Jean Luc Delarue s'étant fait gauler, TEA a décidé d'assurer la relève de son concept "Ça se discute jour après jour". Nous avons donc reparlé aux Popopopops un an après, pour voir ce qu'ils étaient devenus depuis. Ils ont de nouveaux trucs à raconter, mais sinon ils semblent être restés les mêmes : bavards, plutôt drôles, et parlant toujours tous à la fois. Ah, et ce soir ils jouent en première partie de Pony Pony Run Run au Zenith de Paris, rien que ça.
INTERVIEW THE POPOPOPOPS
Vincent : C’était avec vous qu’on avait fait la photo des jambes de Victor ? Et ben c’était les jambes de Morgane en comparaison. (il nous montre la Morgane en question)
Victor : D’ailleurs vous aviez dit des trucs bâtard sur nous.
TEA : Mais non !
Simon : Sur les Wankin.
Victor : Ah vous avez craché sur les Wankin Noodles par contre.
Simon : C’est clair, la libido et tout là. Si c’est pareil pour nous c’est même pas la peine.
TEA : Je voulais pas être méchante, mais c’est juste que le live était pas possible.
Simon : Le pire c’est que vous auriez pu les descendre si ça avait été mal écrit, tu vois ça passe quoi. Mais là c’était bien écrit du coup ça faisait vraiment méchant. Putain il est vénère le truc quand même.
Guillaume : Ils se sont vachement remis en question depuis.
TEA : Ils n’ont même pas dû le lire.
Guillaume : Ils l’ont lu parce que Victor leur a dit.
(rires)
TEA : Merci la balance.
On ne vous avait pas vu depuis la première partie des Pony Pony Run Run en octobre 2009, qu’est ce que vous avez fait en un an ?
Vincent : On a fait d’autres dates avec les Pony j’crois.
Victor : Moi j’ai passé mes partiels.
Les autres : Moi aussi.
TEA : Au fait vous allez encore en cours ou vous avez arrêté ?
Simon : Là on a arrêté, depuis mai en fait.
Victor : On s’est pas réinscrits quoi.
Guillaume : Maintenant on va être intermittents.
Victor : Moi j’suis d’jà intermittent.
Guillaume : Et on a fait quoi ? Ben on a fait quelques dates à l’étranger.
Victor : On a fait Montréal, Hambourg, Russie, Canada, Espagne, Hollande, Allemagne, Belgique...
Vincent : Et la Creuse.
TEA : Et vous avez perdu un gus aussi dans l’aventure...
Simon : Non mais putain on en parle pas les gars !
Victor : Il a jamais existé.
Guillaume : C’est encore une plaie ouverte !
Victor : Ça s’fait pas !
Simon : Il est mort.
Guillaume : Comme le mec des !!!
Vincent : En fait y a Léonard qu’est parti, et en mode on a voulu faire une blague comme Lilian Thuram il avait arrêté parce qu’il avait une pointe de coeur, et on avait fait un copié-collé d’un article de l’Équipe en remplaçant Lilian Thuram par Léonard.
Guillaume : Et tout le monde a cru qu’c’tait vrai.
TEA : Mais vous êtes encore en bons termes avec lui ?
Tous : Ouais !
Simon : Hier midi il est venu manger chez moi, on a mangé un... J’lui ai fait des pâtes.
Victor : Il est parti parce que le projet tenait pas la route, musicalement.
Simon : Il croyait pas à la musique, c’est un mec vachement torturé. Il était mal, il se voyait pas dans la musique, il aimait pas la vie de tournée, et du coup il a arrêté. Et surtout il avait une grosse idéologie du monde de la musique, du business tout ça, et ça correspondait pas à sa façon de voir les choses, du coup il a arrêté.
TEA : Et vous n’avez pas cherché à le remplacer ?
Vincent : Ben on n’a pas trouvé.
Simon : Au début on se demandait, et au final on a continué à jouer à quatre. Mais là on est en train de bosser sur un EP.
Guillaume : Donc envoyez vos maquettes.
Simon : Et on se demande peut être si on va pas reprendre un guitariste. Mais pour l’instant à quatre ça le fait plutôt bien.
TEA : Donc vous avez de nouveaux titres ?
Victor : Ouais, dimanche sur Myspace on met trois nouvelles chansons. Le set a beaucoup changé depuis celui des Pony Pony. Maintenant le truc c’est qu’on fait semblant d’être dans un stade de France, dans les petites salles.
Simon : On parle que des filles et voilà.
Guillaume : Et on a une grosse libido, on est bien libidineux, on aime bien.
Victor : Et moi je me la pète sur scène mais je suis moins charismatique que Ian Curtis. Mais on travaille.
TEA : Et sinon vous êtes toujours à Rennes ? C’est toujours cool ?
Victor : Ouais, toujours à Rennes.
Guillaume : Toujours cool ?
Vincent : Guillaume était parti à Paris et il est revenu, il vit chez sa tante. (rires)
Guillaume : Pour l’instant y a pas de gros avantages à partir de Rennes.
Simon : On a de super locaux de répétitions.
Victor : Ouais et puis même on est en train de créer quelque chose à Rennes. Donc quitter Rennes ça serait pas intéressant.
Simon : Mais tu sais qu’on est très jaloux du Chabada, on n’a pas une structure comme ça. Professionnellement pour les groupes c’est vachement bien fichu, y a deux salles, y a des moyens de faire des résidences. Nous on fait des résidences à l’Ubu mais déjà c’est plus petit alors que là tu peux le faire sur la grande scène.
Victor : C’est bien Angers, y a Christophe Maé ce soir quand même.
Guillaume : D’ailleurs faut qu’on se dépêche.
Victor : Et Quadricolor qui jouent en première partie.
TEA : D’ailleurs ils vont jouer chez vous bientôt non ?
Victor : Ouais. En fait le chanteur est né le même jour que moi, mais il a un an de moins et on n’a pas le même père.
(rires)
Victor : Mais on a la même mère. C’est une longue histoire. Et puis on s’est retrouvés...
Simon : C’est ton demi-frère.
Victor : Bah oui mais bon on va pas s’appeler demi-frère comme ça, tu vois, je trouve ça presque insultant, quand je le vois je dis frérot. Et en gros ils viennent à Rennes le 20 novembre, le jour de notre anniversaire commun, et on s’est promis d’aller voir notre mère et de lui dire ses quatre vérités et que voilà, t’as beau vivre dans les années 80, et te droguer, faut quand même pas faire des conneries non plus.
TEA : Des groupes rennais que vous aimez bien ?
Tous : Les Wankin Noodles.
Guillaume : On s’inspire vraiment d’eux.
Victor : Non mais c’est vrai, dans les groupes rennais de référence, y a les Wankin Noodles.
Simon : La Terre Tremble.
Victor : U2, Jamaica...
Guillaume : Non y a Manceau.
Victor : J’essaie de faire des blagues mais elles sont pas drôles. Ah ! Y a les Rouge Pute. Ca c’est des mecs qu’on a rencontré la semaine dernière et ouais, ils s’appellent Rouge Pute. C’est assez agressif. Y a Manceau !
Guillaume : Ouais mais on la déjà dit trois fois.
Vincent : En fait y a trois groupes qui s’appellent Manceau à Rennes, c’est pour ça qu’on le dit trois fois.
Guillaume : Y a pas vraiment de groupe auquel on se rattache vachement.
TEA : Votre dernier coup de cœur musical, cinématographique ou littéraire ?
Victor : Attends attends, coup de coeur cinématographique, on le fait en même temps ok ?
Simon : Non ça fait Wankin Noodles !
Victor : Ok alors chacun notre tour. Xavier Dolan.
Guillaume : Xavier Dolan.
Simon : Xavier Dolan.
Vincent : Xavier Dolan.
Victor : Les Amours Imaginaires, J’ai Tué Ma Mère et l’autre... Y a un troisième qui va sortir...
Simon : Ben en fait c’est un pote à nous, on l’a rencontré quand on a joué à Montréal il nous a envoyé les pré-prod, enfin les pré-montage.
Victor : Non c’est des conneries. Mais voilà, on a vu Les Amours Imaginaires avec Guillaume, et...
(rires)
Guillaume : Après on a bu une bière.
Victor : Et il est venu dormir chez moi. Et voilà. La BO est bien en plus.
Guillaume : Y a The Knife, la scène de la boum.
Victor : Précisément c’est au moment où il danse avec sa mère, y a des flash là, et ça fait " I’m in love with your brother", ohlala. The Knife c’est vraiment un groupe...
Guillaume : Il est très tranchant comme groupe...
Victor : Et musicalement... Je sais pas...
Simon : Ahhh ! Y a un groupe que j’ai écouté y a pas longtemps, Adam Kesher, le nouveau.
Victor : Y a un groupe irlandais que j’ai écouté, qui s’appelle Spies, y a une chanson qui est bien. Et pour vous dire d’où ça vient c’est que Quadricolor m’en avait parlé ici y a deux semaines et le tourneur de Quadricolor l’a signé. C’est un groupe de Dublin et en tout cas y a une chanson qui est vraiment cool.
Vincent : Sinon Foals, Whitest Boy Alive...
TEA : Comme y a un an.
Victor : Sinon le truc qui ressemble à Fuck Buttons là, Organ Mood.
TEA : Pour terminer, une blague à nous raconter ?
Guillaume : C’est un mec qui rentre dans un bar, bien habillé genre comme si il allait à la messe un dimanche, et il fait « Salut c’est moi », tout le monde se retourne, mais en fait c’était pas lui... Et ensuite (rires)
Victor : Moi en fait c’est un mec qui est dans sa voiture, il roule il roule, et il s’arrête au péage, et le mec du péage il fait « Je vais regarder ce qu’il y a dans ton coffre », le mec il fait bon oui, il ouvre son coffre, il y a deux valises et le mec lui demande de les ouvrir, et il veut pas, il fait « Je vous préviens y a une grosse mite », et le mec il dit « Vous vous foutez de moi », et il ouvre et effectivement y a une grosse mite qui sort. « Et dans l’autre valise y a quoi monsieur ? », Il fait « Ben y a un génie », alors il ouvre et y a un génie qui lui demande ce qu’il veut, le garde douanier il réfléchit et dit « Je voudrais un milliard », et y a un billard qui lui tombe sur la tête. Et il se relève, il a super mal à la tête et il fait « Pourquoi j’ai eu un billard quoi ? », le mec le regarde et fait « Non mais tu crois que je voulais une grosse mite ? ».
Vincent : C’est un mec qu’est dans un bar, il boit et boit, parce que sa femme l’a quitté tout ça, et au bout d’un moment il regarde dans l’entrée et il y a un ver violet et doré qui rentre, sur deux pattes, il monte sur un mur, sur le plafond, hop il sort par l’autre mur, et il se casse. Alors le mec il fait « Roger, Roger » parce que Roger c’est le patron, « Roger c’est quoi ça ? » et Roger il dit « Oh lui il dit jamais bonjour ».
Simon : Ok, moi c’est un mec qu’est dans un bar, il boit, il est pas bien, et y a un mec à côté de lui qui lui dit « Voilà mec, commande de la bière magique ». Et le mec il fait « C’est quoi la bière magique ? ». Et l’autre il en prend une, il la boit cul sec, il sort par la fenêtre, il tourne cinq fois autour de l’hôtel en volant, et il lui dit « Voilà, c’est ça la bière magique ». Le mec il est complètement halluciné, il en prend une, il saute par la fenêtre et il s’explose. Et le barman il lui fait « Putain Batman t’es con quand t’es bourré ».
Guillaume : Mais non c’est Superman !
(Y en a encore cinq ou six autres, mais bon ça vous fait déjà quatre nouvelles blagues pour briller en société, ou pas)
