L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S
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4.1.13

"Cyber-troubadours dans le pays du http"

Ce qui est bien avec internet, c'est que ça donne des idées super à des gens trop cools. C'est comme ça qu'il y a quelques années, des mecs ont publié la chanson "Ces Sentiments" - un tube d'amour aussi frais que le fromage.

De cette découverte ont découlé de multiples autres chansons aux sujets triviaux, des vidéos géniales (dont la désormais insortable "Allez Viens") des calendriers de l'avent et des jeux de pistes trop funs, sous la houlette du personnage arnaqueur Paul Compaoré. Complètement acquises à la cause de ces sympatiques garçons, on est allées à leur rencontre un soir de décembre pré-apocalyptique bien humide à Genève. Les circonstances on rendu la chose plus compliquée que ce qu'on pensait mais au final, l'aventure a bien collé avec l'absurdité hilarante de notre "groupe internet" préféré de l'Internet. Pour eux, on a même tenté une expérience bizarre pour un résultat pas très constructif. Que veux tu, c'était la voiture ou le jardinage. Alors Salut C'est Cool, ça bine?

INTERVIEW SALUT C'EST COOL

Ce soir là, il pleuvait sur nos tranches de pizzas lorsqu'on est sorties de la gare et on a commencé par se planquer dans un bar peuplé de meufs en bottes excessivement cuir et d'un sapin blanc clignotant. On y a eu tout le temps pour reformuler nos questions d'interview pompées dans le magazine Univers Land, un véritable bouillon de boue et de virilité tout-terraine (c'est ça l'expérience).

20.11.12

Ta mère et les animaux

Ce week-end j’ai acheté un livre. Alors ça semble peut-être pas si incroyable mais en général côté bouquins je suis rendue comme pour la musique : je m’arrange pour que la bibli se procure l’œuvre avant moi pis si j’ai vraiment aimé et que j’ai envie d’exhiber l’objet sur mon étagère (sur laquelle j’ai de toute façon pas de place à cause de toutes mes babioles) alors peut-être j’investis (au cas où j’aurais pas trouvé la chose aux puces). Dans ce cas précis, ça s’est déroulé un peu différemment ; j’étais de passage au Monstre Festival de la Micro-Edition à Genève. C’était bien cool et tout. Et là y avait ce stand québécois avec des bouquins de toutes les couleurs. Alors là déjà, tu vois toutes ces couvertures illustrées par Benoit Tardif, t’as comme une envie razzia. Mais après, en surenchère, y a le vendeur qui ouvre la bouche et d’un coup tu pourrais lui donner ton cœur, ton corps, ta bourse, tout. Vive le Canada.

Donc je feuillette les ouvrages, j’en peux plus. J’ai vingt boules dans mon porte-fric et je sais pas quoi choisir. "Toutes Mes Solitudes" sorti il y a 3 jours ? "Ceci n’est pas une histoire de dragon" parce que justement, c’est trop bien les dragons ? Finalement, y a un type qui me fait de la concurrence pour le dernier exemplaire de "Ménageries", alors c’est celui que je choisis (à vingt balles, aight). C’t’un livre de Jean-Philippe Baril Guérard, aux Editions de Ta Mère. En plus y a une histoire de licorne dedans alors hein, pas le choix faut y aller.

MENAGERIES
Jean-Philippe Baril Guérard

7.4.12

Verschwände deine Jugend

Y a de ces vieux groupes, on ne sait même plus comment on les connait. D.A.F. par exemple. Peut-être que c'est inscrit dans les gènes de chaque germanophone. Peut-être que c'est les scandales engendrés à l'époque par cette musique crue, brutale et puissante qui a suinté jusqu'à nous. Peut-être qu'ils ont influencé des générations de musiciens à tel point qu'écouter D.A.F est un retour aux sources... Peut-être que c'est un mélange de tout ça. Toujours est-il que quand on a vu que D.A.F jouaient à l'Electron, à Genève, on n'avait pas d'excuse pour ne pas y aller. Au final, on a bien aimé le festival en question mais c'est surtout le concert pour lequel on s'était déplacé qui nous a fait vibrer. Nous sommes donc en mesure de proclamer à l'adresse de ceux qui ne le savaient pas déjà: Deutsch Amerikanische Freundschaft c'est de la bombe. C'est encore plus vrai en concert. Et si tu doutes encore, saches que mon poteau a pleuré d'émotion. Das ist Liebe.


D.A.F @Electron Festival, Genève
05/04/12

Déjà, on s'est fadé un bout de l'artiste d'avant - Kangding Ray - pour pouvoir accéder au premier rang. Ca n'était pas terrible (ça n'était pas du tout new wave quoi) mais à voir les visages ravis autour de nous, ça a plu quand même. De toute façon, on s'en fichait, on était là pour D.A.F. Tout comme pas mal de gens en fait. Et parmi eux des mecs un peu plus âgés qui nous ont raconté qu'ils avaient déjà vu D.A.F en 81. Genre l'année de la sortie de l'album culte Gold Und Liebe, genre en  trois ans d'existence, le duo hispano-allemand avait déjà sorti tous mes morceaux préférés et genre ils étaient encore jeunes et sûrement plein de fougue. Qu'est-ce que ça devait être de les voir en 81!

Heureusement, on n'a pas eu à regretter longtemps de ne pas être né vingt ans plus tôt, parce qu'à l'Electron, les concerts s'enchaînent rapidement (tellement agréable). Robert Görl est donc entré sur scène avant même qu'on ai l'impression d'attendre. Il a pressé un bouton sur une machine et s'est mis à la batterie. Tout de suite, ça a martelé sec. Et puis on n'a plus vu Görl jusqu'à la fin du live parce que le charismatique Gabi Delgado, svelte et apparement en pleine forme a débarqué et s'est emparé du micro. A partir de ce moment là, on n'a plus trop capté d'où venait la musique car d'une part, il n'y avait rien à voir. D'autre part, parce que toute l'attention se focalisait sur Delgado. Sérieusement, ce type est un aimant pour les yeux. Et il joui de ce pouvoir en parcourant la scène a grandes enjambées, un sourire goguenard fendant son visage.

 
 

Dès le début, le public était (évidemment) assez agité. D.A.F dégagent vraiment une énergie impressionnante et communicative. Le pire ça a été à partir du tube ultime, "Tanz der Mussolini", en deuxième ou troisième place sur la setlist. Les gens (dont une partie semblait ne connaître que ce titre) sont devenus fous. On se baissait, tapait dans ses mains, allait à gauche ou à droite selon les ordres chantés et puis des coups de coudes vicieux s’échangeaient çà et là parce qu'il fallait défendre sa place avec hargne. Dans la volée, "Verschwände deine Jugend" et tout le reste ("Sato-Sato", "Ich und die Wirklichkeit", "Kebab Träume, "Mein Herz macht Bum", etc., etc.) se sont enchaînés sans qu'on aie le temps de dire ouf. Delgado se versait des bouteilles d'eau entières sur le corps et serrait les mains tendues vers lui. Il en donnait à tout le monde et semblait vraiment content d'être là. A la fin, on a eu droit à un rappel sur "Der Räuber und der Prinz" et puis c'était vraiment fini. L'Electron est un festival, oh, fallait pas déconner avec l'horaire.


Donc D.A.F. c'était super. Le concert est passé vite et fort, tel un ouragan. Et comme le duo jouait tard dans la nuit, on a eu le temps de voir deux-trois trucs pas mal avant. On retiendra avant tout la sculpture mouvante "Cycloid" exposée au théatre Grü ainsi qu'un super concert hommage à John Cage et la prestation rafraichissante de Django Django. Le reste, on ne s'en souvient guère, assomés qu'on était par la force du duo doyen du festival.

19.11.10

Bitch House

Quand tu dis à des gens pas très au fait de l'actualité musicale (désolée pour eux) que tu vas voir Beach House, c'est toujours un peu ambigu. Mais n’allez pas croire que je ne suis pas une fille distinguée. Bien au contraire. Surtout que le duo franco-américain de Baltimore ne choque pas pour un sous et se révèle gentil et joli, tout en montrant quelques limites en live. 

BEACH HOUSE
@L'Usine PTR, Genève 15/11/10

Arrivée à la salle un peu en retard, je suis d’abord étonnée par l’immense queue devant l’Usine. Tous ces élitistes, vintage et vélo assortis (je critique, mais j'ai mes ray bans vissées sur le nez) pour un groupe qui a quand même déjà sorti 3 albums - pas mal. La salle est donc blindée dès la première partie (un certain Jack November qui défend assez bien l’addition chant+guitare+folk+roux) et pourtant, c'est lundi. On se faufile tant bien que mal à l’avant dans l’espoir (vain) d’atteindre le premier rang et puis le groupe entre en scène.
"Joli" est l’adjectif qui décrit le mieux ce qui arrive alors. Sans plus, sans moins, Beach House joue comme depuis l’intérieur d’une boule à neige. C’est beau, c’est captivant, mais on se contente d’observer sans beaucoup bouger. D’ailleurs, ce qu’on voit fait beaucoup penser à un Tumblr en 3D : des triangles qui s’illuminent rose/vert/blanc/bleu, un legging à paillettes et une veste ceintrée pour Victoria, crinière bouclée de BG pour Alex, il ne manque que les étoiles... qui ne tardent pas à apparaître  pendant "Norway", sur le fond noir et diodé de la scène.