Strange Hands
Dead Flowers
Une des choses géniales à Bordeaux, c'est qu'il y a plein de groupes de garage.
Un des problèmes de Bordeaux, c'est qu'il y a plein de groupes de garage.
Oui, à la fin c'est presque fatigant, tout le monde fait un peu la même chose, chaque soirée se ressemble.
Alors, quand une nuit d'hiver tu t'engouffres dans la cave du Saint Ex qui exhale le champignon et que tu te retrouves devant trois mecs de 20 ans et quelques qui te servent un set tellement énergique que tu danses comme jamais et achètes leur vinyle, alors là, tu te promets de les suivre de près. Voilà pourquoi on attendait avec impatience la sortie du premier album des Strange Hands.
Trois Bordelais donc, Lucas, Melvyn et Victor, qui chérissent les années 60 et le psychédélisme qui va avec. En 2010, ils sortent un premier maxi, Dead Frozen Deer, sur le label néerlandais A Fistful Of Records : quatre morceaux menés par l'insolente énergie de la jeunesse, brouillons mais super entêtants.
Deux ans plus tard, il semblerait que le groupe ait mûri, leurs références sont mieux digérées, ils ont pris le temps de composer des morceaux plus aboutis. Cela sonne toujours comme du garage typique des sixties, mais le sens aigu des mélodies dont fait preuve le trio, ainsi que la crâne façon du chanteur de poser sa voix donnent un on-ne-sait-quoi d'irrésistiblement attrayant. Et puis il y a le choix des instruments : guitares douze cordes et surtout, surtout, orgue vintage. Comme dans le single "Love Illusion" par exemple, porté par ses alarmants claviers.