L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

10.4.12

Guitares, cheveux longs et chemises immondes

LITTLE BARRIE 
@Rock School Barbey, Bordeaux 05/04/12

En 2007 j'étais en seconde et je passais mon temps à la bibliothèque municipale d'Angers à emprunter des CD. Une fois, j'ai pris au hasard un disque qui s'appelait Stand Your Ground, et c'était tellement trop bien que je suis devenue fan de Little Barrie. C'était il y a un petit moment, depuis je les avais oublié, et le trio anglais a récemment sorti un troisième album, King Of The Waves, franchement pas fou. Mais Little Barrie jouait à la Rock School Barbey à Bordeaux jeudi dernier (pendant que ma collègue suisse allait voir D.A.F, parce qu'il y a des gens plus gâtés que d'autres) et ça aurait été bête de ne pas aller voir un groupe qu'on avait beaucoup aimé jadis. 


Il n'y avait pas grand monde qui s'était déplacé pour l'occasion, du coup le concert a eu lieu dans le club, alors que leur rock retro influencé par la soul et le funk aurait été bien plus à son aise sur une grande scène. "Surf Hell", le single du nouvel album, fait office de morceau d'entrée. La set list privilégie évidemment les titres de King Of The Waves, tournée de promo oblige, mais à part "How Come", peu de morceaux se démarquent. C'est musicalement très classique, très propre, trop, c'est d'ailleurs ce qui a toujours été reproché au groupe. Reste que Barrie Cadogan (c'est vrai qu'il a l'air petit), qui ressemble a un adolescent méchant, est un guitariste exceptionnellement doué (il joue d'ailleurs à l'occasion avec Primal Scream). A côté de lui et de ses quatre ou cinq guitares différentes, le bassiste totalement effacé malgré ses deux mètres de hauteur a l'air un peu pataud. Le batteur en revanche est super marrant et ajoute le quotient sympathie qu'il manquait. Il sourit tout le temps, fait un peu de blagues, a les cheveux longs et une chemise ouverte improbable, peace man.
La fin du concert souffre d'un coup de mou. Dommage que Barrie Cadogan n'ait pas le charisme, le magnétisme scénique d'un Jim Jones ou d'un John Spencer. Heureusement, des titres du deuxième album arrivent en rappel. "Pin That Badge" et "Pay To Join" sont plus que bienvenus, même si j'aurais surtout aimé entendre "Green Eyed Fool". Pour ça il fallait venir cinq ans plus tôt. Maintenant, c'est pas mal aussi, ça manque juste de folie.