L E O F A N Z I N E O Q U I O M E T O L A O C U L T U R E O E N O S A C H E T S
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17.5.16

Soromance fanzine : you go girls

couverture de gauche : Marion Costentin
couverture de droite : Aliénor Ouvrard

Dans un monde idéal, les filles seraient autant encouragées que les garçons à faire des choses, à créer. Plutôt que de se concentrer sur le rendu final, on admirerait plutôt leurs prises de risques, leurs essais, leur esprit d'initiative. Elles ne ressentiraient pas la pression de faire quelque chose de parfait. Il n'y aurait plus non plus cette épuisante rivalité qu'on observe malheureusement trop souvent entre les femmes. Dans un monde idéal, les filles se soutiendraient et s'entraideraient. Mais on n'en est pas là. Il y a encore plein de meufs (et je m'inclus dedans aussi), qui n'osent pas faire telle ou telle chose, de peur de rater, de peur d'être jugée. Plein de meufs qui s'interdisent des choses avant même d'avoir essayé. Plein de meufs qui perdent beaucoup d'énergie à en détester d'autres plutôt que d'en faire une source d'inspiration. Plein de meufs qui, une fois en couple, appellent moins leurs copines. Plein de meufs qui se tirent des balles dans le pied. Et c'est tellement dommage. Mais ce n'est pas une fatalité, et il y a aussi plein de filles qui font des choses fantastiques, seules ou ensemble. Qui osent, qui créent, qui l'ouvrent, qui se bougent, qui s'assument.

C'est un peu le constat qui a mené à la création du fanzine Soromance, que j'ai (c'est l'antenne franco-belge de TEA qui parle) commencé il y quelques mois avec mon amie Klara, à Bruxelles. Soromance, comme une bromance, mais entre meufs. Pour appeler à la solidarité entre les filles, parce qu'on n'est jamais plus fortes qu'à plusieurs. Avec l'aide de copines et de copains ultra talentueux, on a sorti notre premier numéro début avril et on planche sur le deuxième, prévu pour fin juin. Pour le premier Soromance, on a choisi de parler des groupies. Un thème qui nous parle beaucoup, vu qu'on est toutes les deux branchées musique. Rien qu'avec TEA, j'ai été confrontée pas mal de fois à des situations où la question de la groupie s'est posée. Où on m'a regardée avec des regards qui en disaient longs, alors que j'allais dans les backstages faire une interview. Pour que vous y voyiez un peu plus clair, voilà un extrait de l'édito de Soromance, premier du nom : 

23h, plusieurs bières au compteur, dans l’organisme et aussi un peu sur sa robe. Le concert se termine, et il était vraiment bien. Ça changeait des groupes de garage qu’on voit sans arrêt, on a dansé et reluqué aussi le chanteur, parce que c’est vrai qu’il était agréable à regarder. “Alors, on fait sa groupie ?”, lance un copain, goguenard. Il dit ça pour rire, pour titiller. Mais n’empêche, le mot est sorti. Et on se le prend en pleine figure, directement ou par de simples regards qui en disent longs, souvent, très souvent. 
Parce qu’on a beau être au 21ème siècle, en tant que fille qui écume à longueur de soirées les concerts, on aura toujours quelqu’un pour nous balancer ce mot, “groupie”. Comme si c’était inhérent à n’importe quelle meuf dans la musique. Comme si on ne pouvait pas juste, comme nos comparses masculins, dodeliner de la tête devant une scène sans avoir d’arrières pensées. Comme si, forcément, on voulait finir dans le lit du chanteur, du guitariste, ou même du bassiste. Comme si on n’était pas là pour la musique. Comme si, aussi, on avait moins le droit de dire qu’un musicien est canon, alors que les garçons sont les premiers à baver devant une batteuse bien gaulée.  

17.8.15

"Baby it's all beyond control"

Cela fait des mois et des mois que j'ai peur d'écrire cet article, même si une partie de moi en ressent le besoin et que, surtout, j'estime qu'il faut bien le dire tout haut, arrêter d'être dans le déni. Vous n'êtes pas stupides et cela se voit clairement que ce blog vit plus qu'au ralenti. Le terme vivoter est d'ailleurs plus approprié. Nous avons posté sept articles en 2015, et encore, l'un d'entre eux a été rédigé par une amie. En 2014 déjà les premiers indicateurs étaient là, à nous deux, nous avions pondu dix-neuf petits articles. Avec beaucoup d'amour, certes, mais tellement d'irrégularité. 

Alors voilà, je sais que vous êtes tout de même plusieurs à nous suivre quasi depuis le début, ou à nous avoir rejointes en cours de route, et nous avoir soutenues vaille que vaille, et nous vous devons tout de même des explications à ce quasi silence, plutôt embarrassant d'ailleurs quand on se targue de parler musique. La vérité, c'est qu'on s'est laissées prendre comme des merdes. Par le temps, par la vie. Tenir un blog représente un énorme investissement, aussi bien moral qu'en matière de temps. C'était tout à fait faisable lorsque nous étions encore au lycée ou au début de nos études. Avec l'âge, les responsabilités arrivent et, à 23 et 24 ans, on ne sait où donner de la tête. Et même si nous nous étions jurées que TEA n'en pâtirait pas, force est de constater que c'est rapé. 

Et oui, c'est dommage. Car cette aventure m'a apportée tellement, et je pense pouvoir ici parler aussi pour ma chère collègue helvète en écrivant cela : TEA nous a apporté plus que ce que nous pouvions imaginer. Des amis, des rencontres incroyables, des découvertes majeures, une sacrée expérience, des échanges enrichissants, des moments d'intense joie, et des instants de doutes et d'engueulades, aussi. TEA a fait en partie ce que nous sommes aujourd'hui.

Je ne pense pas que nous voulions abandonner le bébé, mais effectivement, nous avons été de bien piètres mères ces derniers temps. Cela va sûrement reprendre, mais certainement pas à la cadence de deux articles par semaine que l'on arrivait à tenir, parfois. Peut-être que nous continuerons à écrire mais seulement une ou deux fois par mois, un peu comme maintenant, en se sentant malgré nous coupables d'un tel délaissement mais également impuissantes face à toutes les autres obligations qui se sont désormais greffées à notre quotidien. En fait on ne sait pas. Mais on aime TEA et surtout, on vous aime. 

Pour ne pas vous avoir fait cliquer pour rien, j'ajoute une playlist de ce que j'ai écouté le plus clair de mon été. Bisous.



Illustration par ✞ Eva May Chan

2.12.14

Six

Le nombre six représente beaucoup de choses. Les mathématiques vous apprendront d'ailleurs que six est un nombre unitairement parfait, automorphe, oblong, octaédrique, ou encore hautement composé. Pour faire plus simple, on dira que c'est le premier qui nous oblige à utiliser nos deux mains pour compter avec les doigts. Six, c'est l'harmonie chez les numérologues, le nombre de cordes à une guitare, les différentes lettres qui servent à désigner les vitamines. Six, c'est le nombre de faces que possède un dé, l'âge auquel on apprend à lire, le jour de la Saint Nicolas, la meilleure note à un examen selon le barème suisse mais la pire chez les Allemands, le nombre de couverts qu'il y avait à table le soir chez ma mère, les différentes maisons que j'ai connues dans ma vie, la ligne de métro qui va d'Etoile à Nation ou de Roi Baudouin à Elisabeth, le nombre moyen de bières que nous prenons un soir de concert, Six Feet Under, les Six Compagnons, le 6 juin 1944, la planète Saturne, un numéro de portable français, le sixième sens... Six, c'est l'âge de TEA. Alors joyeux anniversaire !


Pour l'occasion, nous nous sommes livrées à l'exercice ô combien difficile de choisir six morceaux essentiels à nos yeux. Un casse tête qui reflète au final assez bien nos personnalités respectives et que l'on publie avant de changer encore une fois d'avis !




1.10.14

Eyjafjallajökull

Au début du mois, je suis partie escalader en solitaire l'Eyjafjallajökull. Vous savez, le fameux volcan islandais qui avait embêté tout le monde en 2010. Un trek de plus de 20 km sur les deux montagnes les plus jeunes du monde, où j'ai dû braver le vent, la pluie et le froid glaciaire. J'ai même dû traverser une glissante étendue de glace sans aucune visibilité. C'était un peu une idée de merde, de partir comme ça toute seule un jour de mauvais temps à plus de mille mètres d'altitude. Soit. Mais après avoir enfin redescendu le volcan et avalé une soupe de champignons au pied d'une cascade, j'ai ressenti une sorte de fierté grisante. Je me suis dit que putain, ouais, je l'avais fait. J'avais grimpé l'Eyjafjallajökull.

Dernièrement, nous avons accompli pas mal de choses dont nous sommes fières. Ma collègue helvète a passé un sacré cap en terminant son bachelor et en trouvant un master qui l'intéresse. Ça a été une période de grands questionnements, qu'elle a enfin osé affronter pour en sortir plus mature. Elle a appris à prendre du recul, à réfléchir davantage. Son voyage au Rwanda a sûrement joué un rôle dans l'histoire. Et puis elle s'est mise au jogging et a réussi un examen de solfège bien balèze, ce n'est pas rien. Pour ma part, j'ai vécu ce qu'on appellera, sans trop se fouler, une "année charnière". J'ai terminé mes études et réussi mon mémoire pour lequel je m'étais énormément investie et étais partie seule plus d'un mois dans les Balkans. J'ai aussi pu me prouver que je pouvais me construire une nouvelle vie ailleurs, en Belgique, loin de ma famille et de mes amis, et c'est rassurant de pouvoir se dire qu'on est capable de se plaire à d'autres endroits. Et j'ai grimpé l'Eyjafjallajökull.

Plus nous avançons, plus nous nous rendons compte qu'il y a encore d'autres défis. Une montagne en cache une autre. La vie est un putain d'Himalaya. Alors on chausse nos meilleures chaussures de marche et on fonce. Nous sommes plus parées. Pour TEA c'est la même chose. On se félicite d'avoir cinq ans d'activités avant de se rendre compte que rien n'est acquis, qu'il faut toujours davantage travailler, défricher, se creuser la tête, pour proposer quelque chose qui plaît, et dont on est fières. Parce que le fait que TEA existe encore, qu'on ait des lecteurs formidables comme vous, c'est un énorme accomplissement en soi.

Quand j'étais en haut du volcan, j'ai à un moment perdu la trace du sentier. Impossible dans la brume épaisse de voir la balise jaune suivante. J'ai failli paniquer, c'était facile de perdre son sang froid, mais une force dont je n'avais jamais pris conscience jusqu'alors m'a forcée à continuer. Tout droit. Et quelques minutes plus tard, j'ai enfin trouvé un nouveau piquet jaune. J'ai pleuré de joie. Parce qu'on a beau vouloir se prouver qu'on est fortes, c'est pas toujours facile. On a besoin parfois de balises, de signes qui nous rassurent et nous redonnent un coup de pied au derrière. Un peu comme cette playlist avec des femmes qui en imposent et des chansons qui nous inspirent. Rentrée 2014, on va se battre.



31.12.13

Ohé 2014


Si vous nous suivez depuis un moment, vous savez peut-être que les tops de fin d'année, c'est pas trop notre truc. Vraiment pas. Mais on vieillit, on change un peu d'avis (légèrement hein, nous sommes quand même foncièrement têtues), et on se dit que ce serait quand même sympa de faire un petit bilan de 2013, comme ça. 

Cette année a été assez chouette. En plus, TEA a eu cinq ans, ce qui est assez foufou. Et on a vécu/découvert/rencontré plein de choses/gens qui nous ont fascinées/séduites/intéressées/révoltées... Festival des émotions que cette année 2013. On a aussi l'impression que TEA s'est pas mal amélioré niveau contenu, on y a travaillé en tout cas, et du coup, ça vaut bien une petite rétrospective des articles de l'année : 
On a appris à jouer du thérémine
On a fait un pèlerinage musical raté à Manchester 
On a regardé des DVDs de la Scientologie
On a eu peur de perdre notre audition à cause des concerts trop forts
On a été à Kilbi, comme d'hab, et aux Eurocks, comme d'hab
☕  On a rencontré la Log Lady de Twin Peaks
On n'a pas trop aimé le concert de The Knife mais ça nous a fait réfléchir
Des gens fantastiques ont écrit pour nous pendant l'été
On a pu interviewer des gens aussi chouettes que différents : Felix Kubin, Jacco Gardner, Elzo Durt, Omar Souleyman, Mac DemarcoCrystal Stilts...
Et tellement d'autres choses

D'ailleurs, il y a plein de trucs qu'on a aimé en 2013 mais dont on a pas parlé sur TEA, ou pas assez. 
On aurait pu insister encore plus sur le fait que FIDLAR est un groupe génial ou que l'album d'Henning Specht est une sacrée pépite. On aurait aussi pu écrire que les Growlers nous mettent la bouche en coeur, que le dernier disque de Minks est super chouette, qu'on a rêvé de road trip en écoutant le psych rock d'Elephant Stone ou encore que Noir Boy George est bien plus qu'un nom de groupe rigolo. 

On a aussi développé une certaine monomanie pour quelques chansons, comme "Drunk in Love" de Beyoncé, "You Don't Own Me" de Leslie Gore (on aime bien les oldies), "Damaged Goods" de Gang Of Four, "Holiday Reverie" d'Hypnolove, "You Belong To Me" de Gary Glitter (LE tube ultime) ou encore "Anyway" d'Oto. 

28.11.13

TEA a cinq ans !

Putain, cinq ans. Ça fait un quinquennat qu'on officie sur TEA. Et on s'est réélues nous mêmes donc vous allez en baver encore un moment. Ouais, cinq ans, ça représente un quart de nos vies grosso merdo et une éternité en temps internet. C'est avec une émotion non contenue (larmes) qu'on en profite pour faire un petit flash back bien cheesy.
On ne vous a jamais vraiment raconté l'histoire de TEA, qui pourtant est plutôt choupie. La première trace écrite évoquant le projet a été retrouvée, après de rigoureuses recherches, dans une entrée de journal intime datée du 15 avril 2008 (même que c'était un mardi), à l'époque où Marie était encore au lycée à Angers. Ça parle vaguement de lancer "un webzine sur la musique et la culture". Quelques jours plus tard, toujours dans ce même carnet, l'idée sera abandonnée car la petite ne se sentait pas encore prête pour un projet de cette ampleur. Mais déjà, le nom était donné : "TEA". Nous aimerions vous dire pourquoi une telle dénomination, mais à vrai dire, on a oublié. C'est venu tout seul. 

Et puis en fait, TEA a quand même été lancé. Le 22 novembre 2008 paraît le tout premier article. C'est un live report ultra descriptif du festival des Inrocks à Nantes où il est surtout question des fesses du chanteur des Friendly Fires et de son pantalon ultra serré (ah, les hormones à la puberté). Après quelques articles plus ou moins assumés aujourd'hui, Marie, qui se fait plus ou moins chier toute seule, invite sa copine suisse Anne-Val à ramener un peu d'accent et de gruyère sur le site. Elle s'en sent tellement honorée qu'elle y parle d'elle à la troisième personne (comme sur cet article-ci en gros). Et démonte la moitié de la scène musicale helvète au passage.

31.12.12

Bonnane

Eh, salut lecteur. On ne te fait pas de bilan 2012 parce que cette année nous a divisées. Y en a une qui l'a trouvée plutôt pas mal et l'autre qui a dit que c'était trop pourri. Mais bon, on s'en fout au final. 2012 c'est fini, coucou 2013, on arrive. On va te sortir des trucs géniaux. On ne sait pas encore quoi, mais on va trouver, alors stay tuned. Gros bisous.

28.11.12

J'ai été danseuse pour Geneva Jacuzzi

En envoyant une demande d'interview à Geneva Jacuzzi, je n'imaginais pas que j'allais finir par danser sur une flight case enroulée dans de l'essuie-mains devant deux cent personnes.

Geneva Jacuzzi est ce que l'on fait de mieux en ce moment en matière de synth pop influencée 80s. J'ai écouté plus que de raison son album Lamaze, sorti en 2010. et je pense sincèrement que "Love Caboose" et "Do I Sad?" sont de gros tubes cruellement ignorés.

Quand j'ai appris que c'était la Californienne qui ferait la première partie d'Ariel Pink (son ex, ou son mec, peu importe) à Anvers le 12 novembre, je n'ai pas hésité super longtemps. Je lui ai envoyé un mail pour savoir si je pouvais l'interviewer. En retour, j'ai eu droit à une réponse plutôt mystérieuse où elle me demandait si je ne pouvais pas lui rendre un service. Elle cherchait des gens pour lui construire un décor et monter sur scène avec elle, "c'est très facile et rapide". Je ne connais personne à Anvers mais j'ai motivé trois potes de Bruxelles à faire le déplacement. 

"Putain, on fait quoi ?"
Le jour-même, nous sommes arrivés super en retard à la salle TRIX, parce que les tramways de la ville de Bart De Wever sont vraiment nazes. Jeanine, Alphonse, Théophane et moi (j'ai changé les noms, parce que j'avais envie) avons été accueillis par une Geneva pleine de joie. Elle s'était teinte en blonde, ce qui lui va vachement moins bien, mais bon, elle conserve son charisme. On a tout de suite commencé à réfléchir à ce qu'on allait faire pour le concert. Il était 17h30, Geneva Jacuzzi jouait dans seulement trois heures et nous n'avions aucune idée de ce que nous allions faire. On a d'abord regardé la salle. La scène était super grande et le matériel d'Ariel Pink était déjà installé, alors Geneva a décidé qu'on jouerait par terre, sur le côté gauche, et a commencé à virer toutes les barrières qu'il y avait. 

28.9.12

Summer crush

A l'école, la première rédaction portait toujours sur les trucs qu'on avait fait en vacances. Des activités forcément trop cools parce qu'on n'avait pas encore l'âge de passer l'été à trimer histoire d'avoir de quoi se payer une vie. Cette semaine on a fait nos listes d'amours de vacances dans le même esprit nostalgique et la même envie d'y retourner là maintenant tout de suite.

SUMMER CRUSH

❤ M a r i e ❤

❤ A n n e - V a l é r i e ❤

24.9.12

La classe en 2012


Rentrée 2012-2013, TEA est un gros vieux. En novembre, ça fera quatre ans qu'il est sur son petit blogspot et essaie de faire croire que c'est un vrai site. En novembre, ça fera quatre ans qu'on s'embrouille via mails interposés parce que l'une ou l'autre n'a pas eu le temps de nourrir le bébé parce qu'elle avait trop de travail pour la fac ou avait préféré aller au cinéma voir un film avec Ashton Kutcher. 

Quatre ans, c'est l'équivalent d'une éternité ou deux en temps internet. Parfois on relit nos vieux articles et une larmichette se loge dans le coin de notre oeil peinturluré d'eye liner à la vue de phrases mal construites ou de jugements trop enthousiastes sur des groupes dont on a presque honte maintenant que nous sommes un peu devenues des connasses. 

Quatre ans qu'on entend les mêmes questions. Passées les exclamations joyeuses ou polies du genre "Wow ! T'as commencé quand t'étais encore au lycée ? Respect meuf", il y a toujours un relou pour sortir des "Et tu gagnes de l'argent avec ?", "Vous avez beaucoup de lecteurs ?", "Mais pourquoi vous continuez alors ?" Mais parce qu'on AIME ça putain. 

On chérit TEA comme un gros bébé. Mais maintenant qu'il vieillit, on a dû faire une thérapie de couple toutes les deux parce qu'on avait peur que notre enfant cesse de nous apporter du bonheur et finisse plus par nous saouler qu'autre chose. Ce serait trop dommage. Alors on a bien réfléchi, et plus motivées que jamais, on va se repencher sur le petit. 

A la rentrée 2012-2013, TEA ne va pas changer du tout au tout. Oh non. On va juste faire des choses qui nous plaisent vraiment, parler de trucs qui nous tiennent à coeur plutôt que de choses dont les gens aimeraient entendre parler. Peut être que vous ne remarquerez même pas le changement. On l'espère. Ça voudra dire qu'on a réussi à vous garder malgré nos goûts un peu plus douteux (pour certains - soit excellents pour nous).

Non, à la rentrée 2012-2013, TEA sera juste plus cool. Parce qu'on en veut là. Et depuis nos claviers suisses et belges (oui, la Française de l'équipe a déménagé dans la capitale mondiale de la frite), on va vous bombarder. 

Gros bisous,

Anne et Marie


+ petit jeu : sauras-tu nous retrouver sur la photo de classe ? Envoie nous un mail à anne-marie@tea-zine.com pour gagner des badges TEA ♡

19.4.12

"pétasse TEA zine hipster"




Ah, Google Analytics, merci d'exister. Je pourrais passer des nuits entières à te parcourir.
Surtout ta partie sources, où l'on peut voir les keywords que les gens ont tapé dans Google avant d'atterrir sur TEA. Petit florilège des requêtes de ces trois derniers mois. 

"CULTURE"
tatouage triangle signification
Kyle Maclachlan nu
différence entre swag et hipster
j'aime la galette version longue paroles
festival de mon cul
chanteur des Popopopops gay
chanteuse anglaise aux cheveux très courts, assez grosse
batteur fou, batteur prétentieux, batteur avec des skis
paroles Antitaxi
poème je ne suis pas une pute
The Popopopops branleurs
Uffie enceinte
Uffie tits

TEA ZINE, LE GUIDE DE LA VIE
comment être une sirène
solution pour dents de travers
fermer sa valise
cours de xylophone à Pully
coupe de cheveux hype homme
comment requinquer une vieille voiture
comment se déguiser avec une housse de couette
bien régler ses phares
beau sèche cheveux

31.12.11

deux mille onze

Bonne année lecteur chéri. 
Comme on ne retourne pas notre veste aussi facilement, en 2011, comme en 2010 et en 2009, on a  encore décidé de ne pas faire de top albums de l'année. On n'aime pas trop ça en fait, on doute de l'utilité et du sens de la chose. D'ailleurs il y a le type de New Wave Hooker qui a écrit un truc pas mal à ce sujet, . Ça ne veut pas dire qu'on va enterrer 2011 sans cérémonie aucune. Nous avons préféré faire un retour sur l'année via ce qu'on a pu publier chaque mois. En gros ce sera un article où on vous incitera à cliquer sur les liens dans l'espoir de gonfler nos visites. Mais pas seulement, allez. On revient avec de vrais nouveaux articles 2012 après. 

2011 a commencé tranquillement et on n'a pas fait grand chose en janvier. On écoutait au cours de notre hibernation les Smith Westerns, qu'on a oublié un mois et demi plus tard, Honey For Petzi et d'autres trucs en vrac

Février était, malgré les apparences, mieux. Certes on a été au cinéma voir plein de films pourris et les Thieves Like Us en interview ont été très méchants avec les journalistes, mais c'était marrant quand même. On a aussi rencontré The Legendary Tigerman. Le meilleur moment du mois reste quand on s'est mis à Twin Peaks

Mars était placé sous le signe de la féminité (on devrait employer des phrases toutes faites plus souvent) puisqu'on a vu La Femme en concert et été au festival Les Femmes S'en Mêlent. On a aussi découvert que le chanteur de Crocodiles n'était pas très intéressant. 

En avril on aurait mieux fait de ne pas aller au festival Garorock. Pour se remettre de telles émotions on chante des chansons au bord du lac avec des amis ou on se blottit sous la couette. Et enfin, on s'émeut le mariage de William et Kate.

En mai Poly Styrène trouve la mort et Owen Pallett est tout triste, Faris Badwan et sa copine Rachel sortent un très joli album sous le nom de Cat's Eyes, Metronomy fait salles combles, on s'amuse au Kilbi, et surtout, on assiste à la reformation de Pulp

16.11.11

TROIS !

En cet heureux jour, TEA fête ses trois ans, oui, déjà. 
C'est super, on n'aurait jamais imaginé, en lançant le bébé, tenir si longtemps. D'autant plus que pas mal d'autres blogs/webzines ont arrêté la bataille avant d'atteindre cet âge. On est trop contentes et on a décidément pas envie d'en rester là, et ça c'est surtout grâce à vous les lecteurs chéris. Vous êtes notre principale motivation. On adorerait faire la fête avec vous tous pour notre anniversaire, mais malheureusement dans l'immédiat ce n'est pas possible. Pour compenser, on a fait une petite playlist spéciale, avec dedans des chansons qu'on aimerait vous passer pour que vous dansiez un soir avec nous...

Bisous

A et M, de la TEAm


⁂ 
Pulp - Disco 2000
Of Montreal - Gronlandic Edit
The Human League - Do or Die
Boy Crisis - Dressed to Digress
Grauzone - Eisbär
Casiokids - Fot i Hose
MEN - Credit Card Babie$
 Don Armando - I Am an Indian Too
Stacey Q - Two of Hearts
Golden Silvers - Arrows of Eros



Si vous nous le demandez gentiment, on peut la mettre sur mediafire.

28.9.11

Rentrée des classes

C'est la rentrée pour TEA.  L'été a été bon, il y a eu de merveilleux guests qui ont écrit ici et nous avons une fois de plus profité de la saison des festivals. Mais on ne va pas vous le cacher : nous sommes bien contentes de reprendre du service. Nous avons plein de projets qui nous tiennent à coeur et dont on vous parlera en temps et en heure. Et comme à chaque rentrée, on s'est promis de faire mieux que l'année dernière. Ce semestre, on va bouger bouger (pardon). Ca veut dire qu'on ira à plus de concerts, qu'on fera plus d'interviews et de chroniques. Il y aura davantage de découvertes musicales, de playlists, de tisanes de Mamie et d'autres surprises encore. On y mettra autant d'application et de passion que dans nos collections de tasses. On fait chauffer nos claviers et c'est parti. A tout de suite. 


La TEAm

26.12.10

deux mille dix

Vous pensiez sincèrement qu'on allait vous faire un top 50 des albums qu'on a aimé cette année ? Mais vous vous fourriez le doigt dans l'oeil mes petits !
L'année dernière nous avions magistralement réussi à passer outre l'article bilan 2009, mais on n'a pas trouvé d'autre excuse cette fois-ci. Alors oui, nous allons faire un retour sur 2010, mais pour ne pas faire comme tout le monde, chacune a choisi cinq catégories qu'elle voulait, et cinq lauréats, sans ordre. Au final ça résume plutôt bien l'année de la TEAm. Et rien ne vous empêche de faire votre top en commentaire les loulous, ça nous intéresse même.

A N N E

Les trucs so 2010 mais que t'as le droit d'aimer en 2011, en cachette :
- Les chats
∆∆ Les triangles ∆∆
- La moustache
- La famille maman biche, papa cerf, bambi-chou
- Les tatouages ancre, infini, love will tear us appart et autres oiseaux en plein envol

Meilleurs concerts de 2010 :
- The Tallest Man on Earth
- Devendra Banhart
- LCD Soundsystem
- Arcade Fire
- First Aid Kit

Spring Semester Songs :
-"Icarus" -White Hinterland
-"Living In America" - Dom
-"Crazy For You" - Best Coast
-"Tighten Up" - Black Keys
-"Buffalo" - Coolrunnings

Fall Semester Songs :
-"Booba" - Soirée Chasse
-"Your Pet (Glad To Be)" - Sutja
-"Held Up" - BAnanas Symphony
-"Memo To The Man" - Zach Hill
-"Radiowave" - Germany Germany

Valeur ajoutée des festivals 2010 :
- Stand tartiflette
- Licornes en carton, Karaoké et Human Jukebox
- Happy Hours Jack Daniels
- Gâteau chocolat blanc-safran et thé Tchaï
- Boîte à loup et Frankie le dinosaure en plastique


M A R I E

Les chansons de 2010 que je réécouterai volontiers en 2011 :
-"Odessa" - Caribou
-"Stick To My Side" - Pantha Du Prince
-"You" - Goldpanda
-"Too Afraid To Love You" - The Black Keys
-"Marathon" - Tennis ou "Chinatown" - Wild Nothing ou "All Around And Away We Go" - Twin Sister

Les groupes dont on n'a pas vraiment parlé sur TEA mais que j'ai quand même beaucoup aimé en 2010 :
- Anika
- The National
- Best Coast
- Ariel Pink's Haunted Graffiti
- Deerhunter

Les interviews où il a été très difficile de garder son calme :
Naive New Beaters (parce qu'ils sont beaucoup trop drôles)
Noah And The Whale (parce qu'ils sont beaucoup trop mignons)
Foals (parce que je les ai beaucoup trop écoutés)
- Casiokids (parce qu'ils sont beaucoup trop gentils et choupis, tenez, reprenez du fromage)
Born Ruffians (parce qu'ils rient tout le temps)

Les mots ou phrases de 2010 :
- #campminou ∆∆∆
- tambourin
- hipster
- stalk
-"C'est pas parce que c'est vintage que c'est beau."

Les espoirs découverts en 2010 que je suivrai de près en 2011 :
- The Fruhstucks
- Quadricolor ∆∆∆
- La Femme
- Yellow Ostrich ∆∆∆
- les Bordelais comme Strange Hands ou Alba Lua et plein d'autres ⟁⟁⟁

▲▲▲

Tout ça pour vous dire que nous sommes dans les starting blocks pour 2011. 
+ le magnifique montage de la TEAm a été réalisé par Lauriane.

22.9.10

READY TO START

Ce soir c'est la rentrée pour TEA. Et pas une rentrée comme les autres. Non, c'est plus important, un peu comme la rentrée au collège, quand on est encore tout jeunot et qu'on va dans une école de grands. A la différence près que TEA ne pourra pas avoir l'air aussi ridicule que moi me ramenant en sixième avec mon gros cartable jaune Chipie et mes barrettes à fleurs.

Les jours de rentrée, on peut passer un temps monstre avant de trouver comment s'habiller. En sixième j'avais dû mettre un tee shirt avec un papillon et un pantalon trompette bordeaux. TEA lui essaie de faire son BG et change enfin de graphisme. Oui parce qu'Alex Turner et le rose bonbon, ça va un moment, mais on s'en lasse très vite (désolées mec, on t'aime quand même beaucoup). Et on lève le pouce pour DigitalPetra qui a fait notre bannière.


TEA change donc, lecteur adoré d'amour, rien que pour toi. Et il n'y a pas que l'apparence qui bouge, nous ne sommes pas si superficielles. Dis bonjour à nos rubriques TEAm (pour tout savoir sur notre intimité, ou non en fait), liens, et puis agenda (un suisse et un français, comme ça tout le monde est content, sauf les Belges). Sans compter que nous avons pleins de groupes à vous faire découvrir et masse d'interviews sous la tasse.

Toujours plus geeks, nous officions désormais aussi sur Formspring, parce que Facebook, Myspace et Twitter ne nous suffisaient pas. Tu pourras nous poser presque toutes les questions possibles et imaginables. Quelle chance.

Et aussi parce que nous avons une vie, en vrai, nous te confions lecteur chéri une autre nouvelle : nous déménageons. Maintenant, la Suissesse frappera son clavier de delà les montagnes à Fribourg tandis que la Française descendra à Bordeaux. Pour toi, ça veut dire sûrement plus de concerts et d'interviews. Mais nous ne dénigrerons pas pour autant ce qui se passe du côté de Neuchâtel et d'Angers, comme avant.

Là ça serait bien de trouver une conclusion qui reprenne la figure de la rentrée du collège, mais c'est un peu compliqué, ça risque d'être trop tiré par les cheveux. Et j'avais des cheveux très longs en entrant au collège.

Gros bisous.

La TEAm

10.2.10

tea-zine.com


Après des jours d'acharnement à comprendre ce qu'étaient un CNAME ou un DNS, après des réunions éreintantes avec les banquiers, après des pourparlers avec les grands patrons d'Internet, après des sueurs froides et des nuits d'insomnie, après un enlèvement et une demande de rançon, après de nombreuses lettres de menaces, après des courses folles dans l'ouest sauvage, après une vingtaine d'hématomes sur chaque jambe, et après 30 000 tasses de thé,
la TEAm a l'honneur de vous annoncer qu'elle a un nom de domaine !
Plus besoin de se fader l'adresse archi longue "Whatalovelytea.blogspotblahblahblah",
maintenant, un simple tea-zine.com suffira !
(Mais l'ancienne adresse marche encore bien évidement)

Nous changeons aussi d'adresses de contact :
Si vous voulez parler à l'antenne française de TEA :
marie@tea-zine.com
Ou pour les Suisses (ou ceux qui aiment les forts accents) :
anne@tea-zine.com
Ou pour ceux qui s'en tamponnent des frontières :

Pour fêter ça, on change de bannière, parce que le derrière d'Ed Macfarlane des Friendly Fires, aussi plaisant soit il, commençait à nous lasser.
Veuillez donc, en plus de notre nom de domaine, accueillir comme il se doit Alex Turner, qui a posé spécialement pour TEA (oui oui). Sachez aussi que le chanteur des Arctic Monkeys aime le thé, à la menthe.

14.1.10

I Love London

TEA EN VOYAGE
LONDRES
Le dossier spécial Londres arrive incessamment sous peu.
Et pour vous donner envie de le lire, voici déjà quelques photos.

14.11.09

C'est la fête


JOYEUX ANNIVERSAIRE TEA !

Eh oui, cela fait déjà un an que le premier article a été posté ici et la TEAm n'est pas du tout décidée à s'arrêter, oh que non. On a des idées plein la tête.

Avant toute chose, on voulait vous dire merci pour vos visites, merci d'excuser nos jeux de mots pourris et nos coups de coeurs à répétitions. Merci d'être de plus en plus nombreux, merci de boire du thé (surtout s'il est à l'orange cannelle), merci de nous supporter (dans tous les sens du terme).
MERCI
et bisous bisous