étaient comme leur musique : froids. Heureusement, l'atmosphère s'est détendue et les cinq Américains se sont révélés tout à fait charmants.
TEA : Pourquoi ce nom, Violens ?
Violens : Ça ressemble à « Violence »... On voulait un seul mot, on a choisi Violens.
Votre musique est violente ?
Ouais, même si notre musique a l’air assez calme.
Vous avez seulement un EP, à quand votre prochain album ?
Il est plus ou moins fini. Ça sera sûrement pour cet été ou l’automne. Et nous avons mis en ligne une mixtape gratuite, avec des remixes et des covers, et quelques titres du prochain album.
Et l’album sonnera comme votre EP ou différemment ?
Je pense que certaines sonneront comme l’EP, il y aura des chansons de l’EP que nous mettrons sur l’album. Mais il y en aura d’autres plus lourdes, un peu plus sombres.
Quelles sont vos influences ?
La pop des 60’s, le punk, le black métal aussi, dans les guitares... Et il a beaucoup de pop et de new wave, avec des groupes comme Wire, The Byrds...
Et vous connaissez un peu des artistes français ?
-Euh... Air...
-Air c’est bien français ?
-Cassius...
-Il y a Camille...
Vous avez l’impression d’appartenir à la scène New Yorkaise ou non ? Parce que votre musique est assez différente...
Yep ! La scène New Yorkaise est assez variée, il y a plein de groupes.
Et quels sont vos groupes préférés là-bas ?
-Chairlift, et puis j’aime des groupes de black métal aussi...
-Et puis tous les groupes avec qui on a joué. Même si on ne fait pas le même genre de musique, on partage quelque chose.
Quel est votre pire concert ?
On en a eu un vraiment mauvais où tout s’arrêtait... Et on nous disait de recommencer encore et encore... Et j’en avais marre et les mecs me disaient « Encore une fois, encore une fois ! » et je réessayait et ça recoupait et on faisait « Rah! » (rires)
Et la chanson dont vous êtes le plus fiers ?
(longue hésitation)
C’est comme si tu nous demandaits lequel de nos enfants est notre préféré. (rires) Tu travailles très dur pour faire tes chansons...
Donc vos chansons sont comme vos bébés ?
Oui, absolument.
Vous avez des rituels avant de faire un concert ?
On pratique la méditation de base. Comme ça (il mime quelqu’un concentré, les yeux fermés, la tête en l’air), on s’étire, on respire fort...
Et si vous deviez décrire chaque membre du groupe avec un adjectif ?
-Dangereux
-Encore plus dangereux
-Courageux
-Brave
-Plus vieux
Notre webzine s’appelle TEA, vous aimez boire du thé ?
(immédiatement) Oui !
-Je viens de boire une tasse de thé chaud.
-Je préfère le café...
-J'aime le thé rouge...
-Vous chroniquez des thés ?
Non, pas pour l’instant...
Et pourquoi vous vous appelez TEA ?
On vous passe notre explication, qu’ils écoutent attentivement. Puis ils nous demandent si on aime des groupes français, lesquels, etc. Les rôles sont inversés, ce sont eux qui posent les questions. Puis nous parlons de chanson française, de Nino Ferrer et de Jacques Dutronc, et la conversation dérive encore.
Finalement, les Violens sont de bien sympathiques garçons. Et ça tombe bien, parce que leur musique est bonne. Et on ne saurait que vous conseiller d'aller télécharger ici leur "free mixtape" à laquelle (à raison) ils tiennent tant. Ca fera plaisir à vos esgourdes, croyez nous. Pour TEA, Violens est forcément un groupe à suivre.