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26.3.12

Grands espaces

On ne peut pas dire qu'on l'attendait de pied ferme tellement on frôlait l'overdose. Toujours est-il qu'après moultes écoutes de Houses and Voices, l'annonce d'un nouvel album de Buvette nous a bien fait plaisir. Et après l'avoir vu en concert en première partie de Still Corners mercredi passé, on peut vous certifier que les morceaux de Palapa Lupita sont bien beaux. Autant que la superbe pochette signée Adrian Rast.

Buvette
Palapa Lupita
(Rowboat, 2012)

Ce qui frappe dès la première écoute, c'est le caractère plus posé, nostalgique de la chose. Alors que Houses and Voices s'ouvrait sur un "Benzi Blues" nerveux, l'intro "Anegundi-Sanapur" de Palapa Lupita fait plutôt penser à la bande son d'un documentaire. Genre un plan sur une montagne avec une nuée d'oiseaux et un coucher de soleil, bien joli, posé, un tantinet solennel. On peut alors direct faire le lien avec le processus de composition de ce nouvel opus qui fut bien différent du premier, selon les dires de son créateur. En effet, cette fois-ci, les morceaux ont été réalisés plus rapidement, dans un laps de temps plus court et principalement au Mexique, fin novembre 2011 et en Inde, en décembre. Un album exotique/musique du voyage pourrait-on dire. Ca a du sens quand on pense à la mélodie orientale sur "Heavy Juana" ou aux divers bruitages enregistrés sur la route (ce qu'on a interprété comme des cris d'oiseau dans l'intro par exemple). Mais pour le reste, ça reste Buvette, soit un empilement de samples duquel résultent des morceaux qui prennent de l'étoffe au fur et à mesure, comme le sautillant "Inside Life", le léger "Palapa Lupita" ou encore le final un tantinet techno "Salty Tougue Part.2".

Mais reprenons depuis le début puisque cet album rapidement composé est aussi plus uniforme que son prédécesseur et s'écoute d'une traite, comme un tout. Notamment grâce à des enchaînements bien maîtrisés entre les morceaux. Celui entre la piste 1 et la 2 ("Faith in Tiger" feat Kurzwelle) tout particulièrement. Car c'est à partir de ce moment là que la musique devient un peu plus dynamique. A l'entrée planante succèdent des voix scandées telles qu'on avait pu les découvrir au festival Nox Orae l'été passé. Un synthé un peu nasillard ("tzin tzintzintzin") sur la fin et ting!, on est déjà dans "Directions". Ce dernier fait l'objet d'un joli clip coloré réalisé Thomas Koenig et Marie Taillefer dans lequel les images abstraites semblent vibrer en synchro avec la musique. C'est aussi le second morceau de Palapa Lupita dont on a déjà eu un avant goût dans les anciens sets de Buvette (cf. la flûte).

23.1.09

Comme quoi, "Qui veut gagner des millions" peut être intéressant.


Slumdog Millionaire 
Danny Boyle, 2009

"Slumdog Millionaire" (littéralement "Chien des taudis Millionaire") est le titre du nouveau film de Danny Boyle. Le britanique avait déjà réalisé deux de nos films cultes : "Petits meurtres entre amis" et "Trainspotting". Le voilà qui délaisse sa patrie pour l'Inde. L'intrigue parrait simplissime : un jeune indien participe à la version indienne de "Qui veut gagner des millions ?", mais à une question de la victoire, le voilà accusé de tricherie. Il doit donc justifier chacune de ses réponses. Au fil de cet interrogatoire, il raconte sa vie. Et c'est là que cela devient intéressant. Au fil de l'histoire mouvementée de cet orphelin (son enfance dans les rues de Mumbaï, les arnaques menées par son grand -frère et lui, son amour perdu-retrouvé-perdu...), on découvre un troublant portrait de l'Inde, des bas fonds. Le personnage principal, Jamal Malik (joué par Dev Patel, mais si, vous savez, Anwar dans Skins) est particulièrement attachant. En regardant "Slumdog Millionaire", on pleure, on rit, on a peur, on est soulagé, on est horrifié, on admire, on est ébloui par les couleurs... Tout cela en 2 heures qui vont vous parraitre courtes. Alors ne vous gènez pas, allez voir ce bon film. En plus, M.I.A est dans la bande originale. Par contre, partez avant le générique de fin, relativement atroce, qui gache un peu l'enthousiasme. Conseil pratique.