THE VIRGINS + IN THE CLUB @ LE CHABADA
16/10/09
C'était en juillet dernier, je me balladais sur le site internet du Chabada quand, soudain, une apparition céleste s'offrit à ma vue : The Virgins, vendredi 16 octobre 2009. A cette nouvelle, j'effectuais une danse du bonheur que je ne décrirai pas, par égard pour vous lecteurs, regardait les photos que j'avais faites d'eux à leur concert de novembre à Nantes au festival des Inrocks, et écoutais en boucle, comme pendant l'été 2008, "One Week Of Danger", "Teen Lovers", "Love Is Colder Than Death", tout l'album...
Vous me direz que les Virgins, c'est sympa, mais pas de quoi en faire tout un plat.
D'accord, les New Yorkais n'ont pas inventé le fil à couper le beurre demi-sel. Et alors ? Faut il une série d'accords archi-complexes quand des chansons toutes simples suffisent ? Que celui qui n'a jamais remué le popotin sur un de leurs morceaux jette la première pierre. Et puis le grand soir est arrivé. Vendredi 16 octobre, plein de jeunes gens (surtout des filles) tous excités faisant la queue pour entrer au Chabada.
La première partie, c'était les français de In The Club qui s'y collaient. Un tour sur leur Myspace m'avait fait comprendre que ces gars là étaient bons. Le concert l'a confirmé. C'est assez redoutable pour les hanches, leur mélange d'influences pop, rock et electro. Je dirais même que "Turn You On", c'est carrément une arme à faire danser. Et je ne dois pas être la seule de cet avis puisque toute la salle remue sauvagement. A Angers, on n'avait sincèrement jamais vu ça pour une première partie. Le groupe a vraiment dû nous prendre pour des menteuses, nous qui une heure plus tôt en interview (interview que vous trouverez ici) les prévenions que le public angevin avait mauvaise réputation... Le chanteur, en concert se confond en remerciements : "Merci Angers, c'est mortel, vous êtes trop cools..." Ouais, on sait. D'ailleurs, ce même chanteur ressemble quand même drôlement à celui des Strokes, Julian Casablancas : même coiffure et même posture sur scène.
Les ITC (pour les intimes) jouent la plupart des morceaux de leur jeune album Seduce 'n Destroy, et puis aussi "On va vous jouer une chanson qui s'appelle "If You Seek Amy"" (ici, pas de réaction du public : "Non, ils ne vont quand même pas oser faire ça ?" Eh si, une reprise de Britney Spears)... et puis s'en vont. Un concert court mais intense. In The Club aura gagné de nouveaux fans ce soir. Et ce n'est que justice.
-----
Et puis arrive le concert promis. Les Vierges. Ca démarre directement, sans bonjour ni rien, par "She's Expensive". Et la foule se moque bien de ce manque de politesse, elle enchaîne les sautillements sans broncher (enfin si, il y en a quand même qui bronchent :"Han c'est casse-pieds, pourquoi tout le monde pousse ? Mon portable fait des photos toutes floues!" ). Et c'est vrai que c'est assez violent dans la fosse. Et on ne parle même pas des ouragans "Hey Hey Girl" et "Private Affair". C'est même très dur pour moi de prendre des photos tout en sautant pour réussir à voir les membres du groupe et faire les petits "ooh ooh ooh oooohoo" pendant "Radio Christiane". En fait, il s'avère que Donald, le chanteur, est un véritable aimant : tous les bras convergent inexorablement vers lui. Mais la place est libre juste devant Wade, le blond guitariste, et on peut danser (et non pas sauter/se battre pour voir quelque chose) tranquilement tout en appréciant la vue : Wade faisant tourner sa guitare autour de lui et lançant des sourires à la gent féminine... (oui, je suis navrée, cette chronique est très subjective, je suis une fille).
Plus à droite, on peut admirer Donald, des plus attachants, en grand gringalet pieds nus, avec son sourire édenté, sautillant et levant les bras, toujours dans sa fameuse imitation du coureur de jogging sur le bord de la scène. A chaque fois qu'il s'approche de trop près, il risque de se faire arracher la jambe par des fans en délire. Bon garçon, il finira par se jeter dans le public, en remerciement.
Nous en sommes au milieu du concert, tous couverts de sueur, et les gros tubes n'ont toujours pas été joués. Normal, ils choisissent de les faire à la suite, comme un grand chelem, histoire qu'on se prenne une bonne claque : "Rich Girls", "Teen Lovers", "One Week Of Danger". L'effet est réussi, avec un cri hystérique collectif à chaque nouveau début de chanson. Avec un final de la sorte, normal que le public en redemande. D'où rappel.
Les Virgins n'ont joué aucune nouvelle chanson, mais, comme nous l'avait dit Donald (cette interview aussi arrivera tout bientôt sur TEA) il y a eu des "covers". Le chanteur, seul avec sa guitare, interprète notamment "When Will I Be Loved" des Everly Brothers. Le moment est assez intime, touchant, et permet de réveler une autre facette des Virgins, qui ne sont finalement pas que des musiciens à minettes.
En une phrase comme en cent, j'ai bien fait d'attendre ce concert avec impatience. Il était vraiment réussi.