J'ai la chance d'aller à une floppée de concerts et récemment, j'ai remarqué qu'il devenait de plus en plus important pour moi de pouvoir danser sur la musique. C'est une sensation assez cool, on "part" avec sa tête et tout s'efface, au point de ne même plus vraiment savoir ce qui se trame sur scène. C'est exactement ce qui m'est arrivé pendant Unknown Mortal Orchestra, The Horrors, Thee Oh Sees, Warpaint et Solange la Frange au festival Nox Orae à la Tour-de-Peilz. Pourtant, il suffit d'un rapide coup d'oeil sur n'importe quel public pour savoir que s'agiter comme une siphonnée n'est pas la seule manière d'apprécier un concert. En discutant avec quelques ami(e)s aussi assidu(e)s que moi dans la fréquentation de caves et de festivals, il s'est avéré qu'on connait tous ces états de transe, mais qu'on adopte tout aussi régulièrement une posture plus posée, observatrice, sans pour autant passer un mauvais moment. Il y a donc différents types d’effets physiques que peuvent engendrer les concerts. Et ce n'est pas forcément l'absorption de certaines substances qui change la donne. Explications à l'exemple du meilleur week-end de l'été au bord du Léman.
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"Nous dans les pogos" par Adriano |
NOX ORAE
29/30 août 2014
La Tour-de-Peilz
Autant vous le dire tout de suite : je n'ai pas de souvenir précis du Nox Orae. Enfin si, mais pas visuellement, au sens de ce qui s'est passé sur scène. Comme suggéré précédemment, les concerts à ce festival, c’était avant tout une sensation, semblable à un plongeon. Le journaliste anglais Jon Savage le décrit plutôt bien: "On oublie la fatigue, on oublie que la personne en face envahit notre espace en agitant ses bras. Et soudain, on y est : pris dans la transe, par l'énergie supérieure". On ne sait pas vraiment à quoi il fait allusion avec son "énergie supérieure" mais pour le reste, c’est parlant : on lâche prise, on oublie tout le reste et on a l’impression que la soirée est passée en dix minutes, sans vraiment être en mesure de raconter pourquoi c’était si chouette par après.