L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S

5.6.10

"Je veux être une rock star"

Après une ouverture de toute beauté jeudi, Festineuch se trouvait hier gratifié d'une météo de rêve (le soleil radieux persiste d'ailleurs avec bonté aujourd'hui - mais c'est une autre histoire). Bref, il y avait de quoi sublimer n'importe quel festival (même en grave déficience d'inspiration) parce que foule+tshirt humide et tout taché+fausses ray ban+short+bière+badge, c'est quand même le combo parfait d'une soirée réussie.


FESTINEUCH VENDREDI Deep Kick
The Rambling Wheels
Hocus Pocus
Beat Assaillant
Cypress Hill
Birdy Nam Nam

Vendredi s'ouvrait sur Deep Kick, une toute jeune production du terroir chouchou de la presse locale qui a déjà roulé sa bosse en Grèce, au Schoolwave Festival. Bon, à mon humble avis (et non, je ne serai pas gentille, même si le batteur était dans mon lycée tu vois), ça sonne un peu comme dans Made, l'épisode final de "Je veux être une rock star". Autrement dit, on sent de très fortes influences américaines façon Red Hot Chili Peppers et on voit des secousses de tignasses plus ou moins naturelles du guitariste. Même si dans l'ensemble, ça dégage une franche énergie plutôt communicative, pour les véritables tubes (que de si bons musiciens s'abaissent à de telles compositions me sidèrera toujours) on repassera. Au final, note pour le guitariste: quand t'es roux, tu portes pas de vert et big up pour la mini-reprise des Spice Girls "oh tell me what you want, what you really really want"...

Et je veux retrouver mes amis mais toi même tu sais comment c'est galère dans les festivals. Heureusement, on se rejoint tous à temps (non sans avoir raté les neuchâtelois chats à poils mais on s'en remettra) pour Hocus Pocus. Le groupe nantais dont je n'attendais rien m'a finalement surprise en bien. Tout gentils et motivés, les musiciens mêlent hiphop, reggae et rap aux textes imagés...un bon moment.


Mais on se lasse assez vite. Alors on traine un coup vers Beat Assaillant qui sévissent à la scène Lacustre. Groupe que je jetterais sans réfléchir dans le même sac que Hocus Pocus, si ce n'est qu'ici, on traine des influences plus rock. Et que la chanteuse ferait mieux de se taire.



Enfin, le moment tant attendu: la foule de "Motherfuckers" se presse vers la grande scène, la tension à la limite de l'hystérie est palpable: Neuchâtel au complet ou presque ovationne la venue de Cypress Hill sur la grande scène (et au vu la carrure de certains, on évitera de dire qu'on a croisé les 2 rappeurs dans l'espace presse juste avant). Tous lèvent les bras et c'est parti pour 1 grosse heure de grosse folie. Beats, rap, et tout le toutim auquel je ne connais au fond pas grand chose emportent le public dans un même mouvement. B-Real et Sen Dog, à l'aise, sont étonnamment très communicatifs et semblent prendre leur pied autant que nous. D'ailleurs, "You are a fuckin' good audience" fait plaisir, surtout quand on sait qu'ils jouent au Rock im Park de Nuremberg le lendemain. Servant ses tubes (dont Insane in the Brain et Rock Superstar) comme des titres du dernier album Rise Up, le groupe ne manque pas d'inclure au show de très réussis intermèdes musicaux, comme les solos remarqués de l'excellent percussionniste. De quoi get high, non sans au passage take a hit from the bang. Et si le concert comprend certaines longueurs, à la fin, tout le monde avouera son amour pour les gros ambassadeurs de la Marie-Jeanne.


Bien assommés et fourbus de partout, on aura quand même le courage et la bonne inspiration de retrouver Birdy Nam Nam sur la scène Lacustre. Là, gros contraste: soit on est devenus sourds, soit c'est vraiment pas fort et d'autre part, on ne peut s'empêcher de penser aux eurocks 09, avec lesquelles on observe tout de même une légère différence de taille. Mais peu importe l'absence de visuels et le ratage de la sono parce qu'on s'éclate. Le set met certes quelques temps à démarrer - le temps de constater que, dans les Birdy, il y a, de gauche à droite, Monsieur j'ai -une-tête-de-français, M. so Berlin, M. so Rambling Wheels et M. quelconque ou so Laurent Garnier, jolie brochette - le set donc, atteint son apogée avec le tube ultime Abbesses. Dès lors, ça pogote sec dans la fosse et on aime beaucoup les oiseaux de nuits, même en taille happy meal.

Anecdote bonus: les navettes gratuites du retour, c'est rigolo, surtout quand le bus est bondé et que le chauffeur hurle "soit ce vélo sort de mon véhicule, soit on ne part pas".

En résumé, vendredi était le jour du #groslol et du so ghetto. Je veux passer ma vie dans les festivals, au bord de jolis lacs et j'ai plus d'argent pour une pizza. VDM.

Heureusement pour moi, les consolations de ce soir s'appellent Caravan Palace, Miss Platnum ou encore Bloody Beetroots. Wouhou!