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10.4.12

Guitares, cheveux longs et chemises immondes

LITTLE BARRIE 
@Rock School Barbey, Bordeaux 05/04/12

En 2007 j'étais en seconde et je passais mon temps à la bibliothèque municipale d'Angers à emprunter des CD. Une fois, j'ai pris au hasard un disque qui s'appelait Stand Your Ground, et c'était tellement trop bien que je suis devenue fan de Little Barrie. C'était il y a un petit moment, depuis je les avais oublié, et le trio anglais a récemment sorti un troisième album, King Of The Waves, franchement pas fou. Mais Little Barrie jouait à la Rock School Barbey à Bordeaux jeudi dernier (pendant que ma collègue suisse allait voir D.A.F, parce qu'il y a des gens plus gâtés que d'autres) et ça aurait été bête de ne pas aller voir un groupe qu'on avait beaucoup aimé jadis. 


Il n'y avait pas grand monde qui s'était déplacé pour l'occasion, du coup le concert a eu lieu dans le club, alors que leur rock retro influencé par la soul et le funk aurait été bien plus à son aise sur une grande scène. "Surf Hell", le single du nouvel album, fait office de morceau d'entrée. La set list privilégie évidemment les titres de King Of The Waves, tournée de promo oblige, mais à part "How Come", peu de morceaux se démarquent. C'est musicalement très classique, très propre, trop, c'est d'ailleurs ce qui a toujours été reproché au groupe. Reste que Barrie Cadogan (c'est vrai qu'il a l'air petit), qui ressemble a un adolescent méchant, est un guitariste exceptionnellement doué (il joue d'ailleurs à l'occasion avec Primal Scream). A côté de lui et de ses quatre ou cinq guitares différentes, le bassiste totalement effacé malgré ses deux mètres de hauteur a l'air un peu pataud. Le batteur en revanche est super marrant et ajoute le quotient sympathie qu'il manquait. Il sourit tout le temps, fait un peu de blagues, a les cheveux longs et une chemise ouverte improbable, peace man.

13.5.09

sweet sixties


Good Morning England
Richard Curtis, 2009


Un film sur les radios pirates de l'Angleterre des sixties... Il n'en fallait pas plus pour nous amener au cinéma voir la nouvelle comédie du britanique Richard Curtis, déjà auteur des sympathiques "4 mariages un enterrement" et "Love actually"...

Certes, le scenario est simple :
une cruelle injustice (au milieu des années 60 la BBC ne diffuse que 45 minutes de pop par jour), une embellie (des radios pirates sur des bateaux en Mer du Nord émettent de la bonne musique 24h/24), des gentils (les DJ's de Radio Rock, une équipe lourdingue mais pleine de bon gout), des méchants (un ministre et son toutou, prêts à tout pour empêcher les gentils de passer de la musique)...
Auquel il faut bien entendu rajouter de bons gros clichés : les garçons en manque de minettes, le vieux hippie défoncé, la virée au pub, l'américain gros mais sympa, le niais tout maigrichon, le jeune encore vierge, le très très méchant ministre à la vie pourrie... Pourtant, ce film plait. Cela reste une comédie britannique avec ce qu'il faut de surprise et d'absurdité. Le casting est admirable, on salue en particulier l'élégance de Bill Nighy et Rhys Ifans. Tout cela donne une joyeuse bande givrée mais attachante. 

Mais tout de même, ce qu'on aime encore plus, c'est bien la Bande Originale, qui à elle seule mérite le déplacement avec les Kinks, The Who, Jimi Hendrix Experience, The Turtles, The Beach Boys, Easybeats, Cream, The Supremes, Cat Stevens, David Bowie, et d'autres...
Dans Good Morning England, les filles ont des noms de chansons (Ah! le chagrin d'amour de Young Carl sur "So Long, Marianne" de Leonard Cohen...)

Le mieux, c'est le "special guest", les sixties themselves, avec toutes ces jolies images de jeunes anglais dansant dans leurs tenues retro... Cela fait vraiment regretter de ne pas avoir vécu à cette époque.

En fait, Good Morning England est un hymne à la musique indépendante, à la jeunesse et aux sixties, et si vous aimez au moins une de ces trois choses, ce film est pour vous.

26.2.09

"7 for heaven"

JOHN & JEHN + ALICE RUSSELL @ LE CHABADA

24/02/09



Mardi dernier, le Chabada organisait une soirée "Total Découverte" avec à l'affiche les français basés à Londres John & Jehn et l'anglaise Alice Russell. Bon, d'accord, on les avait déjà découverts, mais l'occasion était trop bonne, TEA s'est rué dans la salle angevine.

Et nous n'étions pas seuls. Il y avait même la queue à la billetterie et le concert a été joué sur la grande scène, et non dans le club. Le public était très hétérogène, avec des jeunes (peu) et des moins jeunes, et des joggings côtoyaient des robes de créateurs.

La soirée a commencé avec John & Jehn.
Voyez le tableau : un garçon en chemise blanche, une fille en robe rayée et carré très rétro, face à face, et donc de profil par rapport au public, l'un avec sa guitare l'autre au clavier, le tout sous un éclairage froid. "Fear Fear Fear" commence. John réalise de savants jeux de jambes sans quitter Jehn des yeux qui, elle, est hypnotisante avec ses gestes saccadés et ses regards brusques vers le public. Face à une telle mise en scène, collant parfaitement avec le son glacé du duo, on est tout de suite transporté, et on attend la suite avec impatience.