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15.5.12

"Being at the Haçienda was like being at the French Revolution"

Début mai, le Rocking Chair remontait le temps le temps d'une soirée pleine de quinquas tout excités. Appâtées par la mention "Peter Hook" en noir sur jaune de l'affiche, nous nous sommes nous aussi précipitées à la soirée "Haçienda". Sauf que ça n'était pas terrible en fait. Du moins, pas pendant que Hook, en chemise hawaïenne, passait des tubes façon camp de ski. Un peu dépitées (non mais sérieusement mec, sérieusement?), nous nous sommes lancées dans quelques recherches, histoire de savoir comment on a bien pu en arriver là. Tentative de réponse dans cette Tisane de Mamie spéciale vieillesse ratée et fausses attentes. Ou comment des gens tout à fait respectables ont engendré David Guetta.

 THE HACIENDA 30th ANNIVERSARY TOUR
PETER HOOK, ANDREW WEATHERALL, DARREN EMERSON,

 05/05/12 @Rocking Chair, Vevey

Premièrement, avouons le illico sans honte: jusqu'à pas plus tard qu'avant l'annonce de la date au RKC, on ne savait pas précisément ce qu'était l'Haçienda. Alors pour les ignares de notre trempe, notons tout de suite que non, "Haçienda" n'est pas le nom d'un cocktail plein de feuilles de menthe qui restent coincées entre les dents. Il s'agit en fait d'un ex-club de Manchester. Un lieu mythique, fondé dans les années 80 par Tony Wilson et Rob Gretton (Factory Records) avec les thunes de New Order. Il a bouillonné jusqu'au début des années 90 avant de fermer définitivement ses portes en 1997. Pile à l'époque où je confectionnais des colliers en macaronis et des poèmes pleins de "Je t'aime" pour la fête des mères. Si l'on en croit les photos, c'était plutôt joli (le Haçienda, pas mes bricolages). Et les locaux, aujourd'hui reconvertis en parking, auraient encore des poteaux rayés (d'après ce documentaire). Mais c'est évidemment bien moins fun qu'au temps des folles rave parties.

10.4.12

Guitares, cheveux longs et chemises immondes

LITTLE BARRIE 
@Rock School Barbey, Bordeaux 05/04/12

En 2007 j'étais en seconde et je passais mon temps à la bibliothèque municipale d'Angers à emprunter des CD. Une fois, j'ai pris au hasard un disque qui s'appelait Stand Your Ground, et c'était tellement trop bien que je suis devenue fan de Little Barrie. C'était il y a un petit moment, depuis je les avais oublié, et le trio anglais a récemment sorti un troisième album, King Of The Waves, franchement pas fou. Mais Little Barrie jouait à la Rock School Barbey à Bordeaux jeudi dernier (pendant que ma collègue suisse allait voir D.A.F, parce qu'il y a des gens plus gâtés que d'autres) et ça aurait été bête de ne pas aller voir un groupe qu'on avait beaucoup aimé jadis. 


Il n'y avait pas grand monde qui s'était déplacé pour l'occasion, du coup le concert a eu lieu dans le club, alors que leur rock retro influencé par la soul et le funk aurait été bien plus à son aise sur une grande scène. "Surf Hell", le single du nouvel album, fait office de morceau d'entrée. La set list privilégie évidemment les titres de King Of The Waves, tournée de promo oblige, mais à part "How Come", peu de morceaux se démarquent. C'est musicalement très classique, très propre, trop, c'est d'ailleurs ce qui a toujours été reproché au groupe. Reste que Barrie Cadogan (c'est vrai qu'il a l'air petit), qui ressemble a un adolescent méchant, est un guitariste exceptionnellement doué (il joue d'ailleurs à l'occasion avec Primal Scream). A côté de lui et de ses quatre ou cinq guitares différentes, le bassiste totalement effacé malgré ses deux mètres de hauteur a l'air un peu pataud. Le batteur en revanche est super marrant et ajoute le quotient sympathie qu'il manquait. Il sourit tout le temps, fait un peu de blagues, a les cheveux longs et une chemise ouverte improbable, peace man.