L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

21.6.10

TITs




TEENAGERS IN TOKYO
SACRIFICE

La dernière fois qu'on vous a parlé d'un nouveau groupe avec "Tokyo" dedans, c'était un quatuor composé d'affreux énergumènes allemands s'attirant, on ne sait toujours pas comment, une foule de pré adolescentes qui devront supporter toute leur vie le difficile poids d'ancienne fan de ce fameux groupe. Votre méfiance vis à vis de ce nom de ville est donc compréhensible. Mais n'oubliez pas les Canadiens Tokyo Police Club. Ils sont bons, eux. Maintenant que vous êtes (un peu) réconciliés avec les groupes en "Tokyo", laissez nous vous présenter les Teenagers in Tokyo.

Déjà, en vrai, il faudrait écrire TEENAGERSINTOKYO, mais voyez comme c'est chiant. Scène londonienne oblige, les Teenagers In Tokyo s'habillent en noir et font du son post punk, sombre, avec des claviers et des chants pas très guillerets. Le quintette (quatre filles et un mâle) sort son premier album, Sacrifice, ce mois-ci. Et comme ils ont été remixés par nos amours les Horrors, on n'a pas pu s'empêcher d'y jeter nos quatre (ben oui) oreilles attentives.

Le disque s'ouvre avec "Sacrifice", justement : une basse et une batterie très cold où la voix de la chanteuse Samantha Lim résonne. Pas très original mais bien assez efficace pour attirer d'emblée l'attention. La suite, c'est "Peter Pan", l'évident premier single disco punk qui fera danser les habitués du genre. Juste après, pendant "New Day", on se croirait avec des New Young Pony Club (aux poneys faisant la tronche), ce qui n'est point déplaisant. Tout l'album est de la même trempe : du post punk discoïde avec claviers 80's tous azimuts. C'est un peu trop facile de faire ce genre de musique aujoud'hui, mais il faut quand même avouer que les TITs ( #lol ) sont doués et que la sauce béchamel prend bien ("End It Tonight").
Mais le problème, c'est qu'avec dix titres d'environ quatre minutes chaque, construits tous plus ou moins pareils, ça devient vite lassant. On déplore le manque d'inventivité qui nous ferait reprendre le Shinkansen en route. La petite touche plus originale, elle n'arrive que sur le tard, avec "Robocat". En fait, le sacrifice en question, ça serait peut être bien la prise de risque mise sur l'autel de la facilité.

Sacrifice n'est pas l'album de l'année, c'est dit. Mais il reste un disque plutôt bien fait qu'on réécoute sans rechigner, en regardant sur voyages-sncf combien coûte un aller-retour en Eurostar pour Londres.