Début mai, le Rocking Chair remontait le temps le temps d'une soirée pleine de quinquas tout excités. Appâtées par la mention "Peter Hook" en noir sur jaune de l'affiche, nous nous sommes nous aussi précipitées à la soirée "Haçienda". Sauf que ça n'était pas terrible en fait. Du moins, pas pendant que Hook, en chemise hawaïenne, passait des tubes façon camp de ski. Un peu dépitées (non mais sérieusement mec, sérieusement?), nous nous sommes lancées dans quelques recherches, histoire de savoir comment on a bien pu en arriver là. Tentative de réponse dans cette Tisane de Mamie spéciale vieillesse ratée et fausses attentes. Ou comment des gens tout à fait respectables ont engendré David Guetta.
THE HACIENDA 30th ANNIVERSARY TOUR
PETER HOOK, ANDREW WEATHERALL, DARREN EMERSON,
05/05/12 @Rocking Chair, Vevey
Premièrement, avouons le illico sans honte: jusqu'à pas plus tard qu'avant l'annonce de la date au RKC, on ne savait pas précisément ce qu'était l'Haçienda. Alors pour les ignares de notre trempe, notons tout de suite que non, "Haçienda" n'est pas le nom d'un cocktail plein de feuilles de menthe qui restent coincées entre les dents. Il s'agit en fait d'un ex-club de Manchester. Un lieu mythique, fondé dans les années 80 par Tony Wilson et Rob Gretton (Factory Records) avec les thunes de New Order. Il a bouillonné jusqu'au début des années 90 avant de fermer définitivement ses portes en 1997. Pile à l'époque où je confectionnais des colliers en macaronis et des poèmes pleins de "Je t'aime" pour la fête des mères. Si l'on en croit les photos, c'était plutôt joli (le Haçienda, pas mes bricolages). Et les locaux, aujourd'hui reconvertis en parking, auraient encore des poteaux rayés (d'après ce documentaire). Mais c'est évidemment bien moins fun qu'au temps des folles rave parties.