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15.6.12

Kilbi I: L'amour est dans le pré.

De retour du Kilbi, j'avais pondu une intro pleine de voyelles du style "j'adoooooore ce festival/je n'arrive pas à être objectiiiiiiive/cette année c'était comme des vacances idéaaaaales/blablablaaaa". Avec un peu de recul ça semble un tantinet ridicule. Pourtant, c'est la vérité: le/la Bad Bonn Kilbi inspire un amour démesuré à toute une frange de petits Suisses. Helvètes branchouillards ou briscards de la région, ils sont quelques milliers à s'être doré la pilule ce week-end de début juin dans une atmosphère idyllique qui tient beaucoup du lieu, de l'ambiance décontractée et de la programmation. On ne reviendra pas sur la qualité de l'affiche - c'est la meilleure de la saison (avec le B-Sides peut-être, petit frère lucernois qui se déroule ce week-end, sous le soleil également). Reste qu'au final, ça s'est soldé en déceptions et découvertes, comme partout ailleurs. Sauf que bon, c'était Kilbi. Avec cette simple mention, tout est déjà dit.
 BAD BONN KILBI 2012
31, 32, 33 mai, Düdingen
(première partie)

Une première chose à savoir, c'est que - dans la région du moins - le club Bad Bonn est entouré d'une aura jaune/verte (dynamisme, amour universel) contagieuse. Même campée au fin fond de la campagne, toute seule au milieu des champs, la maison attire. Et elle porte fièrement sur sa façade le slogan "Where the hell is Bad Bonn?" qui a dû traverser la tête de plus d'un musicien/spectateur se rendant pour la première fois sur les lieux. Deuxième point non moins important, c'est l'âme du lieu, qui doit tant à la personnalité de son programmateur, pardon, ses programmateurs - et à son staff aux longs cheveux, gros bras, et tatouages (pour certains). L'esprit est à la décontraction. On va pas s'emmerder avec des têtes d'affiches lucratives, ni s'encombrer de sponsors trop envahissants. Le festival annuel doit lui aussi garder une proportion humaine. Oh et n'oublions pas que la promo, à petit budget, n'est qu'accessoire et fait rire un peu jaune, car tous les billets ont été vendus en un tour de main. C'est ça d'être un petit mythe.