Y a de ces vieux groupes, on ne sait même plus comment on les connait. D.A.F. par exemple. Peut-être que c'est inscrit dans les gènes de chaque germanophone. Peut-être que c'est les scandales engendrés à l'époque par cette musique crue, brutale et puissante qui a suinté jusqu'à nous. Peut-être qu'ils ont influencé des générations de musiciens à tel point qu'écouter D.A.F est un retour aux sources... Peut-être que c'est un mélange de tout ça. Toujours est-il que quand on a vu que D.A.F jouaient à l'Electron, à Genève, on n'avait pas d'excuse pour ne pas y aller. Au final, on a bien aimé le festival en question mais c'est surtout le concert pour lequel on s'était déplacé qui nous a fait vibrer. Nous sommes donc en mesure de proclamer à l'adresse de ceux qui ne le savaient pas déjà: Deutsch Amerikanische Freundschaft c'est de la bombe. C'est encore plus vrai en concert. Et si tu doutes encore, saches que mon poteau a pleuré d'émotion. Das ist Liebe.
D.A.F @Electron Festival, Genève
05/04/12
Déjà, on s'est fadé un bout de l'artiste d'avant - Kangding Ray - pour pouvoir accéder au premier rang. Ca n'était pas terrible (ça n'était pas du tout new wave quoi) mais à voir les visages ravis autour de nous, ça a plu quand même. De toute façon, on s'en fichait, on était là pour D.A.F. Tout comme pas mal de gens en fait. Et parmi eux des mecs un peu plus âgés qui nous ont raconté qu'ils avaient déjà vu D.A.F en 81. Genre l'année de la sortie de l'album culte Gold Und Liebe, genre en trois ans d'existence, le duo hispano-allemand avait déjà sorti tous mes morceaux préférés et genre ils étaient encore jeunes et sûrement plein de fougue. Qu'est-ce que ça devait être de les voir en 81!
Heureusement, on n'a pas eu à regretter longtemps de ne pas être né vingt ans plus tôt, parce qu'à l'Electron, les concerts s'enchaînent rapidement (tellement agréable). Robert Görl est donc entré sur scène avant même qu'on ai l'impression d'attendre. Il a pressé un bouton sur une machine et s'est mis à la batterie. Tout de suite, ça a martelé sec. Et puis on n'a plus vu Görl jusqu'à la fin du live parce que le charismatique Gabi Delgado, svelte et apparement en pleine forme a débarqué et s'est emparé du micro. A partir de ce moment là, on n'a plus trop capté d'où venait la musique car d'une part, il n'y avait rien à voir. D'autre part, parce que toute l'attention se focalisait sur Delgado. Sérieusement, ce type est un aimant pour les yeux. Et il joui de ce pouvoir en parcourant la scène a grandes enjambées, un sourire goguenard fendant son visage.
Dès le début, le public était (évidemment) assez agité. D.A.F dégagent vraiment une énergie impressionnante et communicative. Le pire ça a été à partir du tube ultime, "Tanz der Mussolini", en deuxième ou troisième place sur la setlist. Les gens (dont une partie semblait ne connaître que ce titre) sont devenus fous. On se baissait, tapait dans ses mains, allait à gauche ou à droite selon les ordres chantés et puis des coups de coudes vicieux s’échangeaient çà et là parce qu'il fallait défendre sa place avec hargne. Dans la volée, "Verschwände deine Jugend" et tout le reste ("Sato-Sato", "Ich und die Wirklichkeit", "Kebab Träume, "Mein Herz macht Bum", etc., etc.) se sont enchaînés sans qu'on aie le temps de dire ouf. Delgado se versait des bouteilles d'eau entières sur le corps et serrait les mains tendues vers lui. Il en donnait à tout le monde et semblait vraiment content d'être là. A la fin, on a eu droit à un rappel sur "Der Räuber und der Prinz" et puis c'était vraiment fini. L'Electron est un festival, oh, fallait pas déconner avec l'horaire.
Donc D.A.F. c'était super. Le concert est passé vite et fort, tel un ouragan. Et comme le duo jouait tard dans la nuit, on a eu le temps de voir deux-trois trucs pas mal avant. On retiendra avant tout la sculpture mouvante "Cycloid" exposée au théatre Grü ainsi qu'un super concert hommage à John Cage et la prestation rafraichissante de Django Django. Le reste, on ne s'en souvient guère, assomés qu'on était par la force du duo doyen du festival.
Heureusement, on n'a pas eu à regretter longtemps de ne pas être né vingt ans plus tôt, parce qu'à l'Electron, les concerts s'enchaînent rapidement (tellement agréable). Robert Görl est donc entré sur scène avant même qu'on ai l'impression d'attendre. Il a pressé un bouton sur une machine et s'est mis à la batterie. Tout de suite, ça a martelé sec. Et puis on n'a plus vu Görl jusqu'à la fin du live parce que le charismatique Gabi Delgado, svelte et apparement en pleine forme a débarqué et s'est emparé du micro. A partir de ce moment là, on n'a plus trop capté d'où venait la musique car d'une part, il n'y avait rien à voir. D'autre part, parce que toute l'attention se focalisait sur Delgado. Sérieusement, ce type est un aimant pour les yeux. Et il joui de ce pouvoir en parcourant la scène a grandes enjambées, un sourire goguenard fendant son visage.
Dès le début, le public était (évidemment) assez agité. D.A.F dégagent vraiment une énergie impressionnante et communicative. Le pire ça a été à partir du tube ultime, "Tanz der Mussolini", en deuxième ou troisième place sur la setlist. Les gens (dont une partie semblait ne connaître que ce titre) sont devenus fous. On se baissait, tapait dans ses mains, allait à gauche ou à droite selon les ordres chantés et puis des coups de coudes vicieux s’échangeaient çà et là parce qu'il fallait défendre sa place avec hargne. Dans la volée, "Verschwände deine Jugend" et tout le reste ("Sato-Sato", "Ich und die Wirklichkeit", "Kebab Träume, "Mein Herz macht Bum", etc., etc.) se sont enchaînés sans qu'on aie le temps de dire ouf. Delgado se versait des bouteilles d'eau entières sur le corps et serrait les mains tendues vers lui. Il en donnait à tout le monde et semblait vraiment content d'être là. A la fin, on a eu droit à un rappel sur "Der Räuber und der Prinz" et puis c'était vraiment fini. L'Electron est un festival, oh, fallait pas déconner avec l'horaire.
Donc D.A.F. c'était super. Le concert est passé vite et fort, tel un ouragan. Et comme le duo jouait tard dans la nuit, on a eu le temps de voir deux-trois trucs pas mal avant. On retiendra avant tout la sculpture mouvante "Cycloid" exposée au théatre Grü ainsi qu'un super concert hommage à John Cage et la prestation rafraichissante de Django Django. Le reste, on ne s'en souvient guère, assomés qu'on était par la force du duo doyen du festival.